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Préfecture de l’Yonne

Un point noir : la sécurité routière

En poste depuis un peu plus d’un an, le préfet de l’Yonne, Raymond Le Deun, a réuni la presse dans son bureau pour un tour d’horizon des différents sujets d’actualité départementale
Par Dominique Bernerd
Un point noir : la sécurité routière
Le préfet de l’Yonne, Raymond Le Deun, dans son bureau de la préfecture, avec à sa droite, Zoheir Bouaouiche, son directeur de cabinet
Pas de question tabou pour cet exercice de [I]«libre échange»[i] qui a réuni une bonne partie de la presse départementale dans le bureau du préfet Le Deun. L’occasion de revenir sur les sujets d’actualité et dresser une forme de bilan, un peu plus d’un an après sa prise de fonction, en octobre 2012.
S’il est un sujet sensible, c’est bien celui de la sécurité routière: [I]«je ne vais pas me cacher derrière mon petit doigt, c’est le gros point noir, les chiffres sont catastrophiques…»[i] A contre courant des chiffres nationaux dont la tendance est à la baisse d’environ 15 %, l’Yonne fait office de mauvais élève de la classe, avec déjà 34 tués sur les routes (contre 25 pour l’année 2012). Pas d’explication rationnelle, si ce n’est de plus en plus d’accidents frontaux très meurtriers et une réapparition de l’alcoolémie et d’une trop grande vitesse dans bien des cas. Les chauffards sont prévenus: [I]«nous allons encore augmenter les contrôles et ce sera tolérance zéro !»[i]
Autre chiffre alarmant, celui des cambriolages : [I]«en hausse de 8% par rapport à 2012. Avec une forte proportion de délinquance itinérante de la part de populations issues d’Europe de l’Est…»[i] Une itinérance qui ne facilite pas le travail des forces de police et gendarmerie, même si des accords de coopération internationaux permettent parfois de faire tomber des réseaux. Parmi les priorités des semaines à venir: le renforcement du plan anti-hold-up à l’occasion des fêtes de fin d’année.

[INTER]«Je ne stigmatise pas les agriculteurs…»[inter]
L’agriculture a fait partie des points évoqués par le préfet de l’Yonne dans sa note de synthèse adressée aux plus hautes autorités sur la situation économique et sociale du département: [I]«j’ai appelé l’attention sur une saison agricole mitigée, avec des baisses de rendement, notamment en viticulture, des moissons également mitigées sur le colza, les céréales qui retombent à un cours inférieur à ces trois dernières années… la tendance est de dire: on n’est pas sur une année agricole franchement mauvaise, mais quand même médiocre»[i]
Parmi les autres sujets évoqués : la qualité de l’eau : [I]«j’en ai fait mon cheval de bataille, je l’ai dit très clairement…»[i] Aujourd’hui, une vingtaine de communes voit leurs sources devenues impropres à la consommation : [I]«on a des solutions préventives, comme sur les bassins de captage. Je me suis beaucoup investi sur le sujet. On a beaucoup discuté, négocié, avec les organisations syndicales de la profession agricole…Encore une fois, je le répète, je ne stigmatise pas les agriculteurs, mais plutôt la façon dont on a produit l’agriculture en France et singulièrement dans l’Yonne. Il faudra changer cela, forcément, pour des raisons environnementales… Ce ne sont pas les personnes qui sont en cause, mais la façon de travailler… Je ne pense pas que la profession soit autiste sur le sujet»[i]
Alerté par le Syndicat des Apiculteurs de l’Yonne, de l’arrivée du frelon asiatique dans le département, le sujet est à l’étude, le préfet ayant demandé aux services vétérinaires de lui fournir des éléments en conséquence.