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Dijon céréales

Une moisson difficile en tout point

La moisson d’été 2014 est désormais terminée pour Dijon Céréales. Elle conclut une campagne très difficile en raison des évènements climatiques. L’impact sur les rendements et la qualité altérée de la collecte annoncent une commercialisation difficile à gérer. Heureusement, Dijon Céréales peut compter sur la qualité de ses installations pour classer et valoriser au mieux sa collecte, et sur la force de frappe de l’union de commercialisation Cérévia.

Par Ma signature
Une moisson difficile en tout point

«La météo s’est montrée capricieuse dès la période des semis, à l’automne, avec des cumuls de pluies allant jusqu’au triple d’une année normale», indique Mickaël Mimeau, agronome chez Dijon Céréales. Une implantation difficile, suivie d’un hiver doux et d’un printemps historiquement sec et voilà le potentiel de rendement déjà fortement réduit.

Cette pluie, qui s’est tant fait attendre au printemps, est arrivée au plus mauvais moment, fin juin – début juillet en pleine moisson. Les précipitations importantes et régulières ont eu des conséquences immédiates sur les qualités technologiques des blés. Le Temps de Chute d’Hagberg, indicateur reconnu par la filière meunière et boulangère, a notamment souffert de cette situation. Mais plus marquant, parce que plus visuel, c’est le phénomène de germination sur pied qui restera dans les esprits cette année. «Dès le 11 juillet, nous avons observé des épis germés et nous avons aussitôt réalisé des prélèvements et des analyses pour anticiper le classement dans nos silos de stockage», explique Pascal Demay, responsable Terrain et Céréales de Dijon Céréales.

 

Des rendements satisfaisants en colza, très décevants en Blé et en Orges de Printemps.

Une première synthèse des rendements peut être établie pour la zone Dijon Céréales. Le colza s’en sort honorablement avec un rendement moyen estimé aux alentours de 33 q/ha malgré des disparités importantes selon les zones. Les orges d’hiver atteignent un petit 60 q/ha. Les rendements blés sont par contre en net recul, autour de 56-57 q/ha de moyenne départementale ; cette culture a subi de plein fouet les mauvaises conditions pendant la période de semis et la sécheresse importante du printemps 2014. Les rendements en orges de printemps, avec une moyenne départementale qui devrait être proche des 40 q/ha font également grise mine. «La sécheresse du printemps et les fortes températures de la Pentecôte ont fortement affecté le rendement», indique Mickael Mimeau. La qualité brassicole de ces productions sur les plateaux est également incertaine.

 

Qualité, commercialisation  : une année technique !

Cette année particulière entraine des besoins importants en termes d’analyses et de classement. En plus d’un comptage de grains germés systématique, Dijon Céréales a donc réalisé près de 10 000 analyses du Temps de Chute d’Hagberg afin de classer le plus finement possible les blés. «Ce travail dans les silos était indispensable pour préparer la future commercialisation de notre collecte. Au final,on espère que 55/60% de la collecte de blé de Dijon Céréales pourra trouver un débouché meunier, nous permettant ainsi respecter les contrats engagés avec nos clients», explique Pascal Demay.

La commercialisation s’annonce tout de même délicate et technique. Si le précieux travail de classement permettra à une majorité des blés d’être valorisée sur le marché de la meunerie, les quantités restantes doivent trouver leur place sur d’autres marchés: Fourrager, Blétanol, Amidonnerie, etc... Au niveau de la zone couverte par Cérévia, le marché local de l’alimentation animale s’élève à 150 000 T, l’union de commercialisation est donc sur le pont pour trouver d’autres débouchés pour près de 500 000 T supplémentaires. Débouchés souvent visés par d’autres régions dont la collecte n’est pas meilleure.

 

Des réunions agriculteurs utiles et nécessaires

Une série de réunions a été proposée aux adhérents de Dijon Céréales afin d’échanger sur cette moisson difficile et sur les conséquences économiques pour les exploitations et la coopérative. Plus de 400 adhérents y ont participé, preuve du caractère exceptionnel de la situation et de l’inquiétude qu’elle suscite. Pierre Guez, directeur général de Dijon Céréales s’est cependant voulu rassurant : «Dans une année difficile comme celle-ci, il faut se montrer solidaire. Dans ce contexte, on peut se réjouir de la solidité de notre coopérative, de la qualité de nos infrastructures et du professionnalisme de notre union de commercialisation».