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Salers

Une césarienne en 16 ans, c’est tentant

Une porte-ouverte dédiée à la Salers était organisée vendredi dernier dans le canton de Sombernon.

Par Aurélien Genest
Une césarienne en 16 ans, c’est tentant
Sylvain Lecour a progressivement augmenté son nombre de bêtes.

Le Gaec Lecour, basé à Grenant-lès-Sombernon, possède 125 mères Salers. «Nous en avions une douzaine en 1998. Nous avons augmenté le cheptel tellement cette race nous convenait parfaitement» explique Sylvain Lecour. La première qualité reconnue à ce bovin originaire du Cantal concerne ses facilités de vêlage. «Nous n’avons eu qu’une seule césarienne en seize ans, il s’agissait d’une torsion que nous n’avions pas pu défaire. A l’exception de ça, il n’y a rien eu à faire, c’est fort appréciable» poursuit l’éleveur travaillant avec son frère Mickaël. Le Côte d’orien ne manquait pas d’arguments pour promouvoir sa race bovine, la semaine dernière en recevant l’association Salers de Bourgogne : «c’est une race très rustique. Les veaux sont très drus dès la naissance et se débrouillent très facilement. La Salers est à l’origine laitière : elle a beaucoup de lait et les veaux ont une croissance très élevée, cela diminue les coûts de l’alimentation. Cela se ressent économiquement. Mes derniers broutards sont partis en Italie à l’âge de 9-10 mois à 17,4 francs pour un poids net de 394kg, les femelles étaient à 16 francs pour 350kg. Les vaches de réforme sont vendues chez Bigard, le seul problème aujourd’hui concerne les mâles purs qui sont moins bien valorisés». Jean-Pierre Mauguin, président de l’association Salers de Bourgogne, était présent à cette journée. L’éleveur du canton de Lucenay-L’Evêque en Saône-et-Loire a rappelé les objectifs de son organisme : «nous aidons les éleveurs intéressés à trouver des animaux et à améliorer leur cheptel. Ce type de journée apporte de précieux conseils aux éleveurs d’un point de vue technique». Jean-Pierre Mauguin a abordé lui aussi la notion de facilité de vêlage : «si l’on veut dormir tranquille la nuit, il n’y a pas à réfléchir bien longtemps, la Salers est là ! La césarienne, on ne connaît pas. Il n’y a quasiment pas de frais vétérinaires. Il y a la prophylaxie et quelques traitements, c’est bien tout. De plus, nous n’avons aucun problème de commercialisation: de grands restaurants parisiens se servent uniquement avec la Salers. Au niveau goût, nous n’avons rien à envier aux autres races».