François Fillon dans l'Yonne
Visite ministérielle chez Senoble
Le Premier ministre, François Fillon, s'est rendu en visite chez Senoble, à Jouy, dans le Sénonais. L'occasion d'inaugurer le tout nouveau centre d'innovation de la société icaunaise et de saluer le rôle majeur que joue l'agro-alimentaire dans l'économie nationale.
Présentation de l'entreprise, coupure de ruban, visite du laboratoire scientifique, de l'atelier de fabrication de yaourts..., le tout en 50 minute chrono ! C'est au pas de course que s'est effectuée la visite ministérielle, en présence du ministre de la Coopération, Henri de Raincourt, accompagné d'une foule d'élus et de personnalités du département.
Après une rapide présentation de l'entreprise, par son PDG, Marc Senoble, direction le [I]«Centre de Recherche et Développement»[i], créé en décembre dernier, pour une non moins rapide inauguration officielle, avant la visite des lieux, commentée par Marc Senoble et Patrick Falconnier, directeur de l'innovation et de la qualité. Les différents outils présents dans le centre (hall pilote de 500 m2, cuisine, laboratoire d'analyses, salle d'analyse sensorielle), permettent à une équipe "développement" d'une trentaine d'ingénieurs d'adapter en permanence les produits du groupe aux évolutions du marché des produit laitiers frais et aux spécificités de ses clients européens. Une activité qui représente plus de 150 lancements de nouveaux produits par an, aidés en cela par un panel de 1400 personnes étrangères à l'entreprise, qui apportent leurs opinions sur les qualités visuelles et gustatives des dessert frais fabriqués. Un autre axe de développement a été défini, autour de produits [I]«bien être»[i] liés à la santé, que ce soit dans les domaines des antioxydants, probiotiques et de la satiété.
Fier de ses racines locales et rurales, héritées de son arrière grand-mère à l'origine de la saga familiale, après avoir fondé en 1921, une première fromagerie artisanale, Marc Senoble a salué dans son discours [I]«le partenariat historique existant avec nos producteurs de lait, tant malmenés ces derniers temps, par une mondialisation si imprévisible»[i]. A ses yeux, un impératif pour faire en sorte que l'entreprise continue à investir : [I]«nous avons seulement besoin à l'avenir, d'une plus grande lisibilité sur le cours des matières premières pour pouvoir les répercuter dans nos coûts ...»[i] Cela tombe bien, c'est justement le souhait des producteurs laitiers !
Le chef de gouvernement a pour sa part souligné le rôle majeur joué par l'agro-alimentaire, dans l'économie nationale : [I]«premier secteur d'activité avec 140 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2010, 2e secteur industriel pour l'emploi, devant l'automobile. C'est aussi le 3e secteur contribuant positivement à notre balance commerciale. Mais si notre industrie agro-alimentaire est puissante, elle ne peut le rester que si l'agriculture reste forte»[i]. De rappeler l'importance pour ces deux secteurs d'une [I]«structuration des filières»[i], synonyme d'une [I]«approche partenariale et d'une vision à long terme partagée par tous les acteurs»[i]. Vantant les bénéfices de la loi de modernisation de l'économie, François Fillon a prévenu : [I]«s'agissant des pratiques abusives qui persisteraient, chacun doit prendre ses responsabilités et
l'Etat prendra les siennes !»[i] Les producteurs laitiers sauront-ils attendre ?[I][G][g][i]
Après une rapide présentation de l'entreprise, par son PDG, Marc Senoble, direction le [I]«Centre de Recherche et Développement»[i], créé en décembre dernier, pour une non moins rapide inauguration officielle, avant la visite des lieux, commentée par Marc Senoble et Patrick Falconnier, directeur de l'innovation et de la qualité. Les différents outils présents dans le centre (hall pilote de 500 m2, cuisine, laboratoire d'analyses, salle d'analyse sensorielle), permettent à une équipe "développement" d'une trentaine d'ingénieurs d'adapter en permanence les produits du groupe aux évolutions du marché des produit laitiers frais et aux spécificités de ses clients européens. Une activité qui représente plus de 150 lancements de nouveaux produits par an, aidés en cela par un panel de 1400 personnes étrangères à l'entreprise, qui apportent leurs opinions sur les qualités visuelles et gustatives des dessert frais fabriqués. Un autre axe de développement a été défini, autour de produits [I]«bien être»[i] liés à la santé, que ce soit dans les domaines des antioxydants, probiotiques et de la satiété.
Fier de ses racines locales et rurales, héritées de son arrière grand-mère à l'origine de la saga familiale, après avoir fondé en 1921, une première fromagerie artisanale, Marc Senoble a salué dans son discours [I]«le partenariat historique existant avec nos producteurs de lait, tant malmenés ces derniers temps, par une mondialisation si imprévisible»[i]. A ses yeux, un impératif pour faire en sorte que l'entreprise continue à investir : [I]«nous avons seulement besoin à l'avenir, d'une plus grande lisibilité sur le cours des matières premières pour pouvoir les répercuter dans nos coûts ...»[i] Cela tombe bien, c'est justement le souhait des producteurs laitiers !
Le chef de gouvernement a pour sa part souligné le rôle majeur joué par l'agro-alimentaire, dans l'économie nationale : [I]«premier secteur d'activité avec 140 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2010, 2e secteur industriel pour l'emploi, devant l'automobile. C'est aussi le 3e secteur contribuant positivement à notre balance commerciale. Mais si notre industrie agro-alimentaire est puissante, elle ne peut le rester que si l'agriculture reste forte»[i]. De rappeler l'importance pour ces deux secteurs d'une [I]«structuration des filières»[i], synonyme d'une [I]«approche partenariale et d'une vision à long terme partagée par tous les acteurs»[i]. Vantant les bénéfices de la loi de modernisation de l'économie, François Fillon a prévenu : [I]«s'agissant des pratiques abusives qui persisteraient, chacun doit prendre ses responsabilités et
l'Etat prendra les siennes !»[i] Les producteurs laitiers sauront-ils attendre ?[I][G][g][i]
Une histoire vieille de 90 ans
Créée en 1921 par l'arrière grand-mère de Marc Senoble, l'entreprise «pèse» aujourd'hui 1,1 milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel et collecte chaque année 400 millions de litres de lait. Le groupe possède 10 usines à travers l'Europe, dont 5 en France. L'unité de Jouy, installée sur le site historique de l'entreprise, est à ce jour le site de fabrication de «produits frais» le plus important de l'hexagone.
TdB : Votre intérêt est-il toujours de trouver des producteurs de lait présents sur le département ?
Marc Senoble : «Je ne peux pas imposer dans des régions céréalières comme ici, de produire du lait... Aujourd'hui, j'ai quelques producteurs spécialisés dans l'Yonne et souhaite qu'ils persévèrent. Moi, j'ai besoin de producteurs de lait fidèles à l'entreprise et qu'ils soient aussi compétitifs, avec un revenu décent, pour derrière, avoir du lait pour mes usines. Cela dit, ils sont un peu pénalisés par rapport à ceux qui se trouvent dans des régions typiquement laitières, dans leur structure d'exploitation. Aujourd'hui, mes propres producteurs se trouvent principalement en Normandie, Picardie et Lorraine. J'ai une zone également importante en Côte d'Or, avec 60 millions de litres de lait. Bien évidemment, on a tout intérêt à collecter ce lait là pour nos usines françaises, qui ont besoin, je vous le rappelle, de 400 millions de litres pour tourner».
