Producteurs de blé
Une question d’équité
Plusieurs Côte d’oriens se sont déplacés au congrès de l’AGPB pour défendre les positions et revendications des zones à faibles potentiels.

Le Congrès de l’AGPB s’est tenu les 8 et 9 février à Orléans. Trois semaines après la venue du président Philippe Pinta à Dijon, la Côte d’Or tenait à être bien représentée à ce rendez-vous annuel des producteurs de blé. C’est chose faite avec une quinzaine de Côte d’Oriens ayant fait le déplacement. «Nous étions la délégation la mieux représentée après celle du département hôte» se réjouissait Jacques de Loisy, président de la commission productions végétales de la FDSEA de Côte d’Or.
Crise généralisée
La première journée de ce congrès s’est notamment intéressée au bilan catastrophique de 2016. Le climat a entraîné une triple peine pour les producteurs avec des pertes de 30 à 50 % en volumes, des prix en baisse suite à une récolte mondiale importante et une mauvaise qualité. «Une grande partie de notre pays s’est rendue compte de l’importance du poids du climat dans nos systèmes de production. Même les producteurs du Loiret qui nous accueillaient ont payé un lourd tribu cette année en terme d’excès d’eau» faisait remarquer Jacques de Loisy.
Paroles au 21
Le président de la commission productions végétales est intervenu lors d’échanges entre régions. Jacques de Loisy a relayé les difficultés récurrentes des zones à faibles potentiels et la nécessité de trouver un traitement d’équité en terme de DPB. Les importantes baisses de soutiens enregistrées depuis plusieurs années en Côte d’Or, «conséquences de décisions politiques antérieures», ont été rappelées. «Un traitement d’équité entre les producteurs au niveau national entrainerait des ajustements inférieurs à 50euros/ha pour ceux qui sont le plus soutenus à ce jour. Devant ce que nos régions ont perdu ces quinze dernières années, ce ne serait pas incommensurable» a noté Jacques de Loisy, précisant qu’il n’était nullement question d’opposer les producteurs et les régions.
Cette intervention a été saluée par la salle avec de nombreux applaudissements. Seuls les représentants de l’Ouest de la France ont manifesté une certaine appréhension par rapport à une possible évolution de leurs soutiens Pac.
Jusqu’à 50€/ha à aller chercher
La suppression de la surprime des 52 premiers hectares et la convergence totale des aides dès 2018 ont été demandées. «L’arrêt du paiement redistributif est une position de la FNSEA que l’AGPB a validée lors de ce congrès. La convergence totale des aides dès 2018 est également souhaitée. Une revalorisation entre 30 et 50 €/ha pourrait ainsi être trouvée. Pour la partie DPB, cette valorisation bénéficierait également aux producteurs allaitants, ce n’est pas neutre» explique Jacques de Loisy, soulignant que 2017 sera «une année charnière» et qu’un «bilan de santé est possible au niveau national». «Chaque jour est un travail de longue haleine» poursuit le Côte d’Orien, «les productions végétales, avec l’appui de la FDSEA et l’AGPB, souhaite une prise en compte effective, réelle et sérieuse de nos problématiques. Des mesures doivent être prises pour remédier au déséquilibre auquel nous sommes en train de faire face». Le sujet fera l’objet de discussions lors du congrès de la FNSEA qui se déroulera fin mars à Brest.
La deuxième journée s’est intéressée à d’autres prises de positions de l’AGPB, dévoilées le 23 janvier à Dijon lors de la venue de Philippe Pinta au Parc des Expositions.
Crise généralisée
La première journée de ce congrès s’est notamment intéressée au bilan catastrophique de 2016. Le climat a entraîné une triple peine pour les producteurs avec des pertes de 30 à 50 % en volumes, des prix en baisse suite à une récolte mondiale importante et une mauvaise qualité. «Une grande partie de notre pays s’est rendue compte de l’importance du poids du climat dans nos systèmes de production. Même les producteurs du Loiret qui nous accueillaient ont payé un lourd tribu cette année en terme d’excès d’eau» faisait remarquer Jacques de Loisy.
Paroles au 21
Le président de la commission productions végétales est intervenu lors d’échanges entre régions. Jacques de Loisy a relayé les difficultés récurrentes des zones à faibles potentiels et la nécessité de trouver un traitement d’équité en terme de DPB. Les importantes baisses de soutiens enregistrées depuis plusieurs années en Côte d’Or, «conséquences de décisions politiques antérieures», ont été rappelées. «Un traitement d’équité entre les producteurs au niveau national entrainerait des ajustements inférieurs à 50euros/ha pour ceux qui sont le plus soutenus à ce jour. Devant ce que nos régions ont perdu ces quinze dernières années, ce ne serait pas incommensurable» a noté Jacques de Loisy, précisant qu’il n’était nullement question d’opposer les producteurs et les régions.
Cette intervention a été saluée par la salle avec de nombreux applaudissements. Seuls les représentants de l’Ouest de la France ont manifesté une certaine appréhension par rapport à une possible évolution de leurs soutiens Pac.
Jusqu’à 50€/ha à aller chercher
La suppression de la surprime des 52 premiers hectares et la convergence totale des aides dès 2018 ont été demandées. «L’arrêt du paiement redistributif est une position de la FNSEA que l’AGPB a validée lors de ce congrès. La convergence totale des aides dès 2018 est également souhaitée. Une revalorisation entre 30 et 50 €/ha pourrait ainsi être trouvée. Pour la partie DPB, cette valorisation bénéficierait également aux producteurs allaitants, ce n’est pas neutre» explique Jacques de Loisy, soulignant que 2017 sera «une année charnière» et qu’un «bilan de santé est possible au niveau national». «Chaque jour est un travail de longue haleine» poursuit le Côte d’Orien, «les productions végétales, avec l’appui de la FDSEA et l’AGPB, souhaite une prise en compte effective, réelle et sérieuse de nos problématiques. Des mesures doivent être prises pour remédier au déséquilibre auquel nous sommes en train de faire face». Le sujet fera l’objet de discussions lors du congrès de la FNSEA qui se déroulera fin mars à Brest.
La deuxième journée s’est intéressée à d’autres prises de positions de l’AGPB, dévoilées le 23 janvier à Dijon lors de la venue de Philippe Pinta au Parc des Expositions.
Intervention
François-Xavier Lévêque, président des Jeunes agriculteurs, avait fait le déplacement à Orléans. Le Côte d’orien a appuyé les positions des zones intermédiaires défendues par Jacques de Loisy, Dominique Chambrette, Philippe Dubief et Didier Lenoir : «L’AGPB parle d’une crise de 2016 mais chez nous, dans certains secteurs de Côte d’Or, les résultats sont négatifs depuis quatre années. Nous avons besoin de soutiens plus importants. La surprime des 52 premiers hectares est une mesure qui nous pénalise fortement. Les aides ne cessent de chuter : nous avons perdu plus de 100€/ha en l’espace dix ans. La situation devient de plus en plus tendue». La convergence totale des aides dès 2018 a été actée à l’issue du congrès, un «point positif» selon le président des JA21 : «ce n’est plus seulement la Côte d’Or qui défend cette position mais l’ensemble de la profession céréalière. C’est une avancée. Le reste du boulot reste à faire lors du prochain congrès de la FNSEA. Ce n’est pas gagné vu l’endroit où ce rendez-vous se déroulera...»