Poulailler
Une envie de se diversifier
Un agriculteur de Poiseul-la-Ville se lance dans un élevage de poules pondeuses bio.

Ne plus être dépendant des aléas climatiques, c’est en partie possible. Nicolas Porcherot, spécialisé en grandes cultures sur un territoire à faibles potentiels, tente d’y parvenir en optant pour un élevage de 12 000 poules pondeuses bio. «L’idée, avec cette diversification, est à la fois de moins subir ces aléas et de viser un revenu plus régulier», indique l’agriculteur de 37 ans, qui a multiplié les démarches administratives ces tout derniers mois : «il y a moins d’un an, ici, nous étions encore dans un champ de blé. Tout est allé très vite, mon salarié Francis Zarat m’a beaucoup aidé en me remplaçant de nombreuses fois sur la ferme. Personnellement, j’ai toujours eu un feeling avec les poules pondeuses. La visite d’un élevage à Saulx-le-Duc a été décisive dans ma décision et m’a convaincu de me lancer».
Un contrat encadré
Nicolas Porcherot travaillera avec son épouse Murielle dans leur nouvel atelier de 2 000 m2. Le bâtiment d’élevage, en cours de finition, accueillera quatre lots de 3 000 poules dès le mois prochain. Les Côte-d’oriens se sont engagés avec la société Matines pour la commercialisation des œufs : «nous avons choisi un type de contrat particulièrement intégré pour commencer l’activité. Matines reste propriétaire des animaux et fournit l’aliment. Cela va nous éviter des avances de trésorerie trop importantes, cette particularité a d’ailleurs facilité les échanges avec la banque. Le contrat pourra néanmoins évoluer dans le futur». En pratique, les œufs seront récoltés chaque matin. La production est estimée à 300 œufs par poule et par an, soit un total de 3,6 millions de coquilles. Entièrement automatisé, le bâtiment limitera la main-d’œuvre avec un travail qui ne devrait pas dépasser plus de deux heures par jour à deux. Les poules bénéficieront d’un parcours en plein air de 4,80 ha, lui aussi divisé en quatre lots. L’heure était à la pose de clôtures et de fils électriques, la semaine dernière : «il y en a dix sur une hauteur de 1,20 m pour sécuriser l’espace et notamment la venue du gibier et des prédateurs».
Cap sur le bien-être animal
Nicolas Porcherot fait du bien-être animal l’une de ses plus grandes priorités dans sa nouvelle activité. Celui-ci a ajouté un jardin d’hiver à son bâtiment d’élevage : «Cette partie se trouve en prolongement des quatre lots, elle permet aux poules d’être dehors tout en restant à l’abri, c’est un peu une pré-sortie. Des trappes leur permettent d’y accéder facilement».
Nicolas Porcherot est encore allé «encore plus loin» dans le bien-être animal en installant huit enceintes électroniques dans son bâtiment, pour y diffuser de la musique. «C’est innovant, je le reconnais. C’est un peu un pari, mais je pense que les poules se plairont davantage ici et que la production sera d’autant meilleure !»
Les bons calculs
Sur l’aspect financier, Nicolas Porcherot s’est gratté plus d’une fois la tête pour mener à bien son projet d’élevage, d’autant plus que celui-ci n’est pas le seul. Un nouveau hangar de stockage équipé de panneaux photovoltaïques d’une puissance de 100 kWc vient en effet de voir le jour : «le raccordement au réseau EDF est très cher. En faisant construire d’abord mon bâtiment de stockage, positionné entre le poulailler et le réseau, j’ai pu diviser par deux la facture totale que j’aurais pu avoir. Cette nouvelle structure va me permettre de stocker l’intégralité de la récolte et d’être plus large pour le rangement du matériel. Une partie de cette réalisation sera financée par la future vente d’électricité».
La sollicitation du PCAE (Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles) lui a permis de prendre en charge 10 % de son investissement dédié aux volailles. Le parcours en plein air fait également l’objet de soutiens, avec une aide de 70 % du Conseil régional qui financera la mise en place de haies sur une distance cumulée d’environ un kilomètre. L’éleveur n’aura plus à s’approvisionner en fientes bios à l’extérieur et sera désormais autonome sur ce poste. Trente hectares de cultures supplémentaires ont été convertis cette année pour trouver un parfait équilibre dans la fertilisation de ses champs.
Un contrat encadré
Nicolas Porcherot travaillera avec son épouse Murielle dans leur nouvel atelier de 2 000 m2. Le bâtiment d’élevage, en cours de finition, accueillera quatre lots de 3 000 poules dès le mois prochain. Les Côte-d’oriens se sont engagés avec la société Matines pour la commercialisation des œufs : «nous avons choisi un type de contrat particulièrement intégré pour commencer l’activité. Matines reste propriétaire des animaux et fournit l’aliment. Cela va nous éviter des avances de trésorerie trop importantes, cette particularité a d’ailleurs facilité les échanges avec la banque. Le contrat pourra néanmoins évoluer dans le futur». En pratique, les œufs seront récoltés chaque matin. La production est estimée à 300 œufs par poule et par an, soit un total de 3,6 millions de coquilles. Entièrement automatisé, le bâtiment limitera la main-d’œuvre avec un travail qui ne devrait pas dépasser plus de deux heures par jour à deux. Les poules bénéficieront d’un parcours en plein air de 4,80 ha, lui aussi divisé en quatre lots. L’heure était à la pose de clôtures et de fils électriques, la semaine dernière : «il y en a dix sur une hauteur de 1,20 m pour sécuriser l’espace et notamment la venue du gibier et des prédateurs».
Cap sur le bien-être animal
Nicolas Porcherot fait du bien-être animal l’une de ses plus grandes priorités dans sa nouvelle activité. Celui-ci a ajouté un jardin d’hiver à son bâtiment d’élevage : «Cette partie se trouve en prolongement des quatre lots, elle permet aux poules d’être dehors tout en restant à l’abri, c’est un peu une pré-sortie. Des trappes leur permettent d’y accéder facilement».
Nicolas Porcherot est encore allé «encore plus loin» dans le bien-être animal en installant huit enceintes électroniques dans son bâtiment, pour y diffuser de la musique. «C’est innovant, je le reconnais. C’est un peu un pari, mais je pense que les poules se plairont davantage ici et que la production sera d’autant meilleure !»
Les bons calculs
Sur l’aspect financier, Nicolas Porcherot s’est gratté plus d’une fois la tête pour mener à bien son projet d’élevage, d’autant plus que celui-ci n’est pas le seul. Un nouveau hangar de stockage équipé de panneaux photovoltaïques d’une puissance de 100 kWc vient en effet de voir le jour : «le raccordement au réseau EDF est très cher. En faisant construire d’abord mon bâtiment de stockage, positionné entre le poulailler et le réseau, j’ai pu diviser par deux la facture totale que j’aurais pu avoir. Cette nouvelle structure va me permettre de stocker l’intégralité de la récolte et d’être plus large pour le rangement du matériel. Une partie de cette réalisation sera financée par la future vente d’électricité».
La sollicitation du PCAE (Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles) lui a permis de prendre en charge 10 % de son investissement dédié aux volailles. Le parcours en plein air fait également l’objet de soutiens, avec une aide de 70 % du Conseil régional qui financera la mise en place de haies sur une distance cumulée d’environ un kilomètre. L’éleveur n’aura plus à s’approvisionner en fientes bios à l’extérieur et sera désormais autonome sur ce poste. Trente hectares de cultures supplémentaires ont été convertis cette année pour trouver un parfait équilibre dans la fertilisation de ses champs.