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Éoliennes

«Une opportunité à saisir»

Le village d’Echalot dispose d’un petit parc éolien depuis 2012. Le maire livre ses impressions.
Par Aurélien Genest
«Une opportunité à saisir»
L’aspect visuel, le bruit et les questions financières des éoliennes sont évoquées.
Huit turbines génératrices d’électricité ont pris place dans le paysage et le ciel d’Echalot depuis plus de deux ans. Rencontré au centre de ce petit bourg de 98 habitants appartenant au canton d’Aignay-le-Duc, le maire Marc Tupin, agriculteur en retraite, ne semble tirer que du positif de ces installations. Le Côte d’orien cite en premier lieu les retombées économiques de ces éoliennes : «La municipalité perçoit 50 000 euros par an, c’est considérable pour un si petit village. Avec cet argent, nous avons fait enfouir les lignes électriques de la commune, la voirie a été aménagée et nous avons rénové la place du village avec un résultat particulièrement satisfaisant». Le maire ne le cache pas : sans ces éoliennes, la réalisation de ces travaux n’aurait pas été possible ou du moins, pas dans ces conditions : «la place du village n’aurait pas les équipements de qualité dont elle dispose aujourd’hui, et ces trois chantiers n’auraient pas pu être réalisés en si peu de temps, c’est certain». En deux ans, les impôts locaux ont même baissé de 6%. Qu’en est-il du bruit, entend-on les éoliennes? «Chacun à sa propre idée sur la question. Chaque personne a sa propre sensibilité au bruit» répond Marc Tupin, «pour ma part, oui, je les entends quand le vent vient du sud. Le bruit des palles a beau être perceptible, on s’y fait facilement. Sur le plan personnel, cela ne me dérange pas». Sur le plan visuel, ces grands mâts ne laissent pas différents : «une partie du village voyait d’un mauvais oeil l’édification de tels ouvrages» rappelle le maire, «mais je ne pense pas me tromper en disant que leurs craintes et sentiments négatifs s’apaisent avec le temps. Les bénéfices que tire le village de ces éoliennes aident également à ce que tout le monde s’y fasse. Les éoliennes, on aime ou on n’aime pas, mais pour moi, elles représentent une belle opportunité à saisir». Trois habitants sondés à l’intérieur d’Echalot semblaient être au diapason avec Marc Tupin, d’après ces commentaires recueillis : «Moi, les éoliennes, je ne les regarde même plus, je m’y suis habitué et elles ne me dérangent pas du tout», «Dans mon cas, je ne les entends pas. Non, elles ne font pas de bruit».

D’autres exemples d’énergies renouvelables

Depuis 2006, Echalot possède «l’une des chaufferies les plus importantes de France» dixit le maire. Celle-ci alimente en partie le CEA de Valduc et s’approvisionne dans plusieurs scieries. Trois habitants du village sont équipés de chaudières à biomasse. Dernier exemple, cette fois-ci concernant le solaire : plusieurs personnes possèdent des panneaux photovoltaiques, dont l’une dispose d’une surface qui atteint 1000 m2.