Abreuvement et qualité de l'eau
Dans l'intérêt des éleveurs

AG
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Le Syndicat mixte du bassin-versant de l’Armançon entreprend des actions qui profitent au monde de l’élevage. Divers projets sont étudiés et menés en concertation avec les agriculteurs.

Dans l'intérêt des éleveurs
Une réalisation sur la commune Vic-de-Chassenay.

Il s’étend de Pouilly-en-Auxois jusqu’à Migennes, représente 267 communes, 14 intercommunalités, trois départements, deux régions et plus de 500 km de cours d’eau. Le bassin-versant de l’Armançon représente un territoire de 3 100 km2 et possède son propre syndicat mixte qui œuvre pour la gestion des milieux aquatiques. Une réunion conjointement organisée avec le Groupement de défense sanitaire de Côte-d’Or s’est récemment tenue à Venarey-les Laumes pour présenter les différentes missions de ce syndicat. Françoise Roulleau, technicienne au GDS, était de la partie et livre son ressenti : « Nous portons des intérêts communs avec le SMBVA en ce qui concerne l’abreuvement et la qualité de l’eau, d’importants enjeux sanitaires sont en jeu. Il était important de le rappeler lors de ce rendez-vous ».

Des financements à aller chercher

Mélanie De Waele et Vincent Govin, animateurs au SMBVA, ont échangé avec une quinzaine d’éleveurs : « La préservation et la restauration des milieux aquatiques passent notamment par la maîtrise et la réduction de l’accès aux cours d’eau et aux zones humides. Dans le cadre de travaux répondant à ces objectifs, la pose de clôtures et de dispositifs qui assurent un abreuvement sain et sécurisé pour le bétail est proposée aux éleveurs… Cela permet indirectement de progresser en termes de biosécurité, notion très importante aux yeux du GDS et du monde de l’élevage ». Ces actions sont soutenues par des aides financières importantes. En parallèle, le syndicat propose un dispositif de stockage pour l’abreuvement au pré, avec des financements de 80 % sur l’achat de citernes souples remplies en hiver et utilisables l’été, en période critique, en contrepartie de la restauration de milieux aquatiques à l’échelle de l’exploitation. « Quelques éleveurs de Côte-d’Or vont bientôt en profiter », informe Mélanie De Waele, « un nouvel appel à projets est relancé, nous nous donnons toute l’année en cours pour recueillir des candidatures et envisager de nouvelles réalisations en 2024 ».

Limiter les contaminations

Pour bénéficier de ces dispositifs, une opération de restauration aquatique doit être définie au préalable, comme le précise Vincent Govin : « nous identifions la nature de ces travaux à l’échelle de l’exploitation, en concertation bien sûr avec l’agriculteur. Cela peut être, par exemple, un reméandrage, en modifiant la morphologie d’un cours d’eau ou la sécurisation d’une zone humide. La création d’une mare peut être aussi envisagée ». Pour Gilles Rabu, technicien au GDS, l’intérêt sanitaire est « plus que certain » : « Les éleveurs qui ont déjà franchi le cap en contactant le syndicat ne le regrettent pas, les retours sont tous positifs. Une eau de qualité permet de se prémunir de bon nombre de pathologies. Ce n’est qu’un exemple mais les cyanobactéries aiment se développer dans les eaux stagnantes… Les zones de piétinement créent souvent de la boue dans laquelle des germes vont se multiplier et avoir la faculté de se déplacer en même temps que les animaux. Les problèmes de salmonelles sont encore bien présents dans nos élevages. Ces dispositifs permettent aussi de limiter les risques de contaminations en ce qui concerne la tuberculose bovine, en séparant bien l’abreuvement des bovins et ceux de la faune sauvage ».

Note : Contacts SMBVA : Guilhem Monsaingeon (technicien sur le secteur Brenne-Oze-Ozerain, 06 42 47 74 50), Yannick Ghesquière (technicien sur le secteur Armançon amont, 07 57 49 77 82).