En démonstration dans la plaine dijonnaise
Une drôle de machine
Un drone agricole était en démonstration la semaine dernière dans le canton de Genlis.
Des allures d’avion miniature, 700 grammes tout au plus... Au premier abord, l’appareil n’en mène pas large. «Visuellement, c’est vrai qu’il ne paye pas de mine ! Il s’agit pourtant d’un instrument de haute technologie. Son prix de 28 000 euros reflète son intelligence, sa simplicité d’utilisation, sa robustesse et sa fiabilité» note le technicien de la société Airinov, invité par la SAS Bresson le 28 octobre. Ce rendez-vous organisé à la ferme expérimentale de Tart-le-Bas a permis aux agriculteurs d’en savoir un petit peu plus sur ce type d’appareil utilisé comme monnaie courante dans le domaine militaire. Dans la pratique, le drone agricole survole les parcelles et acquiert des images à l’aide d’un capteur développé en partenariat avec l’Inra. L’utilisateur se donne une idée très précise de la biomasse présente dans les moindres recoins du terrain considéré. «A partir des données recueillies, il est possible de déterminer la dose exacte d’engrais à apporter» explique le technicien, «nos services s’intéressent aujourd’hui au colza et au blé, mais les perspectives d’exploration des drones sont quasiment illimitées. A court terme, on pourra les utiliser pour les pommes de terre. A moyen-terme, un travail est prévu sur le zonage d’adventices». L’agriculteur pourra disposer de cartes d’infestation, avec une distinction entre dicotylédones et graminées et diverses informations sur leurs localisation et volume.
Pour le colza, c’est maintenant
Michel Pageot, responsable appros à la SAS Bresson, invitait les agriculteurs à se tester sur cette nouvelle technologie sans plus attendre : «La science fait d’énormes progrès. Les drones font partie des outils de demain, nous en sommes persuadés. Nous souhaitons avoir un maximum de tests cette année, au moins sur le colza qui est particulièrement développé». Pour cette culture, deux passages de drones sont à prévoir «avant et après le gel» comme l’indique le technicien d’Airinov : «cela correspond à la mi-novembre et la mi-janvier, comme le font actuellement les agriculteurs sur de toutes petites superficies, en coupant et pesant leur colza avec leurs propre moyens. Le coût est de 15€/ha. Pour le blé, un seul passage se concentre sur le dernier apport d’engrais, pour un tarif de 10€/ha. La concurrence, le satellite, est légèrement moins chère mais le drone offre davantage de précisions, est beaucoup moins limité par la météo et les cartes de préconisation sont rendues très vite aux agriculteurs. Pour faire appel à nous, peu importe le niveau d’équipement du tracteur. Seuls 5% des agriculteurs sont dotés d’une modulation automatique. Les conseils qui leur sont rendus sont sous une forme appropriée à leurs attentes et matériels».
En fonctionnement
Le drone, entièrement automatisé, n’est pas équipé de télécommande. Il suffit de le «secouer» à trois reprises pour qu’il décolle et parte en repérage. Le technicien aura préalablement rentré des données sur la carte mémoire comme la surface à explorer ou encore les lieux de décollage et d’atterrissage. L’agriculteur est prévenu la veille et le jour même de l’expertise, afin qu’il puisse se rendre sur sa parcelle s’il le désire. Une fois effectuées, les mesures sont envoyées à Airinov qui traite et restitue celles-ci dans les meilleurs délais à l’agriculteur. D’un point de vue réglementaire, le drone peut évoluer dans un rayon d’un kilomètre. La réglementation aéronautique est stricte : l’altitude est notamment réduite de 150 à 60 mètres quand un aéroport se trouve à proximité. Cette restriction a été prise en compte le 28 octobre à Tart-le-Bas, avec la proximité de la piste de Longvic.
Pour le colza, c’est maintenant
Michel Pageot, responsable appros à la SAS Bresson, invitait les agriculteurs à se tester sur cette nouvelle technologie sans plus attendre : «La science fait d’énormes progrès. Les drones font partie des outils de demain, nous en sommes persuadés. Nous souhaitons avoir un maximum de tests cette année, au moins sur le colza qui est particulièrement développé». Pour cette culture, deux passages de drones sont à prévoir «avant et après le gel» comme l’indique le technicien d’Airinov : «cela correspond à la mi-novembre et la mi-janvier, comme le font actuellement les agriculteurs sur de toutes petites superficies, en coupant et pesant leur colza avec leurs propre moyens. Le coût est de 15€/ha. Pour le blé, un seul passage se concentre sur le dernier apport d’engrais, pour un tarif de 10€/ha. La concurrence, le satellite, est légèrement moins chère mais le drone offre davantage de précisions, est beaucoup moins limité par la météo et les cartes de préconisation sont rendues très vite aux agriculteurs. Pour faire appel à nous, peu importe le niveau d’équipement du tracteur. Seuls 5% des agriculteurs sont dotés d’une modulation automatique. Les conseils qui leur sont rendus sont sous une forme appropriée à leurs attentes et matériels».
En fonctionnement
Le drone, entièrement automatisé, n’est pas équipé de télécommande. Il suffit de le «secouer» à trois reprises pour qu’il décolle et parte en repérage. Le technicien aura préalablement rentré des données sur la carte mémoire comme la surface à explorer ou encore les lieux de décollage et d’atterrissage. L’agriculteur est prévenu la veille et le jour même de l’expertise, afin qu’il puisse se rendre sur sa parcelle s’il le désire. Une fois effectuées, les mesures sont envoyées à Airinov qui traite et restitue celles-ci dans les meilleurs délais à l’agriculteur. D’un point de vue réglementaire, le drone peut évoluer dans un rayon d’un kilomètre. La réglementation aéronautique est stricte : l’altitude est notamment réduite de 150 à 60 mètres quand un aéroport se trouve à proximité. Cette restriction a été prise en compte le 28 octobre à Tart-le-Bas, avec la proximité de la piste de Longvic.
Il a dit oui
Damien Baumont, agriculteur à Barges dans le canton de Gevrey-Chambertin, participait à la réunion de la SAS Bresson. Ce Côte d’orien de 46 ans s’est engagé sur une surface de 38 hectares de colza : «Il y a de réelles économies d’azote à faire selon moi. J’ai un associé qui utilisait le système N-Sensor en haut de la cabine de son tracteur. Intéressant, ce système a ses limites. Le drone, lui, apparaît beaucoup plus pratique et performant. Mes parcelles sont très hétérogènes et vont du limon profond à l’argilo-calcaire superficiel : les analyses me seront d’autant plus utiles, il y aura une meilleure répartition de l’azote. Le prix de 15€/ha peut paraître élevé, mais c’est le coût de la nouvelle technologie. A partir de 15 unités économisées, ce sera rentabilisé. Derrière ça, il y a aussi un objectif de meilleurs rendements. Sur le plan réglementaire, mes parcelles se sont pas encore en zone de captage mais le seront peut-être prochainement. Je pense qu’il s’agit d’un outil d’avenir. J’ai dit à Michel Pageot qu’il aura probablement ses propres drones d’ici quatre ou cinq ans !»