Une affaire qui roule
La vente de béliers de l'AEMCCO s'est terminée jeudi dernier sur un bilan très positif, sans pour autant battre les records de l'an passé.

La vente de l'Association des éleveurs de moutons Charollais de Côte-d'Or, c'était le 13 février à Arnay. Quatre-vingt-huit béliers ont défilé sur le ring et 77 d'entre eux ont été « misés » au moins une fois. « Nous terminons sur un taux de vente intéressant de 88 %. La moyenne de prix est inférieure à celle de 2024, mais celle-ci s'élève tout de même à 570 euros », indique Baptiste Guyot, éleveur à Diancey qui était pour la première fois « au micro » pour présenter les animaux.
Direction le 70
La top-vente a été réalisée par un antenais né chez Antoine Thibault, à Jouey. L'acheteur, Michel Bonvalot, est éleveur en Haute-Saône et venait pour la troisième fois à Arnay : « la première, c'était il y a cinq ans. La dernière fois, il y a deux ans. Je suis reparti à chaque fois avec un bélier et c'est encore le cas aujourd'hui. Ma venue ce matin m'a permis de sélectionner deux reproducteurs qui m'intéressaient. Le premier qui est passé, je n'ai même pas eu le temps de lever la palette, j'étais en train de parler et d'écrire sur mon calepin ! Le second, il me le fallait, il est typé viande et améliorateur en boucherie, c'est exactement le profil que je recherchais ». Le naisseur, Antoine Thibault, a vendu trois des cinq béliers qu'il présentait à cette édition. Le jeune éleveur a désormais rendez-vous au salon de l'agriculture avec trois Charollais. Pour l'anecdote, trois autres animaux qui seront en lice à Paris sont passés sur sa ferme l'an passé, avant de partir il y a quelques mois dans trois élevages de Saône-et-Loire.
Mille mercis
Les membres de l'AEMCCO remercient une nouvelle fois leurs clients pour leur confiance : « Les groupements ont répondu présent avec de nombreux achats, tout comme les particuliers fidèles que nous remercions chaleureusement ». Cette édition était marquée par un contexte très positif au niveau des cours, mais extrêmement défavorable sur le plan sanitaire. Si le secteur côte-d'orien est relativement épargné par les dégâts, une « casse » de très grande ampleur est à déplorer dans d'autres départements, comme celui de Fabien Bidon en Meurthe-et-Moselle, qui avait acquis le bélier le plus cher de la vente de 2024. Nous l'avions eu au téléphone quelques jours avant la vente et celui-ci n'avait malheureusement pas de bonnes nouvelles à nous donner : « quatre de mes béliers sont morts de la FCO-3. Une quarantaine de mes 350 brebis ont également perdu la vie et je n'ai eu que 27 agneaux alors que j'en attendais 250 ! Nous sommes très durement touchés ici, des élevages bovins le sont également ».