Syndical
Une nouvelle mandature s’ouvre à la FDSEA
Le syndicat des exploitants agricoles était réuni lundi 28 septembre en assemblée générale à Tannay pour renouveler les membres de son conseil d’administration et débattre des grandes orientations à prendre pour cette nouvelle mandature. Des travaux réalisés en présence de Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FDSEA.

Malgré les mesures sanitaires, les adhérents avaient fait le déplacement en nombre pour suivre les travaux de cette 74ème assemblée générale de la FDSEA à Tannay. Les échanges ont débuté par la présentation des comptes par Pascal Lebel, le trésorier. Un exercice 2019 qui se clôture avec un excédant de 16 134 euros. Une bonne santé financière qui s’explique en grande partie grâce aux charges d’exploitation qui sont en baisse de 12,2 %. Autres satisfactions de l’exercice 2019, c’est l’augmentation du nombre de cotisations qui progresse de 1,64 % ce qui représente 108 316 euros. Cette bonne gestion permet au syndicat de démarrer l’exercice 2020 avec un excédant de 28 556 euros. Cette partie statutaire était également l’occasion de renouveler les membres du conseil d’administration. Un conseil qui est en théorie composé de 24 membres, mais pour le moment seuls 20 adhérents avaient fait acte de candidature. Ces derniers ont tous été réélus à l’issue du vote tenu à bulletin secret.
Quelles orientations pour cette nouvelle mandature ?
Le temps fort de cette assemblée générale fut sans nul doute la table ronde animée par Lucie Lecointe, animatrice à la FDSEA. Autour de la table, Patrick Bénézit, secrétaire général de la FNSEA, Emmanuel Bernard, président FDSEA, Chantal Pelletier, présidente de la commission des agricultrices et Didier Guyon, président de la commission Grandes cultures. La conquête du prix et la réponse aux changements climatiques ont été les deux premiers sujets d’ouverture. « Tout d’abord, je signale que notre dernier rapport d’orientation, que nous avons rédigé il y a peu, était orienté vers ces sujets. Car nous pourrons faire ce que l’on veut, s’il n’y a pas de prix, il n’y aura pas d’investissement possible dans des solutions qui nous protègent des aléas climatiques » a ainsi introduit Patrick Bénézit avant de poursuivre : « Notre satisfaction est de voir la guerre des prix s’arrêter grâce aux EGA. En 2019, le consommateur a payé entre 1 et 2 % supplémentaires. Ça ne paraît rien, mais en chiffre ça représente 1 milliard d’euros qui a été créé pour le pouvoir d’achat. La création de valeur s’est donc remise en route grâce à nous » s’est réjoui le secrétaire général de la FNSEA. Autre motif de satisfaction pour les élus, c’est la prise en compte (enfin) des difficultés des zones intermédiaires comme l’a confirmé Didier Guyon, élu également à la Chambre régionale d’agriculture : « Il y a effectivement un mouvement collectif des présidents de Chambre pour que soient reconnues les impasses des zones intermédiaires. En quatre ans, nous avons subi deux très mauvaises années couplées à des impasses techniques liées à la suppression de certains produits phytosanitaires. Ce qui est positif, c’est que nos politiques commencent à prendre conscience du phénomène, mais il est encore trop tôt pour dire ce qui va sortir de nos différents échanges » estime Didier Guyon.
Quels projets pour la Nièvre ?
Sur le plan départemental, des initiatives émergent en lien direct avec le rapport d’orientation comme l’explique Chantal Pelletier : « Les agriculteurs que nous sommes ont un besoin de se retrouver dans des projets collectifs. Nous avons par exemple le dossier du magasin de producteurs à Paris qui doit permettre de développer la valeur ajoutée des productions nivernaises et différencier nos débouchés. Nous souhaitons également développer une image de marque Nièvre. Nous souhaitons à travers ça atteindre une population urbaine qui est en demande de produits locaux » détaille Chantal Pelletier.
Neutralité carbone, un fort enjeu pour la FDSEA
« Tout le monde émet du carbone c’est une réalité. Cependant à la FDSEA, nous souhaitons emmener le plus d’agriculteurs possibles vers des outils de diagnostics afin de réduire cet impact. Ces diagnostics doivent être conduits soit par les Chambres d’agriculture soit par les OP. L’enjeu étant ensuite de vendre ce carbone capté. Nous avons le devoir de nous mobiliser sur le sujet faute de quoi, ce sont les gros investisseurs qui vont le faire à notre place. Il en va de même avec le besoin en paille, où nous allons devoir réfléchir à la construction de bâtiments dans lesquels un stock stratégique peut être créé. Nous ne pouvons plus être face au mur au début de l’été » a estimé Emmanuel Bernard.
Quelles orientations pour cette nouvelle mandature ?
Le temps fort de cette assemblée générale fut sans nul doute la table ronde animée par Lucie Lecointe, animatrice à la FDSEA. Autour de la table, Patrick Bénézit, secrétaire général de la FNSEA, Emmanuel Bernard, président FDSEA, Chantal Pelletier, présidente de la commission des agricultrices et Didier Guyon, président de la commission Grandes cultures. La conquête du prix et la réponse aux changements climatiques ont été les deux premiers sujets d’ouverture. « Tout d’abord, je signale que notre dernier rapport d’orientation, que nous avons rédigé il y a peu, était orienté vers ces sujets. Car nous pourrons faire ce que l’on veut, s’il n’y a pas de prix, il n’y aura pas d’investissement possible dans des solutions qui nous protègent des aléas climatiques » a ainsi introduit Patrick Bénézit avant de poursuivre : « Notre satisfaction est de voir la guerre des prix s’arrêter grâce aux EGA. En 2019, le consommateur a payé entre 1 et 2 % supplémentaires. Ça ne paraît rien, mais en chiffre ça représente 1 milliard d’euros qui a été créé pour le pouvoir d’achat. La création de valeur s’est donc remise en route grâce à nous » s’est réjoui le secrétaire général de la FNSEA. Autre motif de satisfaction pour les élus, c’est la prise en compte (enfin) des difficultés des zones intermédiaires comme l’a confirmé Didier Guyon, élu également à la Chambre régionale d’agriculture : « Il y a effectivement un mouvement collectif des présidents de Chambre pour que soient reconnues les impasses des zones intermédiaires. En quatre ans, nous avons subi deux très mauvaises années couplées à des impasses techniques liées à la suppression de certains produits phytosanitaires. Ce qui est positif, c’est que nos politiques commencent à prendre conscience du phénomène, mais il est encore trop tôt pour dire ce qui va sortir de nos différents échanges » estime Didier Guyon.
Quels projets pour la Nièvre ?
Sur le plan départemental, des initiatives émergent en lien direct avec le rapport d’orientation comme l’explique Chantal Pelletier : « Les agriculteurs que nous sommes ont un besoin de se retrouver dans des projets collectifs. Nous avons par exemple le dossier du magasin de producteurs à Paris qui doit permettre de développer la valeur ajoutée des productions nivernaises et différencier nos débouchés. Nous souhaitons également développer une image de marque Nièvre. Nous souhaitons à travers ça atteindre une population urbaine qui est en demande de produits locaux » détaille Chantal Pelletier.
Neutralité carbone, un fort enjeu pour la FDSEA
« Tout le monde émet du carbone c’est une réalité. Cependant à la FDSEA, nous souhaitons emmener le plus d’agriculteurs possibles vers des outils de diagnostics afin de réduire cet impact. Ces diagnostics doivent être conduits soit par les Chambres d’agriculture soit par les OP. L’enjeu étant ensuite de vendre ce carbone capté. Nous avons le devoir de nous mobiliser sur le sujet faute de quoi, ce sont les gros investisseurs qui vont le faire à notre place. Il en va de même avec le besoin en paille, où nous allons devoir réfléchir à la construction de bâtiments dans lesquels un stock stratégique peut être créé. Nous ne pouvons plus être face au mur au début de l’été » a estimé Emmanuel Bernard.
Réaction d’Emmanuel Bernard sur le prix des broutards
En marge de cette AG, nous avons sollicité le président de la FDSEA pour avoir son sentiment sur les niveaux de prix du broutard qui ne sont pas favorables aux éleveurs du département malgré des voyants au vert.
Un sentiment d’incompréhension s’est installé dans la profession au sujet des cotations du broutard. Quel est votre regard sur la situation ?
Emmanuel Bernard : « Nous reprenons des indicateurs à la fois des douanes et de France AgriMer qui sont incontestables. Ce que l’on peut prouver aujourd’hui c’est que l’export se maintient. Cependant, lorsque les animaux sont vendus avec 5 centimes de moins par rapport à 2019, ils trouvent de la place mais s’ils sont exportés aux tarifs de l’année dernière, ils ne sortent pas des cours de ferme et ça, ce n’est pas acceptable pour la FNB. On estime aussi que 80 % du volume de l’export est détenu par deux ou trois exportateurs. Ces derniers se sont forcément entendus pour faire baisser le prix du broutard ».
Quelles sont selon vous les raisons de cette baisse ?
EB : « Pour ma part, je n’ai aucune explication convaincante. Les éleveurs doivent donc continuer à demander des comptes à leurs acheteurs. Nous allons solliciter les Pouvoirs publics pour qu’ils regardent s’il n’y a pas eu une entente de la part de ces opérateurs. Si ce n’est pas le cas, que l’on vienne me le prouver avec des chiffres ! »
Un sentiment d’incompréhension s’est installé dans la profession au sujet des cotations du broutard. Quel est votre regard sur la situation ?
Emmanuel Bernard : « Nous reprenons des indicateurs à la fois des douanes et de France AgriMer qui sont incontestables. Ce que l’on peut prouver aujourd’hui c’est que l’export se maintient. Cependant, lorsque les animaux sont vendus avec 5 centimes de moins par rapport à 2019, ils trouvent de la place mais s’ils sont exportés aux tarifs de l’année dernière, ils ne sortent pas des cours de ferme et ça, ce n’est pas acceptable pour la FNB. On estime aussi que 80 % du volume de l’export est détenu par deux ou trois exportateurs. Ces derniers se sont forcément entendus pour faire baisser le prix du broutard ».
Quelles sont selon vous les raisons de cette baisse ?
EB : « Pour ma part, je n’ai aucune explication convaincante. Les éleveurs doivent donc continuer à demander des comptes à leurs acheteurs. Nous allons solliciter les Pouvoirs publics pour qu’ils regardent s’il n’y a pas eu une entente de la part de ces opérateurs. Si ce n’est pas le cas, que l’on vienne me le prouver avec des chiffres ! »