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FDSEA 89

Victoire syndicale pour les Anciens Exploitants

Réunis en assemblée générale, les Anciens Exploitants de l’Yonne se sont félicités des acquis obtenus en matière de revalorisation des retraites, mais il reste encore des promesses à concrétiser
Par Dominique Bernerd
Victoire syndicale pour les Anciens Exploitants
A la tribune, de gauche à droite : Paul Billonnet, Président SRAE Bourgogne Franche Comté et SDAE 71 ; Jacques Dufrechou, Secrétaire général SNAE ; Marcel Huré, Président SDAE 89 ; Michel Gheeraert, Secrétaire général SDAE 89 ; Elisabeth Pathier, Secrétai
[I]«Grande victoire syndicale… !»[i] C’est par ces mots que le président de la Section des Anciens Exploitants de l’Yonne, Marcel Huré, a entamé lecture du rapport moral et d’orientation présenté en début d’assemblée générale.

Un enthousiasme à l’aune du combat mené pour la valorisation des retraites depuis plusieurs années, puisque c’est à l’automne 2011 que l’idée d’une pétition nationale a germé au sein de la Section régionale, reprise ensuite au plan national et présentée à tous les candidats de la présidentielle 2012.

Plus de 100 000 pétition collectées au total, contenant l’essentiel des revendications en faveur des retraites, avec pour résultat six engagements pris par le candidat Hollande, comme l’a rappelé Marcel Huré : [I]«à présent, cinq de ces six points vont aboutir, selon un calendrier qui s’étale jusqu’en 2017, pour la retraite mini à hauteur de 75 % du Smic. L’attribution de points gratuits de RCO pour les conjoints et aides familiaux étant appliquée à compter du 1er février 2014, avec versement en juin…»[i]

Déception en revanche, que l’engagement du Président prévoyant un financement du dispositif par la solidarité nationale et une répartition de l’impôt, ait été remplacé par une augmentation de la participation des actifs de la profession agricole : [I]«on peut le regretter et le dénoncer encore une fois. Une promesse non tenue, c’est le non respect d’une parole donnée… Mais la parole a-t-elle encore une valeur lorsqu’il s’agit de langue de bois ?»[i]

Une population départementale qui vit plus longtemps

Revenant sur les élections de l’hiver dernier, le président Huré s’est félicité une nouvelle fois de l’arrivée de membres plus jeunes, également plus féminisés : «notre nouveau bureau comporte 18 membres à parité. C’était l’objectif de mes prédécesseurs, le voici réussi, avec leur aide, bien entendu…» Laissant place à sa modestie naturelle quand sa nomination au bureau national a été évoquée : «j’ai bénéficié si je puis dire, de la disqualification du département de la Saône et Loire au plan national, pour intégrer le Conseil d’administration à la place de Paul Billonnet… Mon sentiment est que je trouve que l’on se passe un peu vite des qualités d’un homme tel que Paul, mais le respect des règles fait aussi partie de la discipline syndicale…» Evoqué également le dossier de la dépendance «devenu dans la loi en préparation, «Adaptation de la Société au Vieillissement», ainsi que la participation financière des retraités, à la Contribution Additionnelle de Solidarité à l’Autonomie (CASA). Une introduction toute trouvée pour le président du Conseil général de l’Yonne, André Villiers, présent comme à l’accoutumée, à l’assemblée générale de la Section, qui a profité de son intervention pour rappeler quelques chiffres : «l’Yonne compte à peine 345 000 habitants, dont 100 000 ont aujourd’hui plus de 60 ans et en 2015, nous aurons atteint le chiffre de 10 % de la population de plus de 75 ans, alors même qu’une femme sur deux voyant le jour à l’heure où nous parlons, a toutes les chances de devenir centenaire…» Si la population vit plus longtemps, ce n’est pas sans conséquence sur les finances départementales et le président Villiers tire la sonnette d’alarme : «aujourd’hui, les départements sont exsangues sur le plan financier, alors que nous devons financer les allocations au titre de l’APA (ndlr : Allocation Personnalisée d’Autonomie) sur nos propres ressources et que nous ne sommes compensés qu’à hauteur de 50 % des dépenses…» Soit une facture globale de 80 millions € pour le département, regroupant allocations APA, RSA et APCH, pour seulement 40 millions € reversés !