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Sondage

Utilisent-ils les nouvelles technologies ?

Quinze éleveurs ont été sondés sur leurs stratégies de vente lors du concours charolais de Semur-en-Auxois.
Par Aurélien Genest
Utilisent-ils les nouvelles technologies ?
Une photo prise de son smartphone peut être mise en ligne -aux yeux de tous- dans la seconde qui suit.
Les ventes sur internet se développent dans de nombreux domaines. Qu’en est-il de l’agriculture et de l’élevage en particulier ? D’après les résultats d’un petit sondage réalisé le 20 novembre à Semur-en-Auxois, le milieu agricole suit la même tendance. Sur quinze sélectionneurs charolais interrogés, sept ont déjà un site internet de leur propre élevage ou au moins une page Facebook dédiée à leur exploitation. Pascale Froidurot, dans le canton de Baigneux-les-Juifs, vient même de vendre un veau sans que l’acheteur ait vu l’animal «pour de vrai». François Lucand, à Molphey, envisage de créer un site très rapidement. Bernard Thibault, à Mimeure, souligne l’intérêt d’être en ligne pour accroître sa clientèle, pouvant venir d’autres pays que la France. La quasi-totalité des éleveurs interrogés (14) ont déjà immortalisé certains de leurs bovins sur leur ordinateur. Qu’en est-il de la vidéo ? «Là, ça demande un peu plus de technique, ce n’est pas pour moi» confie l’un d’eux. Les résultats du sondage approuvent ces derniers propos : aucun des éleveurs n’a déjà filmé ses bovins. Gérard Virely, à Epoisses, est proche de la retraite. En évoquant ces nouvelles techniques de vente, le Côte d’orien se dit à la fois «réticent» et «confiant sous certaines conditions» : «J’ai déjà eu un bovin en ligne via Agriaffaires. J’ai vraiment été étonné par le nombre de visites. Oui, je pense que l’avenir du commerce passe aussi par internet. Cela dit, il faut que tout soit cadré. Facebook, par exemple, je m’en méfie beaucoup, on trouve tout et n’importe quoi. Surtout n’importe quoi !». Thibault Malnoury à Recey-sur-Ource n’est pas encore adepte de ces nouvelles technologies : «Je reconnais ne pas maîtriser totalement. Et cela doit demander beaucoup de temps pour actualiser les informations. Je ne pense pas que mettre une photo suffit à répondre à la demande du client potentiel. Internet peut sans doute aider, mais ma position aujourd’hui : rien ne vaut de venir sur une exploitation pour voir les animaux et échanger avec l’éleveur».