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Lin oléagineux

Une culture valorisante dans les zones de polyculture

Dijon Céréales et Damier Vert organisaient récemment une visite de parcelles d’essais de lin oléagineux dans la région d’Époisses. Une culture intéressante d’un point de vue agronomique, on le sait, mais qui trouve aussi un débouché valorisant dans l’alimentation animale.
Par Communiqué
Une culture valorisante  dans les zones de polyculture
En plus d’être esthétique, la culture du lin présente de nombreux atouts agronomiques et environnementaux et alimentaires.
[I]«Une production de proximité, pour un besoin de proximité»[i]. C’est le message fort que font passer Dijon Céréales et Damier Vert à propos de la culture du lin. Pour apporter des éléments concrets sur la conduite de cette culture, le service technique a mis en place des essais portant sur une dizaine de variétés de lin oléagineux. Ils ont été installés au sein d’une grande parcelle de 7 ha exploitée par l’Earl Coupet, à Corsaint en Côte d’Or.

L’exploitation de Nicolas Coupet (vaches allaitantes et grandes cultures) s’inscrit pleinement dans le profil polyculture-élevage de la région Auxois potentiellement intéressé par la culture du lin. Dijon Céréales a engagé, dès ce printemps, une démarche de développement de cette culture.
Une cinquantaine d’hectares de lin de printemps ont été implantés par des adhérents de la coopérative dans le cadre de contrats de filière engagés avec la société Valorex (industriel), le groupement Oléolin (génétique, conduite culturale, commercialisation). L’association de promotion de la filière nutrition Oméga 3 Bleu-Blanc-Cœur accompagne également la démarche. [I]«Nous visons 300 à 400 ha de lin d’hiver pour les prochains semis de septembre dans les secteurs de Pouilly, Vitteaux et Semur»[i], précise Frédéric Gaudot, technicien chez Dijon Céréales.

Valorex a développé un procédé de traitement thermique par extrusion de la graine permettant d’incorporer le lin dans les rations. [I]«En plus de sa richesse en Oméga 3 et de sa valeur nutritionnelle, l’appétence du tourteau de lin est un atout majeur dans l’alimentation animale»[i] précise Gérard Million, directeur scientifique de Dijon Céréales.

De printemps ou d’hiver, les atouts agronomiques de la plante sont également nombreux. En tant que tête de rotation, le lin de printemps facilite le désherbage des céréales et du colza (géraniums, crucifères, etc.) en créant une rupture dans les rotations. Le lin oléagineux d’hiver est adapté aux implantations sans labour. Il réduit les risques d’érosion en couvrant le sol dès l’automne et limite l’impact de la sécheresse en fin de printemps.

En finissant son cycle tôt, le lin est aussi peu sensible aux aléas climatiques : coups de chaud et conditions de stress hydrique de juin et juillet. La culture ne nécessite pas de matériel spécifique et améliore la répartition des temps de travaux sur l’exploitation. Le rendement peut atteindre 25 à 30 q/ha en très bonnes terres, les pailles sont valorisables. Les atouts agronomiques, alimentaires et environnementaux du lin oléagineux en font donc une culture de diversification très intéressante.