Action syndicale
Un problème d’auditions
Sept agriculteurs ont été convoqués en gendarmerie suite à la manifestation du 8 octobre. Des auditions qui passent très mal du côté de la FDSEA et des JA.

Ils avaient pourtant exprimé calmement leurs difficultés et leurs attentes légitimes, dans le cadre d’une manifestation syndicale déclarée, organisée, encadrée, après que toutes les autres tentatives de communication aient échoué. Sept agriculteurs côte-d’oriens ont été convoqués en gendarmerie cette semaine à Saulieu, Pouilly-en-Auxois et Sombernon. À l’heure où nous écrivons ces lignes, une autre audition était encore dans l’attente d’être programmée. La FDSEA et les JA de Côte-d’Or déplorent que ces exploitants soient visés individuellement alors que la structuration syndicale des agriculteurs permet au contraire d’éviter les risques de débordement. La première audition de la semaine s’est tenu mardi matin à Saulieu : une quinzaine d’agriculteurs du canton, rejoints par les responsables des syndicats, se sont rassemblés pour soutenir leur collègue. Plusieurs tracteurs ont bloqué un axe routier durant le temps de l’audition de l’exploitant. La FDSEA et les JA ont remercié à nouveau tous les manifestants qui ont répondu à l’appel du 8 octobre, pour une mobilisation sans violence et sans dégradation.
Réactions à Saulieu
Antoine Carré : « Très en colère » « La gendarmerie n’a rien trouvé de mieux que de convoquer à titre individuel des agriculteurs qui s’étaient déplacés à notre manifestation. C’est scandaleux. Ce rendez-vous au péage de Pouilly était organisé par les syndicats, suite à un mot d’ordre national. Rien n’a été dégradé, tout s’est bien passé. Nous ne sommes pas des bandits ! Notre profession est en détresse, on ne peut pas s’en prendre à des personnes individuellement. Nous sommes très en colère et nous l’exprimons aujourd’hui ».
Gérard Berthaut : « Inacceptable » « Il n’y a pas eu de casse il y a trois semaines. À ce que je sache, le péage de l’autoroute fonctionne encore. Ces auditions sont inacceptables. Nous profitons de cette action pour exprimer notre ras-le-bol général, notamment sur les aides Pac que nous attendons encore. Notre zone a été très touchée par la sécheresse, pour la troisième année consécutive, les factures d’aliments se multiplient. Aujourd’hui, près d’un agriculteur sur deux n’a toujours rien touché de la Pac, alors que le ministère avait annoncé un acompte de 70 % ».
Jean-Pierre Fleury : « On se trompe de délinquants » « On est en train de stigmatiser le monde paysan, en particulier les éleveurs. Pendant ce temps-là, on a des délinquants notoires dans notre pays, je veux parler de la grande distribution. Celle-ci contourne la loi du matin au soir avec la complicité des Pouvoirs Publics, tout est fait en sorte pour que les agriculteurs ne soient pas rémunérés. La grande distribution fait très attention à ce que les accords passés dans le cadre des États généraux de l’alimentation, votés par l’assemblée générale, ne soient pas appliqués. On se trompe de délinquants ».
Réactions à Saulieu
Antoine Carré : « Très en colère » « La gendarmerie n’a rien trouvé de mieux que de convoquer à titre individuel des agriculteurs qui s’étaient déplacés à notre manifestation. C’est scandaleux. Ce rendez-vous au péage de Pouilly était organisé par les syndicats, suite à un mot d’ordre national. Rien n’a été dégradé, tout s’est bien passé. Nous ne sommes pas des bandits ! Notre profession est en détresse, on ne peut pas s’en prendre à des personnes individuellement. Nous sommes très en colère et nous l’exprimons aujourd’hui ».
Gérard Berthaut : « Inacceptable » « Il n’y a pas eu de casse il y a trois semaines. À ce que je sache, le péage de l’autoroute fonctionne encore. Ces auditions sont inacceptables. Nous profitons de cette action pour exprimer notre ras-le-bol général, notamment sur les aides Pac que nous attendons encore. Notre zone a été très touchée par la sécheresse, pour la troisième année consécutive, les factures d’aliments se multiplient. Aujourd’hui, près d’un agriculteur sur deux n’a toujours rien touché de la Pac, alors que le ministère avait annoncé un acompte de 70 % ».
Jean-Pierre Fleury : « On se trompe de délinquants » « On est en train de stigmatiser le monde paysan, en particulier les éleveurs. Pendant ce temps-là, on a des délinquants notoires dans notre pays, je veux parler de la grande distribution. Celle-ci contourne la loi du matin au soir avec la complicité des Pouvoirs Publics, tout est fait en sorte pour que les agriculteurs ne soient pas rémunérés. La grande distribution fait très attention à ce que les accords passés dans le cadre des États généraux de l’alimentation, votés par l’assemblée générale, ne soient pas appliqués. On se trompe de délinquants ».