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Emploi

Une victoire syndicale

L’agriculture vient d’obtenir sa légitimité pour conclure des accords spécifiques employeurs-salariés.
Par Aurélien Genest
La loi relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale, votée le 5 mars, établit un cadre juridique pour la représentativité patronale. La FNSEA s’est mobilisée pour que l’agriculture garde sa place dans le dialogue social. Cette loi a reconnu la légitimité pour le secteur agricole de conclure des accords spécifiques employeurs-salariés. L’agriculture pourra désormais participer aux concertations et à différentes instances nationales en lien avec le dialogue social. Olivier Gallien, président de la commission emploi à la FDSEA 21 et à la FRSEA Bourgogne se réjouit d’une telle avancée : [I]«Un gros travail de lobbying a été réalisé par la FNSEA, les FRSEA et les FDSEA. Tel que le projet de loi était rédigé, toutes les négociations se faisaient en interpro (Medef, CGPME, UPA) et s’appliquaient automatiquement à tout le salariat français sans distinction : cela ne convenait pas forcément à l’agriculture. Le fait d’être reconnu en tant qu’interlocuteur social nous permet aujourd’hui de signer des accords différents, plus adaptés à la production agricole. L’exemple type est celui de l’accord sur le temps partiel. Au lieu d’être limités à une vingtaine d’heures pour établir un contrat de travail, nous pouvons descendre jusqu’à sept heures hebdomadaires. Cela apportera plus de souplesse. De nombreux emplois sont sauvés. C’est une belle victoire syndicale»[i].