Grands jours de Bourgogne
Une édition 2016 qualitative
Tous les deux ans depuis 1992, les Grands Jours de Bourgogne réunissent professionnels du vin, prescripteurs et journalistes au cœur du vignoble bourguignon. De Chablis à la Côte Chalonnaise en passant par la Côte de Beaune et la Côte de Nuits, les visiteurs parcourent les vignobles via 11 sites de dégustation, sans toutefois descendre dans le Mâconnais, qui se déguste à Beaune, avec les crémants de Bourgogne. Ce rendez-vous offre la possibilité aux professionnels de la filière de rencontrer plus de 1 000 vignerons et de découvrir près de 10 000 vins. Autour du millésime 2014 et de vins plus anciens, il a été question de business, de prises de contacts et de rencontres. Emanation du BIVB, l’association organisatrice a souhaité privilégier des inscriptions «qualitatives». Cette année, 2 500 prescripteurs se sont inscrits, dont 1 000 n’avaient encore jamais participé à l’évènement. 39 % des visiteurs annoncés sont français et 61 % viennent de l’étranger, de 56 pays différents, qui ont participé à 14 dégustations et 6 soirées Off. Retour.

Les tonneliers sortent du bois
C’était une première - fort bien réussie - pour la Fédération des Tonneliers de Bourgogne. Lundi soir à Beaune, en off, le syndicat a proposé une dégustation pour découvrir les vertus de l’élevage sous bois. Après avoir présenter leur savoir-faire, de façon très pédagogique, une cinquantaine de prescripteurs dégustait des Meursault, Saint-Véran, Mercurey, Saint-Aubin… provenant d’un même Domaine et d’une même cuvée. Prélevés le matin même sur fûts, les échantillons permettaient de comprendre l’apport aromatique, selon l’origine des bois, la chauffe (durée, intensité) ou encore le temps de séchage des douelles. Et évidemment selon la tonnellerie. «Un vin identique peut changer du tout au tout selon les choix et les critères des vignerons» en terme de fûts, réaffirmait Jean-Marie Rousseau, le président de la Fédération régionale. La tonnellerie bourguignonne pèse pour près de 650 emplois qui fabriquent annuellement 180.000 fûts dont une large part pour l’export.
L’occasion aussi de passer quelques messages sur l’approvisionnement en bois. Dirigeant la tonnellerie de Mercurey, Sébastien Cossin présentait les deux études menées par l’IGN et l’ONF, commandées en 2013, pour analyser les ressources en bois et ses perspectives. Résultat : «la forêt grandit (+50 millions de m3) mais la qualité diminue (15 millions m3 de disponibles)». La Fédération nationale a engagé un dialogue avec les propriétaires privés pour inciter à «stabiliser les ressources» d’ici 2030, même si d’ici là, un «basculement» de la production - de futaie à taillis sous futaie - semble inévitable.
Les négociants réaffirment vouloir gérer la production
Jeudi soir, l’Union des Maisons de vins de Bourgogne (UMVB) invitait au Clos de Vougeot 180 journalistes et prescripteurs du monde entier pour fêter les 160 ans de leur fédération. Après une dégustation du millésime 2012, lors du diner, le président de l’UMVB, Frédéric Drouhin a redit la volonté régionale et nationale des Maisons de négoce de participer à la gestion de la production, autour des plantations et des VCI. «Après des faibles récoltes, des caves vides, des épisodes de grêles… aujourd’hui, nous avons retrouvé le sourire. Les millésimes 2014 et 2015 vont nous permettre de reconquérir des positions sur les marchés (UK, USA). Les hausses de prix brutales sont à relativiser avec les prix en hausse aussi des autres vignobles», reconnaissait-il avant. Mais pour lui, la baisse des rendements - liée aux maladies, dépérissements et coûts d’entretien des vignes - font craindre à l’avenir que «les surfaces manquent», argumentait le négociant beaunois. Il appelait donc «à arrêter ce clivage des deux familles qui n’est plus». «Aujourd’hui, nous sommes un négoce terrien enraciné en Bourgogne» expliquait-il en mettant en avant les Domaines appartenant aux Maisons de négoce. Pour dire que l’inverse est possible aussi, il citait le chiffre de 600 «viticulteurs négoces» dénombrés, selon l’UMVB, en Bourgogne. Un appel du pied qu’il élargissait à la Grande région. La «fusion» des interprofessions Bourgogne-Beaujolais pouvant se faire, selon lui, «dans deux ans».
Enfin, interpelé par les négociants à propos du projet de Cité des vins de Bourgogne à Beaune, le Député-Maire Alain Suguenot a semblé bien embêté pour répondre et s’est contenter d’annoncer la «première pierre pour décembre… 2017!»
Symphonie Mâconnaise
Lors de la Symphonie Mâconnaise, 1 160 prescripteurs du monde entier sont venus déguster les vins de l’appellation du Sud de la Bourgogne et ses communales, Pouilly-Fuissé, Pouilly-Vinzelles, Pouilly-Loché, Mâcon, Saint-Véran et Viré-Clessé. A l’entrée de la salle du Parc des expositions de Beaune, les crémants de Bourgogne mettaient en valeur leurs deux nouveaux segments, Eminent et Grand Eminent, avec leurs pictogrammes.
C’était une première - fort bien réussie - pour la Fédération des Tonneliers de Bourgogne. Lundi soir à Beaune, en off, le syndicat a proposé une dégustation pour découvrir les vertus de l’élevage sous bois. Après avoir présenter leur savoir-faire, de façon très pédagogique, une cinquantaine de prescripteurs dégustait des Meursault, Saint-Véran, Mercurey, Saint-Aubin… provenant d’un même Domaine et d’une même cuvée. Prélevés le matin même sur fûts, les échantillons permettaient de comprendre l’apport aromatique, selon l’origine des bois, la chauffe (durée, intensité) ou encore le temps de séchage des douelles. Et évidemment selon la tonnellerie. «Un vin identique peut changer du tout au tout selon les choix et les critères des vignerons» en terme de fûts, réaffirmait Jean-Marie Rousseau, le président de la Fédération régionale. La tonnellerie bourguignonne pèse pour près de 650 emplois qui fabriquent annuellement 180.000 fûts dont une large part pour l’export.
L’occasion aussi de passer quelques messages sur l’approvisionnement en bois. Dirigeant la tonnellerie de Mercurey, Sébastien Cossin présentait les deux études menées par l’IGN et l’ONF, commandées en 2013, pour analyser les ressources en bois et ses perspectives. Résultat : «la forêt grandit (+50 millions de m3) mais la qualité diminue (15 millions m3 de disponibles)». La Fédération nationale a engagé un dialogue avec les propriétaires privés pour inciter à «stabiliser les ressources» d’ici 2030, même si d’ici là, un «basculement» de la production - de futaie à taillis sous futaie - semble inévitable.
Les négociants réaffirment vouloir gérer la production
Jeudi soir, l’Union des Maisons de vins de Bourgogne (UMVB) invitait au Clos de Vougeot 180 journalistes et prescripteurs du monde entier pour fêter les 160 ans de leur fédération. Après une dégustation du millésime 2012, lors du diner, le président de l’UMVB, Frédéric Drouhin a redit la volonté régionale et nationale des Maisons de négoce de participer à la gestion de la production, autour des plantations et des VCI. «Après des faibles récoltes, des caves vides, des épisodes de grêles… aujourd’hui, nous avons retrouvé le sourire. Les millésimes 2014 et 2015 vont nous permettre de reconquérir des positions sur les marchés (UK, USA). Les hausses de prix brutales sont à relativiser avec les prix en hausse aussi des autres vignobles», reconnaissait-il avant. Mais pour lui, la baisse des rendements - liée aux maladies, dépérissements et coûts d’entretien des vignes - font craindre à l’avenir que «les surfaces manquent», argumentait le négociant beaunois. Il appelait donc «à arrêter ce clivage des deux familles qui n’est plus». «Aujourd’hui, nous sommes un négoce terrien enraciné en Bourgogne» expliquait-il en mettant en avant les Domaines appartenant aux Maisons de négoce. Pour dire que l’inverse est possible aussi, il citait le chiffre de 600 «viticulteurs négoces» dénombrés, selon l’UMVB, en Bourgogne. Un appel du pied qu’il élargissait à la Grande région. La «fusion» des interprofessions Bourgogne-Beaujolais pouvant se faire, selon lui, «dans deux ans».
Enfin, interpelé par les négociants à propos du projet de Cité des vins de Bourgogne à Beaune, le Député-Maire Alain Suguenot a semblé bien embêté pour répondre et s’est contenter d’annoncer la «première pierre pour décembre… 2017!»
Symphonie Mâconnaise
Lors de la Symphonie Mâconnaise, 1 160 prescripteurs du monde entier sont venus déguster les vins de l’appellation du Sud de la Bourgogne et ses communales, Pouilly-Fuissé, Pouilly-Vinzelles, Pouilly-Loché, Mâcon, Saint-Véran et Viré-Clessé. A l’entrée de la salle du Parc des expositions de Beaune, les crémants de Bourgogne mettaient en valeur leurs deux nouveaux segments, Eminent et Grand Eminent, avec leurs pictogrammes.