Foire de Sens
Une foire aux couleurs agricoles
Héritière des traditionnelles foires franches du moyen âge et des foires commerciales apparues après la première guerre mondiale, la foire de Sens a pris depuis quelques années, l’habitude d’accueillir pour invité d’honneur, un représentant des différentes filières rattachées au monde agricole.

Après le secteur laitier, avec la fromagerie Lincet en 2012 et le monde céréalier avec les Moulins Dumée l’année suivante, cette 87e édition a mis en avant l’élevage et la filière viande, en mettant à l’honneur Jean Denaux, dont l’entreprise installée en zone des Vauguillettes à Sens est passée maître dans la maturation des viandes d’exception. A l’heure de l’inauguration de la foire, chacun y est allé de son petit mot pour saluer, comme l’a rappelé la députée-maire de la ville, Marie-Louise Fort, le parcours atypique d’un [I]«représentant d’une longue lignée d’artisans bouchers, qui a su mettre sa connaissance du monde de l’élevage au service des professionnels de la restauration et des particuliers…»[i] Hommage également du président du Conseil général, André Villiers, pour cet [I]«ambassadeur du département et de l’élevage de notre pays, devenu expert au plan international, de la maturation des viandes, ce qui lui confère une reconnaissance sur les plus grandes tables des cuisiniers du monde, portant bien au-delà, les couleurs de l’Yonne »[i]. Le patron de l’exécutif départemental rappelant au passage le poids de l’élevage en région Bourgogne : [I]«on y compte autant de vaches que d’habitants, 1,5 million !»[i] Comme à l’accoutumée, l’espace du pôle agricole sur la foire de Sens a permis de présenter des facettes parfois méconnues de l’agriculture icaunaise d’aujourd’hui, que ce soit à travers le secteur de l’enseignement et de la formation, ou d’entreprise d’insertion comme les [I]«Jardins de la Croisière»[i]. L’occasion également pour le grand public, de découvrir sur le stand de la Chambre d’agriculture les différentes filières départementales et le rôle joué par des structures comme Alysé, pour l’appui au monde de l’élevage. Rappelant dans son intervention que le département comptait encore 26 000 vaches allaitantes et 14 000 vaches laitières, le président de la Chambre d’agriculture, Etienne Henriot, s’est pour sa part interrogé sur le nombre de jeunes broutards partant chaque année à l’engraissement en Italie: [I]«pas moins de 150 000 animaux, dont on peut penser qu’il est dommage de laisser partir cette valeur ajoutée et on espère toujours relancer l’engraissement dans le département, grâce notamment à cet outil majeur qu’est la Sicavyl, à Migennes, et parvenir à développer la transformation de nos animaux afin de les valoriser…»[i]