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Dijon Céréales

Une coopérative à livre ouvert

La 25ème assemblée générale de Dijon Céréales s’est déroulée vendredi dernier à Dijon.
Par Ma signature
Une coopérative à livre ouvert
( Crédit photo : Philippe Maupetit pour Dijon Céréales ) L’ouvrage «Terres de passion, terres d’avenir» a été présenté lors de cette assemblée.
Pour célébrer le quart de siècle de la coopérative Dijon Céréales, le président Marc Patriat et le directeur Pierre Guez ont décidé de publier un livre d’images et de témoignages, réalisé en collaboration avec le photographe Philippe Maupetit et l’agence Les Pistoleros. «Nous souhaitions nous inscrire dans l’agriculture d’aujourd’hui, avec une image réaliste qui vient casser quelques idées reçues sur l’implication des agriculteurs dans la société. C’est aussi, à travers Dijon Céréales, un bel hommage que nous voulions rendre plus globalement au modèle coopératif agricole qui fête ses 80 ans dans notre département» a indiqué Marc Patriat. Dix adhérents, représentatifs des terroirs de Dijon Céréales et de différents profils d’exploitation témoignent librement de leur passion et de leurs questions sur le métier d’agriculteur. Pour Pierre Guez, «ce livre est un témoignage vivant, une preuve que les agriculteurs et notre coopérative sont bien en accroche avec leur temps. Derrière la production agricole, dont l’image est souvent dépréciée, il y a des femmes et des hommes qui sont responsables. Héritier d’un passé ou d’une tradition familiale, ils sont très soucieux de transmettre la terre et une entreprise viable aux générations futures. Ce sont les premiers écologistes, ils s’inscrivent dans le développement durable du territoire».

25 ans aussi pour Damier Vert
Cette assemblée générale a aussi rappelé les 25 ans de la naissance du service technique de Dijon Céréales. Créée en 1990, l’équipe de Damier Vert travaille sans cesse pour adapter les choix variétaux et la conduite des cultures, liant compétitivité et environnement et intégrant des nouvelles donnes comme le changement climatique. En lien avec l’expertise de la plateforme Artemis, Damier Vert diversifiera en 2016 ses formes d’accompagnement en proposant des clubs autour de techniques innovantes (agriculture de précision, de conservation...) pour les agriculteurs qui possèdent les mêmes centres d’intérêts. «Nous sommes entrés dans le chapitre de l’agroécologie, une agriculture de production qui répond aux enjeux sociétaux, de l’environnement jusqu’à la santé par l’alimentation avec Vitagora» a rappelé Marc Patriat.

Un exercice 2014-2015 délicat
Des semis 2013 à la récolte 2014, les évènements climatiques défavorables aux cultures se sont enchaînés avec un phénomène de germination des blés sans précédent. Un travail considérable d’analyses et de tri a été effectué dans les silos afin de sauvegarder au maximum les blés de qualité. «Cela n’a pas été vain, 50% de nos blés ont pu finalement être pleinement valorisés sur le marché meunier. Il faut saluer le courage des agriculteurs, le travail de nos équipes pour trier le bon grain, mais aussi celui de notre cellule marché et de notre union Cérévia qui a su trouver des débouchés pour les blés déclassés en fourrager, notamment sur le Benelux» a résumé Pascal Demay, directeur Terrain et Céréales. La collecte 2014-2015 de la coopérative, à 872 000 tonnes, recule de 3% par rapport à la campagne précédente. Le volume des colzas (+32,5%, rendement à 33 qx/ha) atténue un peu les mauvais rendements des blés (57 qx/ha) et des orges (58 qx/ha). La belle moisson d’été 2015, avec 590 000 tonnes (malgré certains secteurs touchés par le sec) devrait permettre de repasser le cap du million de tonnes malgré une médiocre moisson d’automne. L’autre difficulté de la campagne 2014-2015 a été liée à des marchés qui ont fait grise mine. La récolte mondiale historique de blé et la bonne production européenne d’orges ont beaucoup pesé sur les cours. Côté approvisionnement, le chiffre d’affaires des grandes cultures recule de -8,7% à 101,4 millions d’euros, là encore en lien avec les aléas climatiques récurrents sur ces dernières campagnes et la tension des trésoreries des exploitations. Pascal Demay a regretté «la distorsion de concurrence qui pèse sur les agriculteurs français en raison d’une réglementation de plus en plus contraignante, à laquelle Ecophyto 2 va venir s’ajouter en juillet 2016».

Une année de mouvement et de changement

Meunerie : un rapprochement prometteur
Le rapprochement des branches de meunerie conventionnelle des groupes Axéréal et Dijon Céréales est effectif depuis juillet. Dijon Céréales Meunerie et Axiane Meunerie ont donné naissance au second groupe meunier sur le marché français (10 moulins, 6 plateformes de distribution, 450 000 tonnes de farines produites, 600 collaborateurs). Le nouvel ensemble s’appuie sur la complémentarité des marques et des zones géographiques (Festival et Petit Mitron en grand Est, Banette pour le grand Ouest). Le regroupement se veut moteur d’innovation pour la satisfaction clients.

Val union BFC Semences : une nouvelle dynamique
En créant l’union Val Union BFC Semences, les coopératives Dijon Céréales, Bourgogne du Sud et Interval, avec la participation de 110 Bourgogne et Terre Comtoise, viennent de donner une nouvelle dimension à la filière semences en Bourgogne Franche-Comté, porteuse d’avenir pour l’agriculture régionale. L’union pèse aujourd’hui près de 8 000 hectares de surfaces en multiplication. L’objectif est d’optimiser, moderniser et saturer l’outil de production (stations de Bèze et Genlis en Côte-d’Or et de Ciel en Saône-et-Loire) pour délivrer des semences toujours plus compétitives et qualitatives.

Plus de stockage à Fos-sur-Mer
Depuis octobre 2015, 30 000 tonnes de silos verticaux béton supplémentaires ont été mis en service, portant le stockage du site Cérévia de Fos-sur-Mer à
60 000 tonnes. Cette extension vise à répondre à l’affluence de plus en plus régulière, sur le quai Gloria, de bateaux de grand export jaugeant 30 000 tonnes ou plus. L’union de commercialisation Cérévia a mis en marchés 3,4 millions de tonnes de céréales en 2014-2015. Un partenariat entre Cérévia et Area a permis la création d’un nouveau stockage à plat qui verra transiter quelque 15 000 tonnes d’engrais par campagne sur ce site. A noter que Marc Patriat vient d’être élu président de Cérévia. Il succède à Didier Laurency, président de Bourgogne du Sud.

Frais d’Ici, un lancement réussi
La rentrée 2015 a été marquée par l’ouverture du second magasin «Frais d’Ici» en France, à Chenôve, une nouvelle enseigne résolument tournée vers le «consommer local».
Le projet a été porté par l’Union Invivo, Dijon Céréales et Bourgogne du Sud. Avec une surface de vente de 620m2, Frais d’ici trace un nouveau sillon dans l’univers de la distribution en lien direct avec l’agriculture locale : 70% de l’approvisionnement vient de Bourgogne-Franche-Comté.

Distribution, du développement
Natura’Lisa–Gamm vert poursuit la modernisation de son réseau de distribution qui comprend aujourd’hui 11 magasins en Côte d’Or. Ouvert le 28 octobre, le nouveau magasin Gamm vert de Mirebeau-sur-Bèze s’installe au cœur de la nouvelle zone commerciale installée à l’entrée de la cité mirebelloise.
L’année 2014/2015 a été marquée par une très belle croissance de l’activité de la filiale espaces verts Natura’Lis. Le chiffre d’affaires a progressé de plus de 18% en un an, boosté par la reprise du secteur Grand-Est de la société Ného, filiale du groupe coopératif Terrena.