Fédération de Défense de l’Appellation Chablis
Vers une Cité des vins à l’horizon 2019
La Fédération de Défense de l’Appellation Chablis a tenu son assemblée générale le 5 mai dernier à Beine. De nombreux sujets abordés, parmi lesquels le projet d’unité de méthanisation et la future Cité des vins, devant voir le jour d’ici deux ans.

C’est à nouveau dans un contexte difficile, que s’est tenue l’assemblée générale de la FDAC, le 5 mai dernier à Beine, après deux semaines de gelées intenses ayant touché l’ensemble du vignoble, à des degrés divers. Triste répétition d’un scénario, qui l’an passé s’était soldé par 2 500 ha détruits et la perte d’une demi-récolte. Si les stocks de VCI ont permis d’en amoindrir les effets, il aura manqué au final un tiers de volume, mais avec un effet double peine, rappelle Frédéric Gueguen, président de la FDAC : «il nous a fallu contingenter les marchés, avec le risque de voir les clients nous abandonner, faute de vins. Il est difficile d’établir des relations commerciales durables, lorsque les efforts sont anéantis par une petite récolte».
En appelant à la responsabilité de chacun, pour généraliser les systèmes assurantiels : «en s’assurant contre la grêle, voire contre le gel, les viticulteurs peuvent poursuivre leur activité sans être contraints de souscrire des lignes de crédit supplémentaires auprès de leurs banques». Mais l’objectif premier est bien de pouvoir vivre de sa production et c’est pourquoi le vignoble chablisien, a rejoint le réseau Arelfa Bourgogne, pour la mise en place d’un dispositif de lutte contre la grêle. Mais Frédéric Gueguen se veut prudent : «ça ne supprime pas les grêlons, mais en diminue la taille significativement, avec une efficacité de l’ordre de 50% et ne doit pas vous empêcher de vous assurer». Pour être efficace, le système repose sur un maillage du département et la protection du Chablisien passe par celle de l’ensemble de tous les vignobles. C’est ainsi qu’au total, 39 diffuseurs d’iodure d’argent seront installés dans l’Yonne, plus 3 dans la Nièvre, en amont du Vézelien. Le système devrait être opérationnel d’ici la fin de ce mois, pour un coût de 8 € de l’ha, «à peine le prix d’une bougie», rappelle le président de la FDAC
Une unité de méthanisation inédite
Si le projet se confirme, l’unité de méthanisation à partir de marcs frais que souhaite créer la FDAC, serait la première du genre à voir le jour. Le système visait à utiliser la chaleur produite pour sécher le digestat et le rendre utilisable dans un semoir classique, mais son financement est à revoir, explique Thierry Mothe, vice-président en charge du dossier : «nous avons eu confirmation par l’Ademe et le Conseil régional que nous ne pouvions prétendre à leurs subventions car tout projet de méthanisation qui ne vend pas sa chaleur vers l’extérieur n’est pas éligible». Un manque à gagner non négligeable, représentant près du quart du coût global du projet, estimé à 2,5 millions d’euros, d’où l’autre scénario envisagé : «nous avons été contactés par GRDF, afin d’étudier la possibilité de faire de l’injection directe de gaz dans le réseau, pour ensuite utiliser notre propre gaz, transformé en chaleur par le biais d’une chaudière et sécher notre digestat». Mais avec à la clé, un surcoût supérieur de 800 K€ par rapport au devis initial lié au système de cogénération. Une réunion doit se tenir cette semaine avec les instances régionales, afin de trouver une solution financière adaptée.
Bientôt une Cité des vins
Autre projet dans les cartons de la FDAC : celui de la future Cité des vins appelée à s’installer à l’été 2019, dans les locaux du «Petit Pontigny», à Chablis, où se trouvent déjà les bureaux de l’antenne du BIVB. Un investissement à hauteur de 2,2 millions d’euros, financé pour moitié par la profession, le reste par les collectivités au premier rang desquels, la Région. La réalisation de cet espace muséographique s’inscrit dans un projet global multi sites, concernant également Beaune et Macon, dont le principe a été validé à 70% par l’interprofession en décembre dernier. Faute de place disponible une extension des locaux est déjà programmée à Chablis, pour réaliser in fine un site de 900 m2, avec parcours de visite, espace de dégustation et boutique dédiée. L’objectif étant d’obtenir un lieu de référence pour aider les visiteurs à mieux interpréter les aspects techniques ou culturels du vignoble et en apprécier toute la diversité. L’ouverture au public est prévue à l’été 2019 et 40 000 visiteurs sont attendus la première année.
Un chiffre qui ne parait pas disproportionné, au regard des 25 000 personnes franchissant chaque année les portes de l’Office de Tourisme de Chablis ou les 30 000 visiteurs de la boutique de vente de la coopérative «La Chablisienne», souligne Frédéric Gueguen : «en comparaison, l’Abbaye de Pontigny, ce sont 50 000 visiteurs par an. Elle est très belle, mais en même temps, réservée aux amoureux de l’architecture cistercienne et je pense que le potentiel chablisien est plus important».
En appelant à la responsabilité de chacun, pour généraliser les systèmes assurantiels : «en s’assurant contre la grêle, voire contre le gel, les viticulteurs peuvent poursuivre leur activité sans être contraints de souscrire des lignes de crédit supplémentaires auprès de leurs banques». Mais l’objectif premier est bien de pouvoir vivre de sa production et c’est pourquoi le vignoble chablisien, a rejoint le réseau Arelfa Bourgogne, pour la mise en place d’un dispositif de lutte contre la grêle. Mais Frédéric Gueguen se veut prudent : «ça ne supprime pas les grêlons, mais en diminue la taille significativement, avec une efficacité de l’ordre de 50% et ne doit pas vous empêcher de vous assurer». Pour être efficace, le système repose sur un maillage du département et la protection du Chablisien passe par celle de l’ensemble de tous les vignobles. C’est ainsi qu’au total, 39 diffuseurs d’iodure d’argent seront installés dans l’Yonne, plus 3 dans la Nièvre, en amont du Vézelien. Le système devrait être opérationnel d’ici la fin de ce mois, pour un coût de 8 € de l’ha, «à peine le prix d’une bougie», rappelle le président de la FDAC
Une unité de méthanisation inédite
Si le projet se confirme, l’unité de méthanisation à partir de marcs frais que souhaite créer la FDAC, serait la première du genre à voir le jour. Le système visait à utiliser la chaleur produite pour sécher le digestat et le rendre utilisable dans un semoir classique, mais son financement est à revoir, explique Thierry Mothe, vice-président en charge du dossier : «nous avons eu confirmation par l’Ademe et le Conseil régional que nous ne pouvions prétendre à leurs subventions car tout projet de méthanisation qui ne vend pas sa chaleur vers l’extérieur n’est pas éligible». Un manque à gagner non négligeable, représentant près du quart du coût global du projet, estimé à 2,5 millions d’euros, d’où l’autre scénario envisagé : «nous avons été contactés par GRDF, afin d’étudier la possibilité de faire de l’injection directe de gaz dans le réseau, pour ensuite utiliser notre propre gaz, transformé en chaleur par le biais d’une chaudière et sécher notre digestat». Mais avec à la clé, un surcoût supérieur de 800 K€ par rapport au devis initial lié au système de cogénération. Une réunion doit se tenir cette semaine avec les instances régionales, afin de trouver une solution financière adaptée.
Bientôt une Cité des vins
Autre projet dans les cartons de la FDAC : celui de la future Cité des vins appelée à s’installer à l’été 2019, dans les locaux du «Petit Pontigny», à Chablis, où se trouvent déjà les bureaux de l’antenne du BIVB. Un investissement à hauteur de 2,2 millions d’euros, financé pour moitié par la profession, le reste par les collectivités au premier rang desquels, la Région. La réalisation de cet espace muséographique s’inscrit dans un projet global multi sites, concernant également Beaune et Macon, dont le principe a été validé à 70% par l’interprofession en décembre dernier. Faute de place disponible une extension des locaux est déjà programmée à Chablis, pour réaliser in fine un site de 900 m2, avec parcours de visite, espace de dégustation et boutique dédiée. L’objectif étant d’obtenir un lieu de référence pour aider les visiteurs à mieux interpréter les aspects techniques ou culturels du vignoble et en apprécier toute la diversité. L’ouverture au public est prévue à l’été 2019 et 40 000 visiteurs sont attendus la première année.
Un chiffre qui ne parait pas disproportionné, au regard des 25 000 personnes franchissant chaque année les portes de l’Office de Tourisme de Chablis ou les 30 000 visiteurs de la boutique de vente de la coopérative «La Chablisienne», souligne Frédéric Gueguen : «en comparaison, l’Abbaye de Pontigny, ce sont 50 000 visiteurs par an. Elle est très belle, mais en même temps, réservée aux amoureux de l’architecture cistercienne et je pense que le potentiel chablisien est plus important».