Puisaye
Un parcellaire plus fonctionnel
Mis en œuvre depuis un an, l’échange de parcelles entre 19 agriculteurs de Coulangeron et des alentours a permis de gagner en temps de travail.
L’idée d’échanger des terres pour créer un parcellaire plus fonctionnel est née il y a une quinzaine d’années. Le projet éolien qui s’amorçait alors, a sans doute freiné les choses et ce n’est qu’en septembre 2015 qu’une vingtaine d’agriculteurs du secteur, répartis entre Coulangeron, Ouanne, Escamps, Molesme, Merry le Sec et Levis, se sont réunis pour échanger sur le sujet.
La première chose à mettre en œuvre, raconte Philippe Caillard, l’un des initiateurs du projet, «a été de dresser un tableau du parcellaire existant, à l’are près, car on ne trouvait pas de carte et c’est moi qui m’y suis attelé. À la première réunion, chacun y allait de sa calculette et ça ne tombait pas juste !» Au total, une centaine de parcelles était à échanger, pour 237 ha de cultures. La plus petite représentant 1,62 ha et la plus grande, 39 ha. Avec l’avantage d’un assolement classique blé/orge/colza, commun aux 19 agriculteurs intéressés et d’une qualité de terre homogène. Le «bon sens paysan» a prévalu et en avril 2016, une fois prévenues la Safer, la Chambre d’agriculture, ainsi que les propriétaires concernés, le projet était clôturé. Le dernier remembrement remontait à 1965 et c’est peu de dire que le nouveau parcellaire a grandement facilité la vie quotidienne de chacun, comme l’explique Dany: «on a tous gagné en grandeur de parcelles et par conséquence en temps de travail. Même si au bout du champ, tu te retrouves avec un peu plus de cailloux que tu avais avant, sur l’année, tu gagnes bien trois jours de boulot». D’autant que la taille des parcelles «d’avant» s’accommodait mal avec les outils d’aujourd’hui: «il fallait sans cesse replier, déplier et l’économie de carburant est réelle». Pour Éric, cet échange a aussi un autre avantage: «le risque de dommages aux cultures voisines, lorsque l’on manœuvrait, était auparavant bien réel». Certains échanges à deux se sont vite avérés impossibles, souligne Dany: «moi j’avais une parcelle de 30 ha, il a fallu au final, que j’en reprenne à huit gars différents pour trouver mon compte».
Autant dire que chacun a du faire preuve de bonne volonté, comme le rappelle Éric : «on a tous fait un effort quelque part. Celui qui ne voulait vraiment pas en faire, je crois que d’emblée, il devait se retirer du projet». Une question demeure toutefois : que se passera t-il si un jour un propriétaire veut récupérer sa parcelle, dans la mesure où, depuis l’échange, un exploitant ne cultive plus forcément celle du propriétaire avec qui il a souscrit un bail ? Il faut espérer qu’en ce cas aussi, «le bon sens paysan» l’emporte!
La première chose à mettre en œuvre, raconte Philippe Caillard, l’un des initiateurs du projet, «a été de dresser un tableau du parcellaire existant, à l’are près, car on ne trouvait pas de carte et c’est moi qui m’y suis attelé. À la première réunion, chacun y allait de sa calculette et ça ne tombait pas juste !» Au total, une centaine de parcelles était à échanger, pour 237 ha de cultures. La plus petite représentant 1,62 ha et la plus grande, 39 ha. Avec l’avantage d’un assolement classique blé/orge/colza, commun aux 19 agriculteurs intéressés et d’une qualité de terre homogène. Le «bon sens paysan» a prévalu et en avril 2016, une fois prévenues la Safer, la Chambre d’agriculture, ainsi que les propriétaires concernés, le projet était clôturé. Le dernier remembrement remontait à 1965 et c’est peu de dire que le nouveau parcellaire a grandement facilité la vie quotidienne de chacun, comme l’explique Dany: «on a tous gagné en grandeur de parcelles et par conséquence en temps de travail. Même si au bout du champ, tu te retrouves avec un peu plus de cailloux que tu avais avant, sur l’année, tu gagnes bien trois jours de boulot». D’autant que la taille des parcelles «d’avant» s’accommodait mal avec les outils d’aujourd’hui: «il fallait sans cesse replier, déplier et l’économie de carburant est réelle». Pour Éric, cet échange a aussi un autre avantage: «le risque de dommages aux cultures voisines, lorsque l’on manœuvrait, était auparavant bien réel». Certains échanges à deux se sont vite avérés impossibles, souligne Dany: «moi j’avais une parcelle de 30 ha, il a fallu au final, que j’en reprenne à huit gars différents pour trouver mon compte».
Autant dire que chacun a du faire preuve de bonne volonté, comme le rappelle Éric : «on a tous fait un effort quelque part. Celui qui ne voulait vraiment pas en faire, je crois que d’emblée, il devait se retirer du projet». Une question demeure toutefois : que se passera t-il si un jour un propriétaire veut récupérer sa parcelle, dans la mesure où, depuis l’échange, un exploitant ne cultive plus forcément celle du propriétaire avec qui il a souscrit un bail ? Il faut espérer qu’en ce cas aussi, «le bon sens paysan» l’emporte!