EPL des Terres de l'Yonne
Un week-end toutes portes ouvertes
Comme chaque année, les trois établissements d'enseignement composant l'EPL des terres de l'Yonne ont ouvert leurs portes le temps d'un week-end. Que ce soit à Champs, à Venoy ou à Champignelles, le public est venu nombreux au rendez-vous.

C'est le lycée professionnel de Champs-sur-Yonne qui a ouvert le bal. Dès vendredi et toute la journée de samedi, les familles ont pu à loisir visiter l'établissement, sous la conduite d'élèves et se renseigner sur les formations dispensées. Avec, souligne Jean-François Besson, proviseur du lycée, un engouement particulier cette année, pour la filière Bac Pro vente. Profitant de la venue de personnes extérieures à l'établissement les enseignants ont fait passer à des élèves suivant ce cursus, un test comptant pour l'épreuve de contrôle continu, au sein du magasin d'application joliment décoré pour l'occasion. Au programme: vente de vins de l'Yonne, de fleurs et d'objets de jardin sur le thème du printemps. L'art de joindre l'utile à l'agréable... Et le sourire des vendeuses valait bien un long discours sur les qualités œnologiques des bouteilles vendues ! A noter parmi les autres animations au programme, un «voyage» sous les étoiles, grâce à une structure planétarium pour petits et grands, prêtée par le CDDP de l'Yonne.
Pour sa journée Portes Ouvertes, le CFA de Champignelles avait organisé à l'attention des visiteurs, des navettes avec le Domaine équestre de Chevillon, partenaire du centre pour ses formations équines. Une filière qui a le vent en poupe, et sur laquelle mise l'établissement pour redresser une situation rendue difficile par des effectifs en baisse, conduisant au gel de la classe de Capa 1ère année à la rentrée prochaine. Dans la continuité du CAP métiers du cheval, un nouveau cursus va ainsi se mettre en place dès septembre, conduisant à un Bac pro Conduite et gestion de l'Entreprise Hippique. Une formation de niveau IV, permettant une insertion dans la vie active, mais aussi la possibilité de poursuivre ses études en BTSA (brevet de technicien supérieur agricole).
[I]«Vous souhaitez entamer une seconde Pro... Quels sont vos projets ? Quelle est votre motivation? Quel niveau scolaire avez-vous?»[i] Toute la journée de dimanche, le personnel éducatif du lycée d'Auxerre-La Brosse était présent pour répondre aux questions des familles, avec à la clé, de nombreuses pré inscriptions. L'occasion aussi pour les anciens «Brossards» de se retrouver autour du traditionnel stand de l'amicale. A l'image d'André Thomas, élève de 1943 à 1945 :[I] «une promo bousculée, car en 1943, ça bombardait partout et nombreux ont été les Parisiens à mettre leur gamin en sécurité à la Brosse. Plus âgés que la moyenne, ils avaient tous déjà leur brevet et la lutte était dure pour sortir parmi les premiers de la promo car moi je n'avais que 14 ans. Même si en agriculture, ils étaient c... comme des balais !»[i]
[INTER]Souvenirs de guerre et de restrictions[inter]
Une mère agricultrice dans le canton de Saint-Julien-du-Sault, un père captif en Allemagne qu'il a fallu remplacer sur l'exploitation familiale..., il n'en fallait pas plus pour briser une vocation d'ingénieur. La Brosse s'appelait encore [I]«école d'agriculture et de viticulture» [i]et comptait moins d'une centaine d'élèves.
Tous garçons, tous internes qui, sous la direction de [I]«Monsieur Morel»[i], ont traversé tant bien que mal les années de guerre : [I]«question nourriture, on a pas trop souffert, dans la mesure où on a bouffé tout le troupeau de mouton ! Tout Brossard sorti en 1945 a été plus de vingt ans sans en manger ! Même les profs !»[i] Et pour les sorties auxerroises, pas d'autre moyen de locomotion que le vélo: «et encore ! On était souvent à deux ou trois sur le même!» Retraité de l'horticulture, André Thomas vit aujourd'hui à Courtenay et va fêter cette semaine ses 83 ans. Bon anniversaire !
Pour sa journée Portes Ouvertes, le CFA de Champignelles avait organisé à l'attention des visiteurs, des navettes avec le Domaine équestre de Chevillon, partenaire du centre pour ses formations équines. Une filière qui a le vent en poupe, et sur laquelle mise l'établissement pour redresser une situation rendue difficile par des effectifs en baisse, conduisant au gel de la classe de Capa 1ère année à la rentrée prochaine. Dans la continuité du CAP métiers du cheval, un nouveau cursus va ainsi se mettre en place dès septembre, conduisant à un Bac pro Conduite et gestion de l'Entreprise Hippique. Une formation de niveau IV, permettant une insertion dans la vie active, mais aussi la possibilité de poursuivre ses études en BTSA (brevet de technicien supérieur agricole).
[I]«Vous souhaitez entamer une seconde Pro... Quels sont vos projets ? Quelle est votre motivation? Quel niveau scolaire avez-vous?»[i] Toute la journée de dimanche, le personnel éducatif du lycée d'Auxerre-La Brosse était présent pour répondre aux questions des familles, avec à la clé, de nombreuses pré inscriptions. L'occasion aussi pour les anciens «Brossards» de se retrouver autour du traditionnel stand de l'amicale. A l'image d'André Thomas, élève de 1943 à 1945 :[I] «une promo bousculée, car en 1943, ça bombardait partout et nombreux ont été les Parisiens à mettre leur gamin en sécurité à la Brosse. Plus âgés que la moyenne, ils avaient tous déjà leur brevet et la lutte était dure pour sortir parmi les premiers de la promo car moi je n'avais que 14 ans. Même si en agriculture, ils étaient c... comme des balais !»[i]
[INTER]Souvenirs de guerre et de restrictions[inter]
Une mère agricultrice dans le canton de Saint-Julien-du-Sault, un père captif en Allemagne qu'il a fallu remplacer sur l'exploitation familiale..., il n'en fallait pas plus pour briser une vocation d'ingénieur. La Brosse s'appelait encore [I]«école d'agriculture et de viticulture» [i]et comptait moins d'une centaine d'élèves.
Tous garçons, tous internes qui, sous la direction de [I]«Monsieur Morel»[i], ont traversé tant bien que mal les années de guerre : [I]«question nourriture, on a pas trop souffert, dans la mesure où on a bouffé tout le troupeau de mouton ! Tout Brossard sorti en 1945 a été plus de vingt ans sans en manger ! Même les profs !»[i] Et pour les sorties auxerroises, pas d'autre moyen de locomotion que le vélo: «et encore ! On était souvent à deux ou trois sur le même!» Retraité de l'horticulture, André Thomas vit aujourd'hui à Courtenay et va fêter cette semaine ses 83 ans. Bon anniversaire !