Union de coopératives SeineYonne
Visite des expérimentales 2017
En avant première de la journée réservée aux agriculteurs, l’Union de coopératives SeineYonne a organisé à l’attention d’élus et de représentants du territoire, une visite de sa plateforme d’expérimentation implantée à Sergines.
C’est sous la houlette d’Amélie Petit, Catherine Robillard et Hervé Martin, du service agronomique SeineYonne, que les visiteurs ont parcouru une heure durant les micro parcelles de la plateforme expérimentale, pour une présentation des différents leviers agronomiques préventifs mis en œuvre dans le cadre de la démarche agriculture raisonnée. Une visite précédée d’une explication des effets du gel de fin avril sur les cultures, au travers d’épis d’orge et de blé prélevés le matin même sur les plateaux du Tonnerrois. Sur les coteaux, explique Amélie Petit, «les escourgeons ont commencé à murir alors qu’en fond de vallée, l’orge s’est tardifiée, affectée par le gel de l’épi dans la gaine. Cela fait pas mal d’années que je travaille à la coopérative, je n’avais jamais vu un tel phénomène…» Avec le risque, même si la plante refait des graines, «de donner des épis avec un retard de 15 jours à trois semaines, décalant d’autant les récoltes au sein d’une même parcelle ou d’une même région, avec une forte hétérogénéité…» Plus en retard que l’escourgeon, le blé a retalé, mais l’on constate déjà un peuplement d’épis réduit de moitié sur les parcelles gelées. Avec une interrogation à la clé : «la plante aura-t-elle suffisamment de temps pour arriver à maturité, même en cas de pluviométrie suffisante ?»
Désherbage mécanique et méthode de biocontrôle
Visite du pôle blé tendre, où est menée en phase répétition, une expérimentation conduisant pour chaque micro parcelle à recevoir un traitement différent, que ce soit au travers des dates de semis ou du type de variétés utilisées. Chacune est ensuite récoltée séparément, dans un protocole rigoureux, pour une analyse séparée des PS ou des rendements. Parmi les leviers agronomiques utilisés pour lutter contre le désherbage : le décalage des dates de semis, comme avec cette variété de blé Pakito, plantée le 27 octobre, date optimum et le 12 octobre, en semis précoces. Si d’ordinaire le résultat est plutôt en faveur du semis tardif, du fait du travail du sol qui sera mené en intercultures, la technique a été pénalisé cette année par deux facteurs : «le froid qui a ralenti la levée et les attaques de limaces, avec au final moins de populations d’épis qu’en semis précoces…» Les phénomènes de résistance aux herbicides se multiplient, avec le souci de réussir à maîtriser les populations de graminées adventices, type Ray grass ou vulpins. L’objectif, souligne Hervé Martin, «est d’amener nos agriculteurs à essayer un maximum de solutions agronomiques avant d’user de solutions herbicides car on ne parvient jamais à un contrôle total : 25 à 30 vulpins au m2, ce sont 25 à 30% de potentiel de rendement en moins». Seule porte d’entrée pour désherber mécaniquement, rajoute Amélie Petit, «c’est l’introduction de cultures de printemps pour allonger les rotations, facteur prédominant pour bien maîtriser son salissement, mais tous les types de terre ne s’y prêtent pas». L’enjeu est d’autant plus important, explique Hervé Martin, «que dans le cadre de notre filière baby food, la teneur en mycotoxines dans le grain ne doit pas excéder 5 microgrammes, toutes molécules confondues…» D’où les essais complémentaires utilisant des méthodes de bio contrôle, comme avec des extraits d’algues, pour lutter contre les maladies.
Sur la plateforme expérimentale de Sergines, ont été implantés deux pôles colza : un pôle variétés et un second où sont menées différentes stratégies d’interventions contre les maladies cryptogamiques, type sclerotinia : «en colzas, on fait aussi appel au monde du vivant et nous avons pour cela aujourd’hui deux produits : un bacille venant courcircuiter le développement des champignons et, homologué plus récemment, un pythium mis en œuvre pour combattre lui aussi la maladie». Le seul souci avec ces biocontrôles, «étant qu’au moment de l’application, ils ont tendance à boucher les buses de la rampe d’épandage…» Concernant les orges d’hiver, un fait marquant cette année : «des attaques précoces de Ryncho sporiose et d’Helmintho sporiose».
Désherbage mécanique et méthode de biocontrôle
Visite du pôle blé tendre, où est menée en phase répétition, une expérimentation conduisant pour chaque micro parcelle à recevoir un traitement différent, que ce soit au travers des dates de semis ou du type de variétés utilisées. Chacune est ensuite récoltée séparément, dans un protocole rigoureux, pour une analyse séparée des PS ou des rendements. Parmi les leviers agronomiques utilisés pour lutter contre le désherbage : le décalage des dates de semis, comme avec cette variété de blé Pakito, plantée le 27 octobre, date optimum et le 12 octobre, en semis précoces. Si d’ordinaire le résultat est plutôt en faveur du semis tardif, du fait du travail du sol qui sera mené en intercultures, la technique a été pénalisé cette année par deux facteurs : «le froid qui a ralenti la levée et les attaques de limaces, avec au final moins de populations d’épis qu’en semis précoces…» Les phénomènes de résistance aux herbicides se multiplient, avec le souci de réussir à maîtriser les populations de graminées adventices, type Ray grass ou vulpins. L’objectif, souligne Hervé Martin, «est d’amener nos agriculteurs à essayer un maximum de solutions agronomiques avant d’user de solutions herbicides car on ne parvient jamais à un contrôle total : 25 à 30 vulpins au m2, ce sont 25 à 30% de potentiel de rendement en moins». Seule porte d’entrée pour désherber mécaniquement, rajoute Amélie Petit, «c’est l’introduction de cultures de printemps pour allonger les rotations, facteur prédominant pour bien maîtriser son salissement, mais tous les types de terre ne s’y prêtent pas». L’enjeu est d’autant plus important, explique Hervé Martin, «que dans le cadre de notre filière baby food, la teneur en mycotoxines dans le grain ne doit pas excéder 5 microgrammes, toutes molécules confondues…» D’où les essais complémentaires utilisant des méthodes de bio contrôle, comme avec des extraits d’algues, pour lutter contre les maladies.
Sur la plateforme expérimentale de Sergines, ont été implantés deux pôles colza : un pôle variétés et un second où sont menées différentes stratégies d’interventions contre les maladies cryptogamiques, type sclerotinia : «en colzas, on fait aussi appel au monde du vivant et nous avons pour cela aujourd’hui deux produits : un bacille venant courcircuiter le développement des champignons et, homologué plus récemment, un pythium mis en œuvre pour combattre lui aussi la maladie». Le seul souci avec ces biocontrôles, «étant qu’au moment de l’application, ils ont tendance à boucher les buses de la rampe d’épandage…» Concernant les orges d’hiver, un fait marquant cette année : «des attaques précoces de Ryncho sporiose et d’Helmintho sporiose».