Diversification
Une petite éclaircie
L’été des éleveurs bovins est parfois un peu moins sombre grâce à la vente directe.

L’été est chaud, dans tous les sens du terme. À la Ferme des Lavières, les moissons n’ont jamais été aussi pauvres que cette année, avec des rendements de 30 q/ha en orge d’hiver, 35 q/ha en avoine et 38 q/ha en blé. « Fin avril, je me suis même demandé s’il ne fallait pas enrubanner ces 40 ha de cultures, plutôt que de payer les frais d’une moissonneuse », se rappelle Benoît Laprée. Les tonnages en paille ont été tout aussi décevants sur les plateaux de Pouilly-en-Auxois. « Nous n’obtenons qu’une tonne à l’hectare dans la plupart des parcelles, c’est trois fois moins que notre moyenne habituelle », ajoute le jeune agriculteur. Ses galères se poursuivent depuis la fin des moissons, avec l’affouragement et l’abreuvement quotidiens de sa centaine de vaches charolaises : « l’année s’annonce encore une fois très compliquée, avec toutes les dépenses qui vont avec. J’ai notamment acheté 250 tonnes de paille, la facture est énorme. Une cinquantaine de broutards vont bientôt partir de la ferme, mais une baisse des prix est d’ores et déjà annoncée. Je redoute aussi un retard de croissance chez mes génisses, qui sont sevrées plus tôt que d’ordinaire. Celles qui vont prochainement vêler n’auront vu que neuf mois d’herbe depuis leur naissance… ».
La ferme des Lavières s’est lancée dans la vente directe de ses produits à la fin de l’année 2017. Benoît Laprée fait transformer huit bovins par an et propose des colis de 5, 10, 20 kg, des filets, des rosbifs, des côtes de bœuf et bien d’autres morceaux à sa clientèle de Pouilly-en-Auxois et des alentours.
Une affaire qui roule
Ses saucisses et merguez partent comme des petits pains en cette période estivale. Même si les coûts de découpe, de préparation et de mise sous vide sont conséquents (2,50 euros/kg), la plus-value sur chaque animal varie généralement entre 400 et 500 euros. Le jeune producteur s’est également engagé dans un petit atelier de poules pondeuses, élevées en plein air : « j’ai aménagé une ancienne grange avant d’investir dans 200 poules. L’activité marche bien, elle aussi. Les 800 œufs ramassés chaque semaine sont aussitôt vendus. Pendant le confinement, je recevais parfois 70 personnes en seulement une heure. Depuis, j’ai conservé la moitié de ces nouveaux clients. La viande et les œufs sont deux produits qui se complémentent particulièrement bien. Les bénéfices ne boucheront pas tous les trous de l’année mais ces deux activités de diversification ont au moins le mérite de fonctionner. En ces temps difficiles, c’est déjà ça ».
La ferme des Lavières s’est lancée dans la vente directe de ses produits à la fin de l’année 2017. Benoît Laprée fait transformer huit bovins par an et propose des colis de 5, 10, 20 kg, des filets, des rosbifs, des côtes de bœuf et bien d’autres morceaux à sa clientèle de Pouilly-en-Auxois et des alentours.
Une affaire qui roule
Ses saucisses et merguez partent comme des petits pains en cette période estivale. Même si les coûts de découpe, de préparation et de mise sous vide sont conséquents (2,50 euros/kg), la plus-value sur chaque animal varie généralement entre 400 et 500 euros. Le jeune producteur s’est également engagé dans un petit atelier de poules pondeuses, élevées en plein air : « j’ai aménagé une ancienne grange avant d’investir dans 200 poules. L’activité marche bien, elle aussi. Les 800 œufs ramassés chaque semaine sont aussitôt vendus. Pendant le confinement, je recevais parfois 70 personnes en seulement une heure. Depuis, j’ai conservé la moitié de ces nouveaux clients. La viande et les œufs sont deux produits qui se complémentent particulièrement bien. Les bénéfices ne boucheront pas tous les trous de l’année mais ces deux activités de diversification ont au moins le mérite de fonctionner. En ces temps difficiles, c’est déjà ça ».