Le lupin
Une culture à redécouvrir
Le lupin, on en parle de plus en plus, mais on en voit peu. Pourtant, la culture bénéfice de forts atouts, notamment pour qui cherche l’autonomie protéique sur son exploitation. Terres Innovia les passe ici en revue.

Blanc, bleu ou jaune. Nous connaissons les lupins qui ornent les jardins avec leurs fleurs en grappes pyramidales, de couleurs souvent vives et variées. Les lupins cultivés ne sont pas très différents dans leur aspect.
Parmi les très nombreuses espèces de lupins qui existent, trois sont couramment cultivées. Nous leur donnons des noms de couleurs qui ne correspondent pas nécessairement à celles de leurs fleurs, sauf pour le jaune :
- le lupin blanc (Lupinus albus) aux fleurs blanches ou bleues, le plus fréquent dans les fermes françaises ;
- le lupin jaune (Lupinus luteus), aux fleurs toujours jaunes ;
- enfin le lupin bleu (Lupinus angustifolius) qui peut avoir des fleurs bleues, blanches ou roses.
Le lupin cultivé se reconnaît par ses feuilles palmées insérées à l’extrémité d’une longue tige.
A maturité, la plante mesure près d’un mètre de hauteur. Les fleurs d’une même plante se fécondent entre elles et donnent des gousses dressées contenant de deux à cinq graines.
Les graines du lupin blanc, les plus connues en France, sont grosses, un peu aplaties et de couleur blanc crème. Celles des lupins bleu et jaune sont rondes et plus petites, beiges ou mouchetées de brun.
L’atout protéique
Les graines contiennent 35 % de protéines et 9 % d’huile, ce qui leur donne une bonne valeur énergétique. La composition des graines de lupin est un peu différente selon les espèces. Ainsi, le lupin blanc est-il le plus riche en matières grasses, ce qui lui confère une valeur énergétique élevée.
Dans le passé, les lupins n’ont pas connu un grand développement, en raison de la présence d’alcaloïdes (lesquels sont non toxiques) qui donnent aux lupins sauvages un goût très amer. Aujourd’hui, seules sont cultivées, dans la plupart des pays du monde, des variétés “douces”, c’est-à-dire sans amertume.
Pour les animaux d’abord
Les bovins, les ovins et les caprins constituent les principaux utilisateurs de graines de lupin. En France, celles-ci sont en général consommées dans les élevages où elles remplacent une partie du tourteau de soja dans l’alimentation des animaux. Après dépelliculage et extrusion, le lupin constitue également un très bon aliment pour les poissons.
Ainsi, le lupin est-il recherché par les éleveurs car la composition de sa graine en fait un aliment facile à utiliser, riche en énergie, sans risque de présence d’OGM. Il peut donc remplacer le soja importé.
En alimentation humaine, le lupin est traditionnellement utilisé comme apéritif, sous la forme de graines saumurées que ce soit en Egypte ou au Portugal notamment. Depuis peu, la farine d’amande de lupin blanc sert d’ingrédient dans les industries de la boulangerie, de la pâtisserie et de la viennoiserie. Outre une bonne valeur nutritionnelle, cette farine apporte des qualités de texture et de coloration proches de celles du jaune d’œuf et permet une meilleure conservation.
De la Méditerranée à l’Australie…
Le lupin est originaire du bassin méditerranéen. Très tôt, les Egyptiens et les Grecs l’utilisaient, sans doute comme engrais vert. Il s’agissait essentiellement du lupin blanc. Il a fallu attendre la fin du XVIIIe siècle pour le voir remonter vers le nord de l’Europe, notamment en Allemagne où le lupin jaune, plus adapté à son climat que les autres espèces, est domestiqué.
En 1800, le lupin est introduit en Australie comme plante ornementale. C’est aussi à cette période qu’il conquiert également les pays de l’Europe de l’Est, notamment la Hongrie qui entreprend d’importants programmes de sélection pour le rendre “doux”.
Les Australiens, qui cultivent du lupin bleu depuis les années 1950, sont aujourd’hui les plus grands producteurs du monde (avec plus de 330.000 tonnes récoltées en 2008), même si la production a fortement chuté ces dernières années. L’Europe à 27 a en produit 152.000 tonnes de lupin en 2007. La Pologne, avec 57.000 tonnes récoltées, a dépassé l’Allemagne (50.000 tonnes) qui a longtemps été le premier producteur de lupins (lupins jaune et bleu).
En France, le lupin est une culture récente. C’est le lupin blanc doux à grosses graines qui constitue l’essentiel de la production. 11.500 tonnes ont ainsi été récoltées en 2007.
Parmi les très nombreuses espèces de lupins qui existent, trois sont couramment cultivées. Nous leur donnons des noms de couleurs qui ne correspondent pas nécessairement à celles de leurs fleurs, sauf pour le jaune :
- le lupin blanc (Lupinus albus) aux fleurs blanches ou bleues, le plus fréquent dans les fermes françaises ;
- le lupin jaune (Lupinus luteus), aux fleurs toujours jaunes ;
- enfin le lupin bleu (Lupinus angustifolius) qui peut avoir des fleurs bleues, blanches ou roses.
Le lupin cultivé se reconnaît par ses feuilles palmées insérées à l’extrémité d’une longue tige.
A maturité, la plante mesure près d’un mètre de hauteur. Les fleurs d’une même plante se fécondent entre elles et donnent des gousses dressées contenant de deux à cinq graines.
Les graines du lupin blanc, les plus connues en France, sont grosses, un peu aplaties et de couleur blanc crème. Celles des lupins bleu et jaune sont rondes et plus petites, beiges ou mouchetées de brun.
L’atout protéique
Les graines contiennent 35 % de protéines et 9 % d’huile, ce qui leur donne une bonne valeur énergétique. La composition des graines de lupin est un peu différente selon les espèces. Ainsi, le lupin blanc est-il le plus riche en matières grasses, ce qui lui confère une valeur énergétique élevée.
Dans le passé, les lupins n’ont pas connu un grand développement, en raison de la présence d’alcaloïdes (lesquels sont non toxiques) qui donnent aux lupins sauvages un goût très amer. Aujourd’hui, seules sont cultivées, dans la plupart des pays du monde, des variétés “douces”, c’est-à-dire sans amertume.
Pour les animaux d’abord
Les bovins, les ovins et les caprins constituent les principaux utilisateurs de graines de lupin. En France, celles-ci sont en général consommées dans les élevages où elles remplacent une partie du tourteau de soja dans l’alimentation des animaux. Après dépelliculage et extrusion, le lupin constitue également un très bon aliment pour les poissons.
Ainsi, le lupin est-il recherché par les éleveurs car la composition de sa graine en fait un aliment facile à utiliser, riche en énergie, sans risque de présence d’OGM. Il peut donc remplacer le soja importé.
En alimentation humaine, le lupin est traditionnellement utilisé comme apéritif, sous la forme de graines saumurées que ce soit en Egypte ou au Portugal notamment. Depuis peu, la farine d’amande de lupin blanc sert d’ingrédient dans les industries de la boulangerie, de la pâtisserie et de la viennoiserie. Outre une bonne valeur nutritionnelle, cette farine apporte des qualités de texture et de coloration proches de celles du jaune d’œuf et permet une meilleure conservation.
De la Méditerranée à l’Australie…
Le lupin est originaire du bassin méditerranéen. Très tôt, les Egyptiens et les Grecs l’utilisaient, sans doute comme engrais vert. Il s’agissait essentiellement du lupin blanc. Il a fallu attendre la fin du XVIIIe siècle pour le voir remonter vers le nord de l’Europe, notamment en Allemagne où le lupin jaune, plus adapté à son climat que les autres espèces, est domestiqué.
En 1800, le lupin est introduit en Australie comme plante ornementale. C’est aussi à cette période qu’il conquiert également les pays de l’Europe de l’Est, notamment la Hongrie qui entreprend d’importants programmes de sélection pour le rendre “doux”.
Les Australiens, qui cultivent du lupin bleu depuis les années 1950, sont aujourd’hui les plus grands producteurs du monde (avec plus de 330.000 tonnes récoltées en 2008), même si la production a fortement chuté ces dernières années. L’Europe à 27 a en produit 152.000 tonnes de lupin en 2007. La Pologne, avec 57.000 tonnes récoltées, a dépassé l’Allemagne (50.000 tonnes) qui a longtemps été le premier producteur de lupins (lupins jaune et bleu).
En France, le lupin est une culture récente. C’est le lupin blanc doux à grosses graines qui constitue l’essentiel de la production. 11.500 tonnes ont ainsi été récoltées en 2007.
Une composition proche du soja
La composition de la graine de lupin est proche de celle du soja. Détails :
- 12 % cellulose
- 27 % autres fibres et sucres solubles
- 14 % eau
- 27 % autres fibres et sucres solubles
- 35 % protéines (1,7 % lysine ; 0,8 % méthionine et cystine ; 0,2 % tryptophane)
- 9 % matières grasses
- 1 % amidon
- 3 % matières minérales
- 12 % cellulose
- 27 % autres fibres et sucres solubles
- 14 % eau
- 27 % autres fibres et sucres solubles
- 35 % protéines (1,7 % lysine ; 0,8 % méthionine et cystine ; 0,2 % tryptophane)
- 9 % matières grasses
- 1 % amidon
- 3 % matières minérales