Moissons
Une invitée malvenue : la germination !
Alors que depuis près d’une semaine a débuté la collecte de blé, la germination a touché les récoltes suite aux épisodes pluvieux de début juillet

En ce vendredi après-midi, la plaine de Sens semble [I]«fumer»[i] sous le soleil retrouvé et le passage des moissonneuses batteuses, tant les chantiers de récolte sont nombreux. Il faut se dépêcher, avant les orages prévus du week-end. Si les premières analyses tendent à confirmer de bons potentiels, une invité imprévue a fait son apparition au [I]«bal des moissons»[i] : la germination ! Avec pour conséquence attendue, une baisse de la qualité, voire un déclassement en fourrager si le phénomène devait s’amplifier.
Directeur du groupe Cavap-Vanagri, Baudouin Delforge n’en revient pas : [I]«je n’ai jamais vu ça de toute ma carrière alors que c’est ma 31ème collecte en tant que directeur de coopérative, ma 38ème en tant que salarié… On a déjà connu des années humides, comme 1987 ou 2001 entre autres, mais on avait tout de même effectué une bonne partie de la collecte dans de bonnes conditions, ce qui nous avait permis de faire des lots homogènes et commercialisables, mais là, on part d’emblée pénalisés !»[i] Sous ses fenêtres un énorme tas de blé, façon [I]«Mer de sable à Ermenonville»[i], isolé du reste pour éviter toute contamination… Il a déjà trouvé preneur, mais ce sera sous forme fourragère.
La situation est d’autant plus difficile à accepter, que les rendements sont supérieurs à ceux de l’an passé : [I]«de 4 à 5 quintaux de plus à l’ha en moyenne, même si les résultats sont très hétérogènes suivant les parcelles, en fonction des dates de semis»[i]. Mais les pluies de juillet sont passées par là (près de 100 mm d’eau en moyenne entre le 3 et le 13 juillet) et les indices de taux de chute Hagberg permettant de détecter une activité enzymatique excessive sont catastrophiques, une fois la germination en place : [I]«on a même des variétés de blés pas encore mures et qui ont pourtant pré germé tellement il y avait d’humidité ! Même le colza en certains endroits est touché.»[i] Derrière, se pose la problématique des contrats : [I]«comment les honorer ? Que ce soit pour l’agriculteur comme pour l’organisme stockeur… ?»[i] Une équation à plusieurs inconnues sur laquelle se penche le directeur de la Cavap, également président du Syndicat général de la Bourse de Commerce de Paris et de la Chambre Arbitrale Internationale.
Pierre, agriculteur céréalier à Voisines est venu jusqu’à la coopérative, deux échantillons de blé sous le bras, lui aussi n’a jamais connu pareille situation : [I]«on devrait être entre 5 et 10 % de germination suivant les variétés, alors qu’on approchait les 80 à 90 q/ha de rendement dans les meilleures parcelles. Même le colza est touché. Je viens de voir Marcel, un ancien de la coop, c’est la deuxième fois de sa vie qu’il voit ça… !»[i]
Directeur du groupe Cavap-Vanagri, Baudouin Delforge n’en revient pas : [I]«je n’ai jamais vu ça de toute ma carrière alors que c’est ma 31ème collecte en tant que directeur de coopérative, ma 38ème en tant que salarié… On a déjà connu des années humides, comme 1987 ou 2001 entre autres, mais on avait tout de même effectué une bonne partie de la collecte dans de bonnes conditions, ce qui nous avait permis de faire des lots homogènes et commercialisables, mais là, on part d’emblée pénalisés !»[i] Sous ses fenêtres un énorme tas de blé, façon [I]«Mer de sable à Ermenonville»[i], isolé du reste pour éviter toute contamination… Il a déjà trouvé preneur, mais ce sera sous forme fourragère.
La situation est d’autant plus difficile à accepter, que les rendements sont supérieurs à ceux de l’an passé : [I]«de 4 à 5 quintaux de plus à l’ha en moyenne, même si les résultats sont très hétérogènes suivant les parcelles, en fonction des dates de semis»[i]. Mais les pluies de juillet sont passées par là (près de 100 mm d’eau en moyenne entre le 3 et le 13 juillet) et les indices de taux de chute Hagberg permettant de détecter une activité enzymatique excessive sont catastrophiques, une fois la germination en place : [I]«on a même des variétés de blés pas encore mures et qui ont pourtant pré germé tellement il y avait d’humidité ! Même le colza en certains endroits est touché.»[i] Derrière, se pose la problématique des contrats : [I]«comment les honorer ? Que ce soit pour l’agriculteur comme pour l’organisme stockeur… ?»[i] Une équation à plusieurs inconnues sur laquelle se penche le directeur de la Cavap, également président du Syndicat général de la Bourse de Commerce de Paris et de la Chambre Arbitrale Internationale.
Pierre, agriculteur céréalier à Voisines est venu jusqu’à la coopérative, deux échantillons de blé sous le bras, lui aussi n’a jamais connu pareille situation : [I]«on devrait être entre 5 et 10 % de germination suivant les variétés, alors qu’on approchait les 80 à 90 q/ha de rendement dans les meilleures parcelles. Même le colza est touché. Je viens de voir Marcel, un ancien de la coop, c’est la deuxième fois de sa vie qu’il voit ça… !»[i]