Vœux de la profession
Une situation grave mais pas désespérée
Vincent Lavier a présenté ses vœux à la profession agricole lundi soir à Dijon, dans le cadre des Trophées de l’agriculture.

Une grande cérémonie s’est tenue lundi soir au Zénith. Organisé par la presse quotidienne, l’évènement a salué le dynamisme agricole du département en décernant un total de onze trophées (voir palmarès ci-dessous). Vincent Lavier a profité de l’occasion pour présenter ses vœux à la profession agricole : après un inévitable retour sur la campagne désastreuse de 2016, le président de la Chambre d’agriculture de Côte d’Or s’est projeté sur les prochains mois à venir en invitant les exploitants à explorer toutes les voies d’adaptation possibles.
A la croisée des chemins
Sur le plan politique, le président a émis le souhait que l’agriculture «devienne enfin une véritable cause nationale impliquant des choix stratégiques forts». «Nous sommes clairement à la croisée des chemins» a t-il souligné en évoquant les limites des lois d’orientations de 1960-1962 et de certains modèles de production mis en place avec la Pac. Concernant la grande problématique des prix, Vincent Lavier souhaite le retour de mécanismes de régulation : «si l’Europe n’en réinstaure pas un minimum, elle continuera de laisser faire le marché, auquel cas l’agriculture pourrait subir le même sort que la sidérurgie ou le textile, à la différence près qu’aujourd’hui les agriculteurs valorisent les espaces ruraux et entretiennent les territoires. Les conséquences pourraient être lourdes à gérer pour la société».
Des outils existent
Devant les difficultés rencontrées par les agriculteurs, Vincent Lavier a rappelé l’existence d’un certain nombre de dispositifs «sous-utilisés» selon lui, à commencer par le numéro unique de la Chambre d’agriculture de Côte d’Or, ouvert à tous les exploitants qui se posent des questions dans l’actuel contexte économique. Le soutien de la Région avec le financement d’une grande partie des audits complets d’exploitations a également été cité. «Ce n’est pas une aide directe mais des retombées positives peut être générées à moyen terme. Il ne faut pas hésiter à se porter candidat». Vincent Lavier a ensuite souligné l’importance de se former continuellement, les nombreuses formations proposées tout au long de l’année par la Chambre d’agriculture répondent en effet à tous les besoins : «Ceux qui participent régulièrement sont convaincus de l’intérêt qu’elles représentent et reviennent chaque année. Aussi, nous devons être en mesure de toucher ceux que nous ne voyons jamais».
Certains y arrivent
Malgré les derniers aléas économiques et climatiques, certaines exploitations du département arriveront à tirer un résultat positif en 2016. Vincent Lavier veut y voir une lueur d’espoir : «les moyennes de revenus cachent des écarts très importants. Les exploitants les plus performants ne sont pas forcément ceux qui bénéficient des meilleures conditions pédo-climatiques ou des situations patrimoniales les plus favorables. Ils ont, dans la majorité des situations, su s’adapter au contexte en construisant des systèmes cohérents et optimisés». Il reste des leviers importants a ne pas oublier, tels que l’organisation du foncier, l’optimisation de la mécanisation, les chantiers en commun, la mutualisation des moyens, l’agronomie, l’autonomie alimentaire ou encore la génétique. La logique du sur-investissement liée à des raisons principalement fiscales et sociales doit, quant à elle, disparaître.
Place à l’innovation
Fidèle à ses habitudes, Vincent Lavier a fait la part belle à l’innovation, porteuse de solutions, si tant est que le rapport bénéfices apportés sur coûts engendrés soit favorable : «il faut être très attentif à toutes les expériences innovantes et encourager ceux qui cherchent des solutions nouvelles. Soyons bienveillants avec tous les jeunes qui souhaitent produire sur des schémas différents, s’investir dans l’agriculture de proximité ou imaginer une agriculture moins gourmande en capitaux. Nous devons aussi réinventer des filières avec un engagement responsable des différents acteurs où l’agriculteur ne serait plus la variable d’ajustement».
A la croisée des chemins
Sur le plan politique, le président a émis le souhait que l’agriculture «devienne enfin une véritable cause nationale impliquant des choix stratégiques forts». «Nous sommes clairement à la croisée des chemins» a t-il souligné en évoquant les limites des lois d’orientations de 1960-1962 et de certains modèles de production mis en place avec la Pac. Concernant la grande problématique des prix, Vincent Lavier souhaite le retour de mécanismes de régulation : «si l’Europe n’en réinstaure pas un minimum, elle continuera de laisser faire le marché, auquel cas l’agriculture pourrait subir le même sort que la sidérurgie ou le textile, à la différence près qu’aujourd’hui les agriculteurs valorisent les espaces ruraux et entretiennent les territoires. Les conséquences pourraient être lourdes à gérer pour la société».
Des outils existent
Devant les difficultés rencontrées par les agriculteurs, Vincent Lavier a rappelé l’existence d’un certain nombre de dispositifs «sous-utilisés» selon lui, à commencer par le numéro unique de la Chambre d’agriculture de Côte d’Or, ouvert à tous les exploitants qui se posent des questions dans l’actuel contexte économique. Le soutien de la Région avec le financement d’une grande partie des audits complets d’exploitations a également été cité. «Ce n’est pas une aide directe mais des retombées positives peut être générées à moyen terme. Il ne faut pas hésiter à se porter candidat». Vincent Lavier a ensuite souligné l’importance de se former continuellement, les nombreuses formations proposées tout au long de l’année par la Chambre d’agriculture répondent en effet à tous les besoins : «Ceux qui participent régulièrement sont convaincus de l’intérêt qu’elles représentent et reviennent chaque année. Aussi, nous devons être en mesure de toucher ceux que nous ne voyons jamais».
Certains y arrivent
Malgré les derniers aléas économiques et climatiques, certaines exploitations du département arriveront à tirer un résultat positif en 2016. Vincent Lavier veut y voir une lueur d’espoir : «les moyennes de revenus cachent des écarts très importants. Les exploitants les plus performants ne sont pas forcément ceux qui bénéficient des meilleures conditions pédo-climatiques ou des situations patrimoniales les plus favorables. Ils ont, dans la majorité des situations, su s’adapter au contexte en construisant des systèmes cohérents et optimisés». Il reste des leviers importants a ne pas oublier, tels que l’organisation du foncier, l’optimisation de la mécanisation, les chantiers en commun, la mutualisation des moyens, l’agronomie, l’autonomie alimentaire ou encore la génétique. La logique du sur-investissement liée à des raisons principalement fiscales et sociales doit, quant à elle, disparaître.
Place à l’innovation
Fidèle à ses habitudes, Vincent Lavier a fait la part belle à l’innovation, porteuse de solutions, si tant est que le rapport bénéfices apportés sur coûts engendrés soit favorable : «il faut être très attentif à toutes les expériences innovantes et encourager ceux qui cherchent des solutions nouvelles. Soyons bienveillants avec tous les jeunes qui souhaitent produire sur des schémas différents, s’investir dans l’agriculture de proximité ou imaginer une agriculture moins gourmande en capitaux. Nous devons aussi réinventer des filières avec un engagement responsable des différents acteurs où l’agriculteur ne serait plus la variable d’ajustement».
Trois dossiers abordés
Profitant de la présence de nombreux élus, Vincent Lavier a mis l’accent sur trois points de conjoncture dans son discours. Le premier concernait la révision des zones défavorisées simples. Une réunion fin décembre au Ministère n’ayant pas permis de réintégrer certaines communes dans le zonage, l’appui de tous les élus a été sollicité pour porter ce dossier au plus haut rang. L’entretien des cours d’eau, en particulier celui de la Saône, a lui aussi été abordé. Le président de la Chambre d’agriculture a une nouvelle fois demandé des avancées concrètes en rappelant certaines tensions constatées sur le terrain : «la marmite bout, les responsables professionnels sont sur la voie du discrédit et le sentiment d’abandon qui envahit les riverains devient insupportable». La Pac et les zones à faibles potentiels ont également été citées. Vincent Lavier a rappelé les «trop fortes» inégalités de soutiens entre départements : «Elles ne peuvent plus durer ainsi. Les élections présidentielles offriront certainement une possibilité de révision. Là-aussi, nous avons besoin des élus pour espérer avoir gain de cause dans nos revendications».