Cialyn
Une journée technique Jeunes Bovins
A l’initiative de son Comité Jeunes Bovins, la Cialyn a réuni une trentaine d’éleveurs à Migennes, pour une journée dédiée à l’engraissement. Parmi les ateliers proposés, celui sur la contention des animaux, animé par un technicien de la MSA.
Conseiller en prévention des risques professionnels à la MSA Bourgogne, Pierre-Marie Joseph François est également moniteur en manipulation et contention des bovins à l’Institut de l’élevage. Deux activités qui sont liées rappelle t-il : «avoir une bonne installation de contention plus une bonne approche des animaux permettent de réduire considérablement les risques». Destinée à faciliter les interventions, la contention peut représenter un investissement important en terme de matériel, mais si elle est bien adaptée, l’éleveur prendra moins de risques, travaillant plus vite et mieux : «plus on pourra intervenir facilement, moins on hésitera à le faire, en lien direct avec la prophylaxie et tous les gestes de sécurité». Installation fixe ou mobile ? «D’un point de vue animal, il préfèrera toujours qu’on aille vers lui plutôt que de le déplacer pour l’amener vers le matériel». Contention individuelle ou collective ? La première est plus destinée à des gestes spécifiques, la seconde présentant de gros avantages car une fois le premier bovin rentré, les autres suivent. Sans qu’il soit possible au demeurant, de fusionner les deux systèmes. L’essentiel dans une installation étant que les mouvements y soient fluides, gage d’un bon fonctionnement : «il est important de donner à l’animal l’impression de s’échapper, mais juste à l’endroit où on aura choisi avant de l’amener».
Une lumière violente synonyme de barrière visuelle
Il est préférable de privilégier les courbes et tracés en «zig zag» aux grandes lignes droites : «les bovins en ont horreur» L’isolement est également peu apprécié des animaux : «même si cela peut avoir un intérêt sanitaire, il n’y a pas pire stress pour un bovin que d’être isolé du groupe». Une solution intermédiaire peut être trouvée en l’isolant, tout en lui permettant de garder en vue ses congénères. Les parois pleines ont aussi leur importance : plus l’animal est vif, plus elles vont lui permettre de ne pas voir les mouvements et intervenants extérieurs, alternant lumières et zones sombres : «gardez à l’esprit que les bovins mettent cinq fois plus de temps à s’accommoder d’une lumière violente, qui est pour eux une véritable barrière visuelle». L’idée étant que le regard de l’animal glisse sur les parois, partout où l’œil peut se poser, facilitant d’autant l’avancée. Un autre grand principe d’une installation de contention fixe, est de rajouter un parc de rassemblement au parc d’attente et au couloir : «celui-ci permet à l’animal de se calmer et de retrouver le groupe. En mobile au pré, on en fait souvent l’impasse et c’est dommage».
Essentiel d’installer des passages d’homme
«Attention aux faux amis !» prévient l’intervenant, au sujet des glissières type autoroute : «en support de paroi, c’est parfait mais en revanche, utilisées comme barrières, elles peuvent vite occasionner de graves blessures, tant pour l’homme que pour les animaux». Le bruit est aussi un facteur de stress : «ils y sont plus sensibles que nous et un choc sur du métal peut vite être inquiétant pour les bovins. D’où l’importance de repérer où ça tape et d’amortir, que ce soit avec des manchons de trayeuse ou des chambres à air usagées». Quant aux passages d’homme, l‘avis est catégorique : «ils sont par nature essentiels et non optionnels. Il y a suffisamment de fatigue en production sans avoir à en rajouter en passant par dessus les barrières. Ils peuvent aussi sécuriser une intervention en cas de charge d’animaux et permettent de les observer plus facilement». S’il n’est pas indispensable de bétonner le sol du parc d’attente, celui du couloir doit l’être impérativement : «sinon le sol se creuse rapidement et le niveau du passage va être de plus en plus bas». Conseillé également d’éviter les entrées de type «entonnoir», notamment en installation bois : «les animaux vont naturellement suivre les parois et ça va bouchonner. Il vaut mieux ne faire qu’un demi-entonnoir et conserver l’une des parois dans l’alignement du couloir».
Une lumière violente synonyme de barrière visuelle
Il est préférable de privilégier les courbes et tracés en «zig zag» aux grandes lignes droites : «les bovins en ont horreur» L’isolement est également peu apprécié des animaux : «même si cela peut avoir un intérêt sanitaire, il n’y a pas pire stress pour un bovin que d’être isolé du groupe». Une solution intermédiaire peut être trouvée en l’isolant, tout en lui permettant de garder en vue ses congénères. Les parois pleines ont aussi leur importance : plus l’animal est vif, plus elles vont lui permettre de ne pas voir les mouvements et intervenants extérieurs, alternant lumières et zones sombres : «gardez à l’esprit que les bovins mettent cinq fois plus de temps à s’accommoder d’une lumière violente, qui est pour eux une véritable barrière visuelle». L’idée étant que le regard de l’animal glisse sur les parois, partout où l’œil peut se poser, facilitant d’autant l’avancée. Un autre grand principe d’une installation de contention fixe, est de rajouter un parc de rassemblement au parc d’attente et au couloir : «celui-ci permet à l’animal de se calmer et de retrouver le groupe. En mobile au pré, on en fait souvent l’impasse et c’est dommage».
Essentiel d’installer des passages d’homme
«Attention aux faux amis !» prévient l’intervenant, au sujet des glissières type autoroute : «en support de paroi, c’est parfait mais en revanche, utilisées comme barrières, elles peuvent vite occasionner de graves blessures, tant pour l’homme que pour les animaux». Le bruit est aussi un facteur de stress : «ils y sont plus sensibles que nous et un choc sur du métal peut vite être inquiétant pour les bovins. D’où l’importance de repérer où ça tape et d’amortir, que ce soit avec des manchons de trayeuse ou des chambres à air usagées». Quant aux passages d’homme, l‘avis est catégorique : «ils sont par nature essentiels et non optionnels. Il y a suffisamment de fatigue en production sans avoir à en rajouter en passant par dessus les barrières. Ils peuvent aussi sécuriser une intervention en cas de charge d’animaux et permettent de les observer plus facilement». S’il n’est pas indispensable de bétonner le sol du parc d’attente, celui du couloir doit l’être impérativement : «sinon le sol se creuse rapidement et le niveau du passage va être de plus en plus bas». Conseillé également d’éviter les entrées de type «entonnoir», notamment en installation bois : «les animaux vont naturellement suivre les parois et ça va bouchonner. Il vaut mieux ne faire qu’un demi-entonnoir et conserver l’une des parois dans l’alignement du couloir».