Une journée pour comprendre

Les formateurs du CFPPA et les enseignants du Legta de Château-Chinon ont organisé pour leurs élèves de Bac Pro CGE et BTS ACSE, une journée autour de la litière bois plaquette et l’entretien des ripisylves. Une journée coordonnée par Étienne Bourgy, conseiller Énergie à la Chambre d’agriculture. Ce dernier a donné dans la matinée des explications sur le fonctionnement de la filière litière bois plaquette. Les années de sécheresse dans le département ont impulsé une réflexion sur la remise en production des bocages dans les élevages allaitants dépendant de la paille pour les stabulations. La litière bois plaquette issue principalement de linéaires de hères présents sur l’exploitation est un produit local compétitif et facile à produire et très efficace pour les animaux. Après questionnement auprès des élèves, certains parents et maître de stage utilisent cette technique avec satisfaction. En effet, Étienne Bourgy a développé les intérêts multiples de ce type de litière à savoir : un pouvoir absorbant, drainant, un prix compétitif, un gain de temps au paillage dans les premières semaines et un confort de déplacement pour les animaux. L’objectif est d’atteindre un taux d’humidité de la plaquette inférieure à 25 % après quatre mois de fermentation. Le conseiller Énergie de la Chambre d’agriculture a précisé que 4 m3 de bois déchiqueté sec équivaut à une tonne de paille. L’après-midi a été consacré à l’entretien des ripisylves. Le petit groupe s’est rendu sur une parcelle de Didier Bouchoux. Les élèves ont découvert l’utilisation de la « croix du bûcheron » à l’aide de deux baguettes de longueur identiques pour estimer la hauteur d’un arbre. Étienne Bourgy a insisté sur l’intérêt d’entretenir les ripisylves pour la biodiversité. Ce dernier a explicité aux élèves un code couleur afin de se repérer dans l’entretien. À savoir : vert, l’arbre est considéré comme mort ; orange, l’arbre est bon à être coupé et bleu correspond à un arbre remarquable qu’il faut absolument conserver. Les arbres coupés au pied vont, au printemps suivant, redonner des rejets sur le pourtour de la souche. Rapidement une cépée se formera et assurera la régénérescence de la ripisylve et le maintien de la biodiversité.