Emploi
Une reconversion réussie
Venu du Pas de Calais jusque dans l'Yonne, en quête d'un emploi dans le bâtiment, Geoffroy Loonis a entrepris une reconversion professionnelle réussie en viticulture, après avoir bénéficié des différents stages et dispositifs mis en place par le monde agricole

Pas toujours facile de faire le choix d'une reconversion dans un monde qui vous est totalement inconnu, même lorsque l'on est jeune... C'est pourtant le challenge que s'est fixé Geoffroy Loonis, originaire du Pas de Calais, arrivé dans l'Yonne en juin 2011, à la recherche d'un emploi dans le bâtiment, son métier d'origine. Une quête se transformant vite en galère, du fait d'un secteur sinistré. C'est sur le chantier de la centrale solaire de Massangis, où il a travaillé quelques temps, que Geoffroy s'est décidé à franchir le pas et à répondre favorablement à l'offre faite d'intégrer un stage Adema auquel il s'était inscrit presque par hasard : «je me vois encore chercher du réseau avec mon téléphone, pour rappeler France Lahutte, c'était la dernière journée pour me décider, avant la signature d'un contrat de chantier de plusieurs mois» Après, tout est allé très vite : un stage Adema d'un mois en décembre 2011 pour une découverte du monde viticole chez Jean-Luc Houblin, à Migé, suivi dans la foulée par un contrat Tesa de trois semaines en CDD sur le Domaine Goisot à Saint-Bris, avant d'y effectuer un stage ACQ (Action Courte Qualifiante) «Ouvrier polyvalent agricole et viticole». Aujourd'hui, Geoffroy travaille en CDI chez Ghislaine et Jean-Hugues Goisot, pour un bonheur partagé avec ses employeurs.
[INTER]«Je savais qu'un jour je finirai dehors...»[inter]
«Lui comme nous, on s'est testé mutuellement et cela a fonctionné tout de suite, tant il est volontaire... C'est lui qui a entrepris la démarche d'aller au-devant du travail, un comportement trop peu répandu aujourd'hui». Pour Ghyslaine Goisot, aucun doute possible, ils ont fait le bon choix ! Un choix d'autant plus important que le Domaine, déjà cultivé en bio à l'aune des années 90, est passé depuis en culture biodynamique et exige une attention particulière : «il y a tout un parcours à respecter, un comportement psychologique et d'observation, d'analyse et de prévention à privilégier». Autant de critères partagés par Geoffroy : «la biodynamie, je savais tout juste que ça existait mais sans plus et en fait, c'est ce qui a guidé mon premier entretien et fait que je suis ici aujourd'hui. Cela correspondait bien à mon état d'esprit, soucieux d'environnement». Le métier de tailleur de vignes est difficile et l'apprentissage long, mais aucune trace de découragement dans les propos : «c'est sûr qu'au début, j'avais plutôt l'habitude de voir mes collègues de dos, même si on partait tous de la même ligne, mais je suis tombé dans une équipe où on prend le temps de bien m'expliquer, je ne pense pas que ce soit toujours pareil...» Et quand on demande à Geoffroy Loonis si travailler par tous les temps ne lui fait pas peur, la réponse fuse : «Je préfère être sous la pluie avec mon sécateur qu'avec le bruit de la bétonnière à mes côtés !» Rajoutant dans un sourire : «de toute façon, tout le monde savait bien qu'un jour ou l'autre, je finirai dehors... !» On a connu SDF plus malheureux !
[INTER]«Je savais qu'un jour je finirai dehors...»[inter]
«Lui comme nous, on s'est testé mutuellement et cela a fonctionné tout de suite, tant il est volontaire... C'est lui qui a entrepris la démarche d'aller au-devant du travail, un comportement trop peu répandu aujourd'hui». Pour Ghyslaine Goisot, aucun doute possible, ils ont fait le bon choix ! Un choix d'autant plus important que le Domaine, déjà cultivé en bio à l'aune des années 90, est passé depuis en culture biodynamique et exige une attention particulière : «il y a tout un parcours à respecter, un comportement psychologique et d'observation, d'analyse et de prévention à privilégier». Autant de critères partagés par Geoffroy : «la biodynamie, je savais tout juste que ça existait mais sans plus et en fait, c'est ce qui a guidé mon premier entretien et fait que je suis ici aujourd'hui. Cela correspondait bien à mon état d'esprit, soucieux d'environnement». Le métier de tailleur de vignes est difficile et l'apprentissage long, mais aucune trace de découragement dans les propos : «c'est sûr qu'au début, j'avais plutôt l'habitude de voir mes collègues de dos, même si on partait tous de la même ligne, mais je suis tombé dans une équipe où on prend le temps de bien m'expliquer, je ne pense pas que ce soit toujours pareil...» Et quand on demande à Geoffroy Loonis si travailler par tous les temps ne lui fait pas peur, la réponse fuse : «Je préfère être sous la pluie avec mon sécateur qu'avec le bruit de la bétonnière à mes côtés !» Rajoutant dans un sourire : «de toute façon, tout le monde savait bien qu'un jour ou l'autre, je finirai dehors... !» On a connu SDF plus malheureux !
Comment devenir employeur...
Une formation existe, intitulée « devenir employeur», à destination des employeurs qui ont pour objectif de s'approprier les bases de la réglementation sociale et du management pour commencer une relation employeur/salarié durable. Nombre d'exploitants ou futurs exploitants sont amenés à embaucher des salariés pour faire face au manque de main d'œuvre sur leur exploitation. Or devenir employeur ne s'improvise pas. Au-delà de la réglementation sociale, il s'agit surtout d'identifier ses besoins et les traduire dans une fiche de poste pour mener à bien le recrutement. Après l'embauche, la relation se poursuit et il est nécessaire à ces nouveaux employeurs d'acquérir un certain nombre d'outils pour communiquer, motiver et évaluer son salarié afin que perdure de bonnes relations de travail. Rens : France Lahutte, animatrice emploi FDSEA 89
Tél 03 86 49 48 16