Forêts
Incendie criminel sur le matériel d'une coopérative forestière

D'après communiqué
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L’Union de la coopération forestière française réagit face aux agressions et aux menaces récurrentes. Le 17 mars, des faits graves ont eu lieu dans la Nièvre.

Incendie criminel sur le matériel d'une coopérative forestière
Un engin de chantier détruit par l'incendie volontaire de Brassy, dans la Nièvre.

Le 17 mars dernier, à Brassy, dans le Morvan nivernais, un engin forestier de la coopérative forestière CFBL a été détruit par un incendie d’origine criminelle. L’Union de la coopération forestière française (UCFF) établit un lien entre ces faits et la diffusion, la veille, d’une vidéo à charge d’une association d’activistes. « L’incendie, précise l’UCFF dans son communiqué, a été perpétré au lendemain de la diffusion d’une vidéo à charge d’une association qui appelle à la désobéissance civile et d’une communication dénonçant les chantiers de reboisement des coopératives forestières financés par le Plan de relance. Cet événement intervient après que la gendarmerie a enregistré des menaces de mort à l’encontre des forestiers de la coopérative CFBL ». Par la voix de son président, Bernard Servois, l’UCFF dénonce ces faits : « Par-delà les dégâts matériels estimés à plusieurs millions d’euros depuis plus de 3 ans (une quinzaine d’engins forestiers appartenant aux coopératives forestières a été incendiée ou sabotée), les salariés des coopératives, les forestiers et leurs familles subissent quasi quotidiennement sur le terrain des insultes, intimidations, jusqu’aux menaces de mort et ce pour exercer leur métier. Je tiens à leur apporter tout mon soutien ».

Des actes condamnés

À la demande de l’UCFF, une réunion d’urgence a été organisée le 21 mars avec le ministère de l’Intérieur, celui de l’Agriculture et l’interprofession nationale France Bois Forêt, qui ont unanimement condamné ces actes déplorables. Cet événement survient également après la clôture des Assises de la forêt et du bois du 16 mars et la signature de deux déclarations communes d’organisations professionnelles et d’ONG pour dire « stop » aux agressions des travailleurs en forêt. « Les coopératives forestières, poursuit l’UCFF, entreprises démocratiques par définition, ont toujours encouragé le dialogue entre tous les acteurs et associations de la filière forêt-bois. Elles poursuivront les échanges constructifs autour des enjeux forestiers avec les organisations non radicales, mais refusent le harcèlement d’associations appelant à la désobéissance civile ». L’UCFF rassemble 17 coopératives forestières réparties sur l’ensemble du territoire. Les coopératives forestières regroupent 113 000 producteurs forestiers adhérents. Elles les accompagnent dans la gestion de 2,1 millions d’hectares de forêts, la récolte-commercialisation de 7,2 millions de m3 de bois par an (soit 20 % de la production nationale) et le reboisement de 21 000 ha/an. Elles emploient 1 300 salariés.