Festival « Bêêêle et laine »
Une édition bien remplie

Chloé Monget
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Du 21 au 23 juillet avait lieu la 3e édition du festival « Bêêêle et laine » à Saint-Saulge. Un événement de retour après 4 ans d'absence.

Une édition bien remplie
Camille Rouchon (à gauche) et sa troupe ovine au pied de l'Eglise de Saint-Saulge à l'issue de la randonnée de 5 kms au départ de l'étang du Merle situé sur la commune de Crux-la-Ville .

C’est un programme riche que proposait l’Espace socioculturel Cœur du Nivernais, organisateur, pour cette 3e édition du festival « Bêêêle et laine » en partenariat avec Morvanlaine. Ainsi, après 4 ans d’absence, à cause des restrictions sanitaires des dernières années, l’événement faisait son retour à Saint-Saulge et Saxi-Bourdon (le vendredi soir uniquement). Claire Planteline, directrice de l’Espace socioculturel Cœur du Nivernais pointe qu’au programme il y avait : « un marché de produits lainiers, des conférences, des spectacles vivants, des démonstrations (tonte et chien de troupeau), une exposition de moutons de différentes races, et la traditionnelle randonnée avec une troupe ovine ». Pour rappel, cette dernière était composée de 38 brebis et d’un agneau mâle, conduite pour la première fois pour l’occasion par Camille Rouchon (voir TDB n° 1723) entre l’étang du Merle (Crux-la-Ville) et Saint-Saulge.

Naissance du projet

Pour Claire Planteline, ce festival est « une véritable demande du territoire » pour expliquer cela, elle rappelle que « tout a démarré par un projet collectif où les habitants étaient mis à contribution pour fournir, sur la base du volontariat, des carrés de laine faits main. À l’époque, nous en avons reçu tellement que nous nous sommes dit qu’un événement avec pour thème la laine serait opportun pour répondre à cet engouement et afin de faire revivre le bourg, puis nous avons rencontré Morvanlaine qui venait de se constituer. De plus, il y a une vingtaine d’années Saint-Saulge comptait plus de moutons que de résidents… Pour toutes ces raisons, « Bêêêle et laine » est né » et ajoute : « comme les intervenants ne sont jamais les mêmes d’une édition à l’autre, les thèmes abordés ou encore les spectacles sont toujours différents ; offrant de belles nouveautés à chaque fois ».

Première fois

Parmi elles, Camille Rouchon menait, pour la première pour cet événement, sa troupe ovine pour la randonnée de 5 km entre l’étang du Merle et Saint-Saulge. « Tout s’est bien passé. Même si au départ les animaux étaient un peu dissipés, car ils n’ont pas l’habitude d’être déplacés à cette période-là, ils se sont calmés au bout d’un kilomètre. Mes chiennes Orkaan (4 ans) et Taïa (1 an) ont très bien travaillé durant tout le parcours. Le moment le plus stressant pour la troupe fut l’arrivée à l’église à midi, car la foule était très dense pour nous accueillir. Ceci dit, cela fait plaisir de voir autant de monde ! ». Ainsi environ 120 personnes ont suivi la randonnée sous une météo très clémente. Côté marché de produits lainiers, une trentaine d’exposants étaient présents pour faire découvrir leurs produits, dont Thibaut Fouchez, éleveur et producteur de laine à Azy-le-Vif (élevage de 200 brebis Hampshire – laine lavée en Haute-Loire et filée en Creuse – voir : https://www.lafermedugentilhomme.com/) : « C’est la première fois que je participe, et c’est une belle opportunité pour se faire connaître. Même si la majeure partie de nos ventes se passent sur internet, il est important pour moi d’acquérir une notoriété locale ».

Contacts privilégiés

Il poursuit : « De plus, j’apprécie que l’on puisse se retrouver entre professionnels, car nous parlons la même langue, et ce tout ayant l’occasion d’expliquer nos pratiques au public ». Camille Rouchon rebondit : « ce moment de proximité permet d’avoir un contact avec les visiteurs afin de répondre à leurs questions. C’est d’ailleurs sympa de voir que des touristes ont fait le déplacement ; prouvant que ce genre d’événements est attractif. Cela redonne un peu de vie à nos territoires ». Dans les allées des stands, Catherine, 43 ans, venue de La Fermeté en famille, souligne : « ce festival permet de faire découvrir aux enfants la filière ovine et toutes les activités qui gravitent autour. Même si nous connaissons un exposant présent aujourd’hui, ce rendez-vous permet d’élargir nos connaissances en la matière, tout en passant un moment convivial ». Claire Planteline conclut : « Avec les bénévoles, nous avons encore une myriade d’idées pour la prochaine édition, mais, pour les mettre en œuvre, nous sommes à la recherche de soutiens financiers (contact@escn58.info ou au 03 86 58 21 10) ».