Sécurité routière
Un parcours pédagogique pour éviter l'amende
L'opération de prévention «Civil'Eté» mise en place sur l'aire de Venoy Grosse-Pierre a permis à des conducteurs, auteurs de délits mineurs sur l'A6, d'échapper à l'amende et au retrait de points en participant à un parcours pédagogique

Mauvaise pioche ! Cet automobiliste parisien en route pour la Haute Savoie n'en démord pas : «ma vitesse de croisière sur l'autoroute, c'est 148 km/h, en dessous, j'ai l'impression de m'endormir... !» Lui aussi, comme la trentaine d'automobilistes interpellés ce jour là, en amont de l'aire de Venoy Grosse-Pierre, à hauteur de la sortie d'Auxerre Sud, sur l'autoroute A6, n'en a pas moins accepté la proposition des gendarmes: éviter l'amende et le retrait de points en suivant un parcours pédagogique au sein du village prévention installé pour l'occasion. Même si, reconnaît ce capitaine de gendarmerie : «ce conducteur fait partie des 12% toujours persuadés d'avoir raison et que vous n'arriverez jamais à convaincre que leur comportement est dangereux pour lui-même comme pour autrui...»
Mise en place l'an passé, l'opération a été renouvelée cette année, à la veille des grands week-ends migratoires de l'été et vise les petits excès de vitesse ou défauts de comportement, comme le téléphone au volant, le changement de direction sans clignotant, le non respect des distances ou l'utilisation prolongée de la voie rapide ou médiane. C'est pour ce motif que ce jeune étudiant bourguignon de Chalon-sur -Saône, est en train de chausser des lunettes simulant la vision résultant d'une surconsommation d'alcool. Démarche chaloupée, plots renversés, gestes hésitants... On s'y croirait ! Parmi les autres ateliers proposés : un contrôle de la vision, un test des réflexes, une voiture tonneau... Présent en début d'après-midi sur le site, le préfet de l'Yonne joue la prudence et préfère tester ses réflexes. Examen réussi ! Mais l'occasion de se rappeler qu'il faut en moyenne près de 150 mètres, sur route sèche à 130 km/h pour s'arrêter. Convaincu de l'intérêt pédagogique de l'opération, Raymond Le Deun est toutefois formel : «les morts ont commencé à baisser sur les routes le jour où sont apparus les radars et le permis à points et la répression joue un rôle important. Alors jeune directeur de cabinet, dans les années 90, on se battait pour descendre sous la barre des 10 000 tués, aujourd'hui, l'objectif est d'en compter moins de 2000...»
C'est mal parti pour le département de l'Yonne qui, au 1er semestre 2013, avec 21 victimes, a comptabilisé presque autant de décès sur les routes que durant toute l'année 2012 (25). Avec, pour cause principale des accidents, non plus l'alcool, mais les pertes de contrôle et le non respect des règles élémentaires de sécurité.
Mise en place l'an passé, l'opération a été renouvelée cette année, à la veille des grands week-ends migratoires de l'été et vise les petits excès de vitesse ou défauts de comportement, comme le téléphone au volant, le changement de direction sans clignotant, le non respect des distances ou l'utilisation prolongée de la voie rapide ou médiane. C'est pour ce motif que ce jeune étudiant bourguignon de Chalon-sur -Saône, est en train de chausser des lunettes simulant la vision résultant d'une surconsommation d'alcool. Démarche chaloupée, plots renversés, gestes hésitants... On s'y croirait ! Parmi les autres ateliers proposés : un contrôle de la vision, un test des réflexes, une voiture tonneau... Présent en début d'après-midi sur le site, le préfet de l'Yonne joue la prudence et préfère tester ses réflexes. Examen réussi ! Mais l'occasion de se rappeler qu'il faut en moyenne près de 150 mètres, sur route sèche à 130 km/h pour s'arrêter. Convaincu de l'intérêt pédagogique de l'opération, Raymond Le Deun est toutefois formel : «les morts ont commencé à baisser sur les routes le jour où sont apparus les radars et le permis à points et la répression joue un rôle important. Alors jeune directeur de cabinet, dans les années 90, on se battait pour descendre sous la barre des 10 000 tués, aujourd'hui, l'objectif est d'en compter moins de 2000...»
C'est mal parti pour le département de l'Yonne qui, au 1er semestre 2013, avec 21 victimes, a comptabilisé presque autant de décès sur les routes que durant toute l'année 2012 (25). Avec, pour cause principale des accidents, non plus l'alcool, mais les pertes de contrôle et le non respect des règles élémentaires de sécurité.