Agriculture biologique
Une conférence à l'heure du "vin bio"
La 4ème conférence sur l'agriculture biologique départementale, organisée par la Chambre d'agriculture de l'Yonne et le Gaby avait pour thème cette année, la filière viticole et le maraîchage.

On comptait au 31 décembre dernier, 222 producteurs bio sur le département, pour 14 000 ha engagés, soit 6,7 % des exploitations icaunaises et 3,2 % de la SAU départementale. En dépit d'un léger tassement du nombre de conversions en 2011, on note une augmentation des surfaces totales (+ 745 ha). Hors viticulture, 41 % des producteurs pratiquent la vente directe, pour 48 %, toutes productions confondues. Avec 541 ha sur une surface globale de 6870 ha, la viticulture bio icaunaise représente pour sa part 7,8 % des surfaces viticoles départementales, se partageant entre : le Chablisien (346 ha) et le Grand Auxerrois (195 ha).
L'évolution ayant été particulièrement marquée ces trois dernières années (+ 210 %). En bio, la surface moyenne par domaine est de 11,9 ha, légèrement supérieure à la moyenne départementale (11,5 ha). Plus de la moitié des domaines engagés ayant une surface comprise entre 5 et 15 ha. De grandes structures se convertissent également : 7 % des domaines engagés, comptant plus de 30 ha.
[INTER]Le bio ne s'arrête plus aux portes de la cave[inter]
La nouvelle réglementation sur la vinification bio vient de paraître au Journal Officiel et s'appliquera dès les prochaines vendanges. Jusqu'alors, le vin était le seul produit transformé issu de productions agricoles, à ne pas avoir de cahier des charges biologique. Désormais, avec une certification étendue aux travaux de caves, on ne parlera plus de «vin issu de raisins biologiques», mais bien de «vin biologique».
Avec une restriction des intrants ou des procédés œnologiques autorisés, comme par exemple : moins de 50 mg de SO2 total, après mise en bouteille, sur les vins rouge et blanc de moins de
2 g de sucre résiduel. Réduction ramenée à 30 mg pour les autres vins. Les levures biologiques seront privilégiées. Quand au sucre, il devra obligatoirement être bio. On annonce déjà pour 2015, une réévaluation de la
réglementation, notamment sur certains process physiques, comme le maintien ou non du chauffage à 70°.
[INTER]Comment lutter efficacement contre certaines maladies ?[inter]
Plusieurs freins techniques au développement de la viticulture bio existent, comme l'a rappelé Guillaume Morvan, technicien à la Chambre d'agriculture de l'Yonne, d'après des travaux menés par le GREV (Groupement Régional d'Expérimentation
Viticole).
Première impasse technique : les pourritures, qu'elles soient grises ou acides, pour lesquelles il n'existe pas en bio, de produits véritablement efficaces. Autre problème : les mange-bourgeons : des chenilles qui sévissent presque exclusivement dans l'Yonne, rendant d'autant plus difficile le travail expérimental mené pour s'en débarrasser.
Compte tenu des évolutions climatiques, une autre maladie menace : le «Black Rot». Renforcée par le fait que l'autorisation d'utiliser du cuivre pour contrer la maladie n'est toujours pas assurée. Même constat pour «l'oÏdium», où l'efficacité des alternatives au souffre n'est pas probante.
Des essais de pratiques et de matériels seront menés à Beine, sur la parcelle de vignes propriété de la Chambre d'agriculture de l'Yonne. Notamment de nouveaux modes de conduite pour aérer le feuillage et lutter contre les pourritures, ainsi que des essais de fertilisation biologique.
[INTER]Une dynamique d'installation en maraîchage bien réelle[inter]
L'Yonne compte aujourd'hui 33 producteurs de légumes biologiques : 26 en maraîchage diversifié, trois jardins d'insertion, quatre maraîchers de plein champ (céréaliers diversifiés). Pour une surface totale engagée, de 62 ha, dont 59 ha certifiés et 3 ha en conversion. Le faible pourcentage de conversions s'expliquant par le fait de pouvoir s'installer sur d'anciennes prairies en cas de non utilisation antérieure d'intrants. La dynamique d'installation est bien réelle, le nombre de producteurs étant passé en moins de dix ans, de 19 à 33 exploitants.
Le département se caractérise par une grande hétérogénéité des sols, avec peu de surfaces de type spécifique maraîchage, rendant le travail difficile, d'un point de vue agronomique. La grande diversité des espèces cultivées (une quarantaine de légumes), réclamant une maîtrise renforcée des itinéraires techniques. A noter que le maraîchage, est l'un des rares systèmes permettant de s'installer, sans pour autant être issu du milieu agricole.
La densité des producteurs par canton tend à se resserrer, améliorant de fait les échanges et la mutualisation possible des matériels. Une ombre au tableau : la difficulté à trouver des terres pour s'installer, compte tenu de la pression foncière sur le département. Pour être viable, tout projet exige un minimum de surface de 1,2 ha.
Un lieu-test est en train de se mettre en place sur la commune de Mézilles, en Puisaye. Il permettra à toute personne en phase d'installation, de tester concrètement sur le terrain son activité.
L'évolution ayant été particulièrement marquée ces trois dernières années (+ 210 %). En bio, la surface moyenne par domaine est de 11,9 ha, légèrement supérieure à la moyenne départementale (11,5 ha). Plus de la moitié des domaines engagés ayant une surface comprise entre 5 et 15 ha. De grandes structures se convertissent également : 7 % des domaines engagés, comptant plus de 30 ha.
[INTER]Le bio ne s'arrête plus aux portes de la cave[inter]
La nouvelle réglementation sur la vinification bio vient de paraître au Journal Officiel et s'appliquera dès les prochaines vendanges. Jusqu'alors, le vin était le seul produit transformé issu de productions agricoles, à ne pas avoir de cahier des charges biologique. Désormais, avec une certification étendue aux travaux de caves, on ne parlera plus de «vin issu de raisins biologiques», mais bien de «vin biologique».
Avec une restriction des intrants ou des procédés œnologiques autorisés, comme par exemple : moins de 50 mg de SO2 total, après mise en bouteille, sur les vins rouge et blanc de moins de
2 g de sucre résiduel. Réduction ramenée à 30 mg pour les autres vins. Les levures biologiques seront privilégiées. Quand au sucre, il devra obligatoirement être bio. On annonce déjà pour 2015, une réévaluation de la
réglementation, notamment sur certains process physiques, comme le maintien ou non du chauffage à 70°.
[INTER]Comment lutter efficacement contre certaines maladies ?[inter]
Plusieurs freins techniques au développement de la viticulture bio existent, comme l'a rappelé Guillaume Morvan, technicien à la Chambre d'agriculture de l'Yonne, d'après des travaux menés par le GREV (Groupement Régional d'Expérimentation
Viticole).
Première impasse technique : les pourritures, qu'elles soient grises ou acides, pour lesquelles il n'existe pas en bio, de produits véritablement efficaces. Autre problème : les mange-bourgeons : des chenilles qui sévissent presque exclusivement dans l'Yonne, rendant d'autant plus difficile le travail expérimental mené pour s'en débarrasser.
Compte tenu des évolutions climatiques, une autre maladie menace : le «Black Rot». Renforcée par le fait que l'autorisation d'utiliser du cuivre pour contrer la maladie n'est toujours pas assurée. Même constat pour «l'oÏdium», où l'efficacité des alternatives au souffre n'est pas probante.
Des essais de pratiques et de matériels seront menés à Beine, sur la parcelle de vignes propriété de la Chambre d'agriculture de l'Yonne. Notamment de nouveaux modes de conduite pour aérer le feuillage et lutter contre les pourritures, ainsi que des essais de fertilisation biologique.
[INTER]Une dynamique d'installation en maraîchage bien réelle[inter]
L'Yonne compte aujourd'hui 33 producteurs de légumes biologiques : 26 en maraîchage diversifié, trois jardins d'insertion, quatre maraîchers de plein champ (céréaliers diversifiés). Pour une surface totale engagée, de 62 ha, dont 59 ha certifiés et 3 ha en conversion. Le faible pourcentage de conversions s'expliquant par le fait de pouvoir s'installer sur d'anciennes prairies en cas de non utilisation antérieure d'intrants. La dynamique d'installation est bien réelle, le nombre de producteurs étant passé en moins de dix ans, de 19 à 33 exploitants.
Le département se caractérise par une grande hétérogénéité des sols, avec peu de surfaces de type spécifique maraîchage, rendant le travail difficile, d'un point de vue agronomique. La grande diversité des espèces cultivées (une quarantaine de légumes), réclamant une maîtrise renforcée des itinéraires techniques. A noter que le maraîchage, est l'un des rares systèmes permettant de s'installer, sans pour autant être issu du milieu agricole.
La densité des producteurs par canton tend à se resserrer, améliorant de fait les échanges et la mutualisation possible des matériels. Une ombre au tableau : la difficulté à trouver des terres pour s'installer, compte tenu de la pression foncière sur le département. Pour être viable, tout projet exige un minimum de surface de 1,2 ha.
Un lieu-test est en train de se mettre en place sur la commune de Mézilles, en Puisaye. Il permettra à toute personne en phase d'installation, de tester concrètement sur le terrain son activité.