Élevage
Un robot bienvenu
Dans le cadre des journées Bâtiment Alysé, visite de l’EARL Eole, à Taingy : une exploitation polyculture élevage bovins lait, passée depuis un an au robot de traite.
A l’origine, l’exploitation était en Gaec et comptait déjà 185 ha pour 65 vaches laitières à s’occuper quotidiennement. Une fois ses beaux-parents partis en retraite, Francis Jeandarme s’est posé la question de savoir s’il continuait ou non l’activité lait : «ici le coin est plutôt céréalier, mais ma femme aimait bien s’occuper des vaches, alors on a choisi l’option de ne pas arrêter…» Difficile toutefois, avec 2 UTH en moins, de continuer seule à travailler près de 5 heures par jour pour la traite quotidienne, d’autant que les bâtiments étaient vieux et pas adaptés, d’où l’idée du robot de traite : «c’était bête de perdre une production, d’autant que j’ai un fils de 15 ans qui va rentrer cette année en apprentissage et susceptible de reprendre un jour derrière moi. L’installation d’un outil moderne peut l’aider dans son choix futur…» Aujourd’hui, le Gaec compte 3 Unités de Main d’œuvre (Umo) à plein temps : le couple Jeandarme et un salarié embauché après une période d’apprentissage.
La SAU de 185 ha se répartit entre 141 ha de cultures et le reste en surfaces fourragères, dont 28 ha d’ensilage de maïs, 13,4 ha de luzerne utilisée en ensilage d’herbe plus enrubannage, ainsi que 2,6 ha de prairies permanentes, «plus ou moins utilisés comme paddock ou aire d’exercice», explique Isabelle Cadoux, de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, l’exploitation ayant pour particularité de ne pas être entourées de prairies. Avec pour conséquence, d’envoyer les animaux en pension, paître à l’extérieur, de mi-avril à début octobre.
Une pente qui facilite l’évacuation des jus
Aujourd’hui, se dresse sur l’exploitation un bâtiment unique, construit à partir des installations existantes, regroupant tous les animaux avec d’un côté les anciens bâtiments VL utilisés pour les génisses et le stockage du foin, de l’autre, les anciens bâtiments génisses, utilisés pour les veaux et les cases d’isolement, en sortie robot. D’une surface totale de 844 m2, il abrite un troupeau de 65 vaches, pour 72 logettes paillées, un système privilégié, «pour à la fois réduire la pénibilité du travail et améliorer le confort de l’animal… » Autre particularité du bâtiment, une pente prononcée sur toute sa longueur. Avec à la clé, souligne Francis Jeandarme, «une bonne chute de fumière et une bonne évacuation des jus, évitant d’autant les problèmes de pattes. Cela facilite également le travail des racleurs, qui ont moins de mal à pousser…» Du fait de l’utilisation première du bâtiment, comme unité de stockage, il était fermé sur sa façade ouest et entièrement ouvert du côté où était stocké le fourrage, d’où l’installation de filets brise vent, «la meilleure solution et la moins onéreuse…» Les travaux ont été entrepris en 2013 et le recul n’est pas suffisant pour savoir si la ventilation sera suffisante en cas de fortes chaleurs, explique Isabelle Cadoux : «l’été 2014 n’a pas été particulièrement chaud. Normalement, la faîtière ouverte existante devrait suffire, sinon, il sera toujours possible de rajouter des ventilateurs au dessus du couloir de raclage ou équiper le toit de tôles perforées…
Un temps de travail réduit par deux
Coût total de l’investissement (robot + transformation des bâtiments + équipements) : 347 000 €, toute la partie maçonnerie, l’installation des filets, ainsi que l’aménagement du bloc traite et de la laiterie ayant été réalisés par l’éleveur, avec l’aide de 3 salariés pendant 3 mois. Avec pour conséquence de voir ramenée la place (pour 72 places) à 4819 €, «alors qu’avec un bâtiment de ce type, aujourd’hui, on est plus près des 7000 € par place de logette…» En 2013, les Jeandarme ont pu bénéficier de deux type de subvention : 26 K€ dans le cadre du Plan de Modernisation des Bâtiments d’ Elevage (PMBE) ainsi que 16 K€ du Plan de Performance Energétique (PPE). Subvention aujourd’hui disparue, remplacée par le Plan de Compétitivité des Exploitations Agricoles (PCEA). Mais désormais, l’autoconstruction n’est plus reconnue.
L’installation d’un robot de traite a permis une augmentation immédiate de la production de lait : «en hausse de 1000 kg à l’année par vache…», facilitant d’autant le remboursement des emprunts. Quant au gain de travail : «on gagne en moyenne au moins une traite sur deux, soit environ 2,5 heures par jour. Et même si je dois me lever parfois la nuit quand le robot appelle, comme cette nuit sur le coup des 3 h, car une vache avait emmêlé le tuyau en y donnant un coup de patte, je sais que je pourrai me lever plus tard… !»
La SAU de 185 ha se répartit entre 141 ha de cultures et le reste en surfaces fourragères, dont 28 ha d’ensilage de maïs, 13,4 ha de luzerne utilisée en ensilage d’herbe plus enrubannage, ainsi que 2,6 ha de prairies permanentes, «plus ou moins utilisés comme paddock ou aire d’exercice», explique Isabelle Cadoux, de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, l’exploitation ayant pour particularité de ne pas être entourées de prairies. Avec pour conséquence, d’envoyer les animaux en pension, paître à l’extérieur, de mi-avril à début octobre.
Une pente qui facilite l’évacuation des jus
Aujourd’hui, se dresse sur l’exploitation un bâtiment unique, construit à partir des installations existantes, regroupant tous les animaux avec d’un côté les anciens bâtiments VL utilisés pour les génisses et le stockage du foin, de l’autre, les anciens bâtiments génisses, utilisés pour les veaux et les cases d’isolement, en sortie robot. D’une surface totale de 844 m2, il abrite un troupeau de 65 vaches, pour 72 logettes paillées, un système privilégié, «pour à la fois réduire la pénibilité du travail et améliorer le confort de l’animal… » Autre particularité du bâtiment, une pente prononcée sur toute sa longueur. Avec à la clé, souligne Francis Jeandarme, «une bonne chute de fumière et une bonne évacuation des jus, évitant d’autant les problèmes de pattes. Cela facilite également le travail des racleurs, qui ont moins de mal à pousser…» Du fait de l’utilisation première du bâtiment, comme unité de stockage, il était fermé sur sa façade ouest et entièrement ouvert du côté où était stocké le fourrage, d’où l’installation de filets brise vent, «la meilleure solution et la moins onéreuse…» Les travaux ont été entrepris en 2013 et le recul n’est pas suffisant pour savoir si la ventilation sera suffisante en cas de fortes chaleurs, explique Isabelle Cadoux : «l’été 2014 n’a pas été particulièrement chaud. Normalement, la faîtière ouverte existante devrait suffire, sinon, il sera toujours possible de rajouter des ventilateurs au dessus du couloir de raclage ou équiper le toit de tôles perforées…
Un temps de travail réduit par deux
Coût total de l’investissement (robot + transformation des bâtiments + équipements) : 347 000 €, toute la partie maçonnerie, l’installation des filets, ainsi que l’aménagement du bloc traite et de la laiterie ayant été réalisés par l’éleveur, avec l’aide de 3 salariés pendant 3 mois. Avec pour conséquence de voir ramenée la place (pour 72 places) à 4819 €, «alors qu’avec un bâtiment de ce type, aujourd’hui, on est plus près des 7000 € par place de logette…» En 2013, les Jeandarme ont pu bénéficier de deux type de subvention : 26 K€ dans le cadre du Plan de Modernisation des Bâtiments d’ Elevage (PMBE) ainsi que 16 K€ du Plan de Performance Energétique (PPE). Subvention aujourd’hui disparue, remplacée par le Plan de Compétitivité des Exploitations Agricoles (PCEA). Mais désormais, l’autoconstruction n’est plus reconnue.
L’installation d’un robot de traite a permis une augmentation immédiate de la production de lait : «en hausse de 1000 kg à l’année par vache…», facilitant d’autant le remboursement des emprunts. Quant au gain de travail : «on gagne en moyenne au moins une traite sur deux, soit environ 2,5 heures par jour. Et même si je dois me lever parfois la nuit quand le robot appelle, comme cette nuit sur le coup des 3 h, car une vache avait emmêlé le tuyau en y donnant un coup de patte, je sais que je pourrai me lever plus tard… !»