Dijon Céréales
Un regard vers le bilan, mais surtout vers demain
Avant son assemblée générale du 11 décembre à Dijon, la coopérative Dijon Céréales a tenu ses trois assemblées de section à travers la Côte-d’Or.

Les trois assemblées de section de Dijon Céréales se sont tenues la semaine dernière en présence de nombreux adhérents : mardi à Saint-Apollinaire pour la Plaine Dijonnaise, mercredi à Darcey pour l’Auxois-Morvan-Châtillonnais et jeudi à Selongey pour la section Tilles-Vingeanne-Bèze.
Plaine Dijonnaise
L’agriculture doit vivre avec son temps. C’est bien ce que l’on peut conclure à l’écoute des assemblées de section de la coopérative Dijon Céréales. En faisant le bilan de la campagne 2014-2015, le président de la section Plaine Dijonnaise François Pautet et le responsable de région Jean-Luc Vadot ont rappelé les conditions très compliquées qui se sont enchaînées en Côte-d’Or : après un automne 2013 très humide et un printemps 2014 historiquement sec, de fortes pluies étaient intervenues à la moisson 2014. Ces dernières avaient entraîné des problèmes qualitatifs importants, avec des phénomènes de germination sur les blés. Cependant, ce phénomène a moins impacté la section Plaine Dijonnaise par rapport à sa voisine de l’Auxois-Morvan-Châtillonnais. La production de blé dans la plaine a reculé de 8%, et il a fallu trouver un débouché en fourrager (alimentation du bétail). Malgré tout, la collecte 2014-2015 de la section Plaine Dijonnaise a gagné en volume (221 000 tonnes soit +3% par rapport à la campagne précédente), grâce à la bonne récolte des colzas notamment (+21%). La moisson 2015 a apporté depuis des rendements de très bon niveau dans la Plaine Dijonnaise. Pascal Demay, directeur Terrain, a évoqué à ce sujet les difficultés actuelles de la production céréalière régionale pour s’ouvrir les marchés à l’export (à travers son union Cérévia) dans un marché mondial très bien fourni par les principaux pays producteurs, dont la France. Ce contexte de saturation, en plus des problèmes d’exécution, impacte les cours à la baisse avec des prix peu rémunérateurs pour les producteurs.
Section Auxois-Morvan-Châtillonnais
Le président de la section Auxois-Morvan-Châtillonnais Philippe Delaire et le responsable de région Jean-Marie Perraudin rappelaient les mêmes difficultés météorologiques le lendemain à Darcey. Leur production de blé sur la section AMC a reculé significativement de - 27%, et il a fallu trouver un débouché en fourrager dépréciant là aussi leurs prix. La collecte 2014-2015 de la section Auxois-Morvan-Châtillonnais a reculé nettement en volume (360 000 tonnes soit -9% par rapport à la campagne précédente), même si on peut noter la bonne récolte des colzas (+40%) compensant le retrait des céréales. La moisson 2015 a apporté depuis des rendements de niveau correct dans l’Auxois-Morvan-Châtillonnais, à l’exception de certains secteurs de l’Auxois et autour de Sombernon.
à Selongey
Le président de la section section Tilles-Vingeanne-Bèze Didier Lenoir et le responsable de région Jean-Luc Vadot ont fait part d’une baisse significative des blés de -14%, avec là encore une nécessité de trouver un débouché en fourrager. La collecte 2014-2015 de la section Tilles-Vingeanne-Bèze est malgré tout restée stable en volume (291 000 tonnes équivalentes à la campagne précédente), la récolte correcte des colzas (+27%) compensant le retrait des blés.
La moisson 2015 a apporté depuis des rendements de bon niveau, à l’exception de certains secteurs en petites terres dans la région des Tilles (nord Dijon) qui ont sévèrement encaissé le coup de sec précédant la récolte.
Plaine Dijonnaise
L’agriculture doit vivre avec son temps. C’est bien ce que l’on peut conclure à l’écoute des assemblées de section de la coopérative Dijon Céréales. En faisant le bilan de la campagne 2014-2015, le président de la section Plaine Dijonnaise François Pautet et le responsable de région Jean-Luc Vadot ont rappelé les conditions très compliquées qui se sont enchaînées en Côte-d’Or : après un automne 2013 très humide et un printemps 2014 historiquement sec, de fortes pluies étaient intervenues à la moisson 2014. Ces dernières avaient entraîné des problèmes qualitatifs importants, avec des phénomènes de germination sur les blés. Cependant, ce phénomène a moins impacté la section Plaine Dijonnaise par rapport à sa voisine de l’Auxois-Morvan-Châtillonnais. La production de blé dans la plaine a reculé de 8%, et il a fallu trouver un débouché en fourrager (alimentation du bétail). Malgré tout, la collecte 2014-2015 de la section Plaine Dijonnaise a gagné en volume (221 000 tonnes soit +3% par rapport à la campagne précédente), grâce à la bonne récolte des colzas notamment (+21%). La moisson 2015 a apporté depuis des rendements de très bon niveau dans la Plaine Dijonnaise. Pascal Demay, directeur Terrain, a évoqué à ce sujet les difficultés actuelles de la production céréalière régionale pour s’ouvrir les marchés à l’export (à travers son union Cérévia) dans un marché mondial très bien fourni par les principaux pays producteurs, dont la France. Ce contexte de saturation, en plus des problèmes d’exécution, impacte les cours à la baisse avec des prix peu rémunérateurs pour les producteurs.
Section Auxois-Morvan-Châtillonnais
Le président de la section Auxois-Morvan-Châtillonnais Philippe Delaire et le responsable de région Jean-Marie Perraudin rappelaient les mêmes difficultés météorologiques le lendemain à Darcey. Leur production de blé sur la section AMC a reculé significativement de - 27%, et il a fallu trouver un débouché en fourrager dépréciant là aussi leurs prix. La collecte 2014-2015 de la section Auxois-Morvan-Châtillonnais a reculé nettement en volume (360 000 tonnes soit -9% par rapport à la campagne précédente), même si on peut noter la bonne récolte des colzas (+40%) compensant le retrait des céréales. La moisson 2015 a apporté depuis des rendements de niveau correct dans l’Auxois-Morvan-Châtillonnais, à l’exception de certains secteurs de l’Auxois et autour de Sombernon.
à Selongey
Le président de la section section Tilles-Vingeanne-Bèze Didier Lenoir et le responsable de région Jean-Luc Vadot ont fait part d’une baisse significative des blés de -14%, avec là encore une nécessité de trouver un débouché en fourrager. La collecte 2014-2015 de la section Tilles-Vingeanne-Bèze est malgré tout restée stable en volume (291 000 tonnes équivalentes à la campagne précédente), la récolte correcte des colzas (+27%) compensant le retrait des blés.
La moisson 2015 a apporté depuis des rendements de bon niveau, à l’exception de certains secteurs en petites terres dans la région des Tilles (nord Dijon) qui ont sévèrement encaissé le coup de sec précédant la récolte.
Agriculture de demain, c’est maintenant !
La seconde partie de ces assemblées a conjugué le temps du futur. Elle a abordé la stratégie de Dijon Céréales pour accompagner ses adhérents dans les évolutions de l’agriculture. Frédéric Imbert, directeur scientifique R&D et Christian Loyal, directeur des approvisionnements grandes cultures, ont rappelé le contexte avec notamment la montée en puissance de la réglementation environnementale.
Le plan national Ecophyto 2, déclinant une directive européenne, programme une baisse des volumes d’utilisation des produits phytosanitaires en France de - 20% à horizon 2020 et de - 50% pour 2025. Une orientation qui inquiète la profession même si, dans certains cas, l’apparition de résistances aux produits incite à ouvrir des voies alternatives.
Dijon Céréales et les coopératives de la région n’ont pas attendu cela pour lancer, dès 2010, la plateforme expérimentale pluriannuelle Artémis. A travers dix plateformes réparties en Bourgogne Franche-Comté, elles expérimentent sur des grandes parcelles et sur des cycles de rotation complets (comme chez les agriculteurs) des itinéraires techniques qui visent à réduire les intrants (engrais, produits phytosanitaires). Artemis investit le domaine de l’agroécologie, aujourd’hui promu en France.
Le service technique de Dijon Céréales, Damier Vert, est lui aussi fortement impliqué dans ces évolutions. Lancé il y a 25 ans, il garde la même dynamique pour ouvrir les voies de l’agriculture du futur. Lors de la réunion de section, le responsable de Damier Vert a annoncé la création pour début 2016 de nouveaux clubs réunissant les adhérents de la coopérative autour des thématiques novatrices comme l’agriculture de précision et de conservation des sols. «L’objectif est de cumuler les références de Damier Vert et l’expérience de nos adhérents sur le terrain pour accélérer l’évolution des connaissances», a expliqué Frédéric Imbert.
Dijon Céréales poursuit par ailleurs le développement de ses outils d’aide à la décision (Atland, Farmstar, Précisio) ou outils connectés (Indice), des services qui accompagnent les agriculteurs dans le suivi réglementaire ou technico-économique, l’expertise agronomique et le guidage GPS dans le pilotage des cultures, ou encore la gestion des informations sur l’exploitation.
Le plan national Ecophyto 2, déclinant une directive européenne, programme une baisse des volumes d’utilisation des produits phytosanitaires en France de - 20% à horizon 2020 et de - 50% pour 2025. Une orientation qui inquiète la profession même si, dans certains cas, l’apparition de résistances aux produits incite à ouvrir des voies alternatives.
Dijon Céréales et les coopératives de la région n’ont pas attendu cela pour lancer, dès 2010, la plateforme expérimentale pluriannuelle Artémis. A travers dix plateformes réparties en Bourgogne Franche-Comté, elles expérimentent sur des grandes parcelles et sur des cycles de rotation complets (comme chez les agriculteurs) des itinéraires techniques qui visent à réduire les intrants (engrais, produits phytosanitaires). Artemis investit le domaine de l’agroécologie, aujourd’hui promu en France.
Le service technique de Dijon Céréales, Damier Vert, est lui aussi fortement impliqué dans ces évolutions. Lancé il y a 25 ans, il garde la même dynamique pour ouvrir les voies de l’agriculture du futur. Lors de la réunion de section, le responsable de Damier Vert a annoncé la création pour début 2016 de nouveaux clubs réunissant les adhérents de la coopérative autour des thématiques novatrices comme l’agriculture de précision et de conservation des sols. «L’objectif est de cumuler les références de Damier Vert et l’expérience de nos adhérents sur le terrain pour accélérer l’évolution des connaissances», a expliqué Frédéric Imbert.
Dijon Céréales poursuit par ailleurs le développement de ses outils d’aide à la décision (Atland, Farmstar, Précisio) ou outils connectés (Indice), des services qui accompagnent les agriculteurs dans le suivi réglementaire ou technico-économique, l’expertise agronomique et le guidage GPS dans le pilotage des cultures, ou encore la gestion des informations sur l’exploitation.