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MCEA

Un rôle majeur auprès des agriculteurs et collectivités

Créée en 1998, sous l’égide de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, la Mission de Coordination des Epandages en Agriculture (MCEA) s’est fixée pour objectif d’accompagner les agriculteurs et collectivités pour tout ce qui concerne la filière épandage
Par Dominique Bernerd
Un rôle majeur auprès des agriculteurs et collectivités
L’agriculture est le premier destinataire des boues d’épandage dans le département
Suivis agronomiques des boues d’épuration de collectivité ou effluents industriels, expertises, conseils techniques aux petites collectivités, information auprès des différents acteurs de la filière épandage… Autant de missions que s’est donnée la MCEA depuis sa création, il y a une quinzaine d’années, sous l’égide de la Chambre d’agriculture de l’Yonne. Son champs d’actions est multiple : effluents d’élevage et vinicoles, boues de stations d’épuration de collectivités et industrielles, matières de vidange, effluents industriels, composts de déchets verts et d’ordures ménagères, digestats de méthanisation… Outre la Chambre d’agriculture et le Conseil départemental, les membres de l’association sont issus de collectivités, communes, syndicats agricoles, OPA, associations et acteurs de la filière. La MCEA intervient notamment auprès des agriculteurs, pour des conseils de tous ordres : utilisation des boues, valeurs agronomiques, réglementation autour de l’épandage, recherche de boues ou compost… Elle joue un rôle de conseil également auprès des producteurs de boues que sont les collectivités, en les informant sur la mise en place de plans d’épandage, le stockage de boues, ou les projets de méthanisation.

Toujours pas de logiciel opérationnel
Peu d’évolution en 2014, par rapport à l’année précédente, en ce qui concerne la destination des boues dans le département. Premier utilisateur : l’agriculture, avec 33% des boues, suivie du secteur vidangeur (22%) et du compostage (21%). A noter : un taux de non-conformité des boues en agriculture, de l’ordre de 17%, du fait essentiellement de communes sans plan d’épandage ou sans suivi. Même si la non-conformité ne porte pas sur la qualité des boues utilisées, le président de la Chambre d’agriculture, Etienne Henriot, tire la sonnette d’alarme : « même si la responsabilité incombe au producteur de boues, l’agriculteur devrait théoriquement les refuser car en cas de contrôle terrain, c’est la conditionnalité de la PAC qui s’applique…»
Concernant le suivi agronomique 2014, 48 bilans d’épandage ont été réalisés, dont 5 pour des aires de paillage, 3 pour des industries agroalimentaires (Lincet, Sicavyl, Yoplait), ainsi que pour 40 communes. Elles sont au total 65 communes sur le département, à réaliser un épandage régulier des boues.

Jusqu’à l’été 2013, la MCEA et la DDT utilisaient le logiciel Sigemop, pour cartographier les épandages de boues de stations d’épuration. Remplacé à cette date par le logiciel Sillage dans le but de vérifier la conformité réglementaire des épandages, celui-ci n’est toujours pas opérationnel. En tous les cas, une formation incluant la prise en main et l’utilisation du logiciel est d’ores et déjà inscrite aux perspectives 2015…
Suite du feuilleton peut-être, l’an prochain !