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Fourrages

Un ravitaillement XXL

Un important transport de fourrages est passé tout près de la Côte-d’Or, il y a quelques jours.
Par AG
Un ravitaillement XXL
Cent dix-huit tonnes de paille et de foin ont été transportées de Montargis à Autun.
Ça, c’est du convoi ! Cent dix-huit tonnes de paille et de foin ont été transportées de Montargis à Autun par plusieurs entreprises de travaux agricoles, dont l’ETA Rose de Saulieu, entre le 9 et le 10 janvier. Six tracteurs ont été monopolisés, 19 heures de route ont été nécessaires pour effectuer les 480 km aller-retour du trajet. « Nous sommes partis le samedi matin et sommes revenus chez nous le dimanche soir ! Nous avons dormi tous ensemble dans un gîte près d’Auxerre. Dans notre cas, il s’agit de notre plus grand et long transport depuis le lancement de notre activité il y a trois ans », relève Yann Rose, coassocié de l’ETA qui porte leur nom, à Saulieu. La commande de fourrages avait été passée par six éleveurs de Saône-et-Loire. Le chargement de 91 tonnes de paille en balles carrées et de 27 tonnes de foin en balles rondes s’est effectué chez un producteur céréalier du Loiret.

Plus loin, mais moins cher
Jean-Luc Boisseau, spécialisé dans le commerce de paille à Saint-Léger-du-Bois, a lui aussi participé à ce transport. Le gérant de l’ETA du Petit Jeudi en était même à l’initiative : « La raréfaction du fourrage, après une nouvelle année de sécheresse, oblige les éleveurs à s’approvisionner beaucoup plus loin que d’habitude. Pour ce transport de début janvier, il était encore possible de trouver de la paille et du foin un peu moins loin, mais les prix étaient plus importants. Il est parfois plus intéressant financièrement de faire davantage de kilomètres, même si les frais de transport augmentent en conséquence. Les prix de cette paille, rendus ferme, varient entre 110 et 120 euros la tonne ». Le choix d’avoir effectué ce ravitaillement en tracteur n’est pas anodin, poursuit Jean-Luc Boisseau : « la convivialité est au rendez-vous. De plus, nous voulons resserrer les liens entre les vendeurs et les acheteurs : en tracteur, nous faisons tous partie du même métier ! En camion, l’opération aurait pris un peu moins de temps mais le coût aurait été le même. En tracteur, nous sommes aussi beaucoup plus libres qu’en camion, nous n’avons pas de contraintes horaires ou de pauses à respecter à la lettre ». L’ETA Perrier, basée à Cudot dans l’Yonne, a également pris part à ce convoi très particulier.