Une explosion crucifie 280 moutons

Ils devaient partir à Terre d’ovin quelques jours plus tard, ils sont finalement partis en fumée. Les 279 agneaux de printemps de Jean-Marie Desserteau, éleveur à Marcilly-Ogny, ont terminé «asphyxiés, brûlés et écrasés» selon l’éleveur de 32 ans. Il n’y a aucun rescapé. Samedi 13 septembre, un incendie a pris feu dans son bâtiment de 750 mètres carrés. «J’étais à Thoisy-la-Berchère quand ça a commencé. Il paraît que ça a explosé telle une bombe» mentionne le Côte d’orien, alerté le jour J par l’un de ses voisins. L’accumulation de méthane dans son fourrage est à l’origine du sinistre : «ça s’est produit dans des bottes carrées, plus serrées que les rondes qui était à proximité. Il y a eu un appel d’air et avec de l’oxygène, ça n’a pas pardonné...» Se disant «peu sensible», Jean-Marie Desserteau reconnaît avoir eu mal au cœur en voyant le désastre : «80 ovins sont partis à l’équarissage. Les autres ont été incinérés : il ne restait quasiment plus rien des animaux. Ils représentaient toute ma trésorerie de fin d’année. Ces agnelages de printemps allaient être vendus quelques jours plus tard. Il y a avait aussi un bélier sous le bâtiment. Heureusement, j’avais retiré mes 64 agnelles de garde une semaine avant». L’autre «chance dans la malchance» de l’éleveur est son assurance : «j’ai un contrat bien bétonné chez Pacifica. Il coûte cher mais je suis bien content de l’avoir aujourd’hui. Le sinistre a débuté à 14 heures le samedi. A 18 heures je le déclarais, à 19 heures l’expert me téléphonait et le dimanche matin à 10 heures, l’expertise débutait».