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Herbe

Une collection fourragère au service des agriculteurs

Le pôle agricole de Pouilly-en-Auxois souhaite accompagner les éleveurs dans la gestion de leurs ressources fourragères. Vingt-cinq microparcelles avec différentes espèces ont été semées à l'€™automne. Elles seront prochainement étudiées et présentées aux éleveurs de l'€™Auxois pour les orienter au mieux dans leurs différentes stratégies prairiales
Par Aurélien Genest
Une collection fourragère au service des agriculteurs
Julien Nageleisen, conseiller en alimentation et productions fourragères, devant les microparcelles de Pouilly-en-Auxois.
Vingt-cinq microparcelles d'€™espèces fourragères, seules ou en mélanges, ont été semées à l'€™automne au pôle agricole de Pouilly. Cette collection vise l'€™acquisition de références sur le développement de ces espèces dans l'€™Auxois. L'€™optimisation des systèmes fourragers est l'€™objectif de la Chambre d'€™agriculture qui est à l'€™origine de ce projet, en compagnie du Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences) et de Barenbrug (groupe semencier). En présentant les résultats que donneront ces microparcelles, Julien Nageleisen, conseiller en alimentation et productions fourragères, espère que les éleveurs adopteront des stratégies prairiales adaptées aux contraintes de leur exploitation.

[INTER]Des résultats sur la durée[inter]
«Tout d'€™abord, il s'€™agit d'€™une collection, il n'€™est pas question de faire des essais» précise Julien Nageleisen. Il n'€™y aura pas de répétitions dans les semis, chaque microparcelle est unique. On obtiendra donc des références à partir d'€™une seule parcelle. Certains résultats seront donc à relativiser. Mais cette collection veut s'€™inscrire dans le temps. Les enseignements tirés de la présentation et de l'€™étude des différentes espèces deviendront de plus en plus fiables.
«Il sera difficile de faire des généralités, toutes les années ne sont pas les mêmes» ajoute Julien Nageleisen, «mais en
faisant régulièrement des mesures, on pourra en
tirer des informations très
intéressantes».

[INTER]Des espèces à découvrir[inter]
Des journées-visites seront organisées mais aucune date n'€™est encore fixée. Il s'€™agira dans un premier temps de reconnaître les espèces. Leurs différentes caractéristiques seront affichées sur chaque microparcelle. Pour l'€™instant la prairie se développe. La période froide que l'€™on vient de connaître a pu retarder son développement. Les beaux jours reviennent et du côté du pôle agricole, on espère que le développement des différentes espèces se fera correctement. En outre, le pôle agricole de Pouilly-en-Auxois rappelle son grand rendez-vous de la fin du printemps : l'€™évènement Herb'™Avenir qui aura lieu le 4 juin prochain à Maconge.


[G][INTER]Pour une alimentation de qualité [inter][g]
Julien Nageleisen nous livre quelques astuces de base
pour améliorer ses surfaces fourragères.
«Pour apporter des protéines dans l'€™alimentation et réduire la facture de correcteurs azotés, il est intéressant de rajouter des légumineuses sur la culture. Si ces légumineuses sont accompagnées de graminées, la ration obtenue se trouvera bien équilibrée et moins de concentrés seront nécessaires. Du point de vue agronomique, il y a un intérêt certain. Les légumineuses sont le moteur de la prairie.
Elles vivent en symbiose avec des bactéries et apportent naturellement de l'€™azote à la parcelle. Au delà de 30% de légumineuse dans la parcelle, il est possible de faire l'€™impasse sur la fertilisation azotée - une économie non négligeable ! De plus, les légumineuses et les graminées ont des périodes différentes de développement. Les graminées prédominent au printemps, alors qu'€™en été, les légumineuses prennent le dessus. Les mettre en mélange permet de contrôler la pousse au cours de l'€™année. Ces généralités sont connues par les agriculteurs, mais ils sont encore trop nombreux à ne pas en tirer parti».