Rencontres Groupama
Un monde en train de «naître» ou de périr...?
Réunis pour les traditionnelles «Rencontres annuelles Groupama», plus de 700 personnes ont écouté une heure durant l'écrivain et académicien Erik Orsenna, venu à Auxerrexpo, leur donner «les dernières nouvelles d'un monde en train de naître».
Docteur en droit, écrivain, économiste, voyageur, académicien, Conseiller d'àtat, marin, «footballeur raté» (ndlr : c'est lui qui le dit !)..., àrik Orsenna aurait-il sept vies, comme le prétend la légende à propos du chat...? L'homme a en tous cas enthousiasmé le public, venu nombreux à l'invitation lancée par Groupama pour l'édition 2011 de ses «Rencontres».
«Un monde en train de naître»... Et avec quelle violence si l'on en juge par l'actualité tragique de ces derniers jours ! Pour l'écrivain, si la nature est plus forte que tout, «devons-nous pour autant renoncer à tous nos projets ? Sûrement pas !». De citer pour illustrer ce portrait du monde d'aujourd'hui, la revanche que semble prendre la géographie sur l'histoire.
Désormais, les êtres humains n'ont plus le monopole de l'action : «la nature n'est pas quelque chose qu'on peut écraser et oublier. C'est le premier personnage de notre vie commune à tous !»
«Les agriculteurs ne sont pas des assassins !»
Autre sujet d'inquiétude : la disparition d'un habitat dispersé au bénéfice de villes de plus en plus concentrationnaires en terme de population «une concentration constituant de véritables bombes sanitaires et sociales !». Particulièrement dramatique, le manque d'assainissement : «2,6 milliards d'êtes humains sur terre n'ont pas de toilettes...». àvoquant la diminution de terres arables à travers le monde, àrik Orsenna a cette réflexion : «veut-on un système où ne subsisteront que cinq ou six pays «agriculteurs du monde», avec des cargos sillonnant la planète pour la nourrir ? L'enjeu de la Pac est là !». Inadmissible également aux yeux de l'écrivain, «les insultes dont sont victimes les agriculteurs en ce moment. Entendre dire que le fait d'utiliser pour toutes sortes de raisons, certaines avancées de la science, en fait des assassins est insupportable !». Une affirmation ne pouvant que satisfaire les nombreux agriculteurs présents dans la salle.
Autre critère pour expliquer en partie l'accélération économique que l'on connaît : le basculement du monde. «En 1990, l'ensemble des économies chinois, indienne, indonésienne et coréenne, était inférieur à la richesse de l'Italie... Imaginez ce qu'il en est aujourd'hui !». Toujours plus, toujours plus vite... De citer pour exemple ces arbres que l'on faisait pousser autrefois en 50 ans, remplacés de plus en plus dans l'hémisphère sud par de gigantesques plantations d'eucalypytus, que l'on fait grandir de 25 mètres en à peine plus de 5 ans : «de véritables pompes à eau, acidifiant les terres et chassant les oiseaux !».
L'infatigable voyageur qui entamera bientôt son 3ème tour du monde, a cette formule pour évoquer le pessimisme ambiant de ses compatriotes : «il est peut-être temps de donner des coups de pied au c... des enfants gâtés que nous sommes !».
«Un monde en train de naître»... Et avec quelle violence si l'on en juge par l'actualité tragique de ces derniers jours ! Pour l'écrivain, si la nature est plus forte que tout, «devons-nous pour autant renoncer à tous nos projets ? Sûrement pas !». De citer pour illustrer ce portrait du monde d'aujourd'hui, la revanche que semble prendre la géographie sur l'histoire.
Désormais, les êtres humains n'ont plus le monopole de l'action : «la nature n'est pas quelque chose qu'on peut écraser et oublier. C'est le premier personnage de notre vie commune à tous !»
«Les agriculteurs ne sont pas des assassins !»
Autre sujet d'inquiétude : la disparition d'un habitat dispersé au bénéfice de villes de plus en plus concentrationnaires en terme de population «une concentration constituant de véritables bombes sanitaires et sociales !». Particulièrement dramatique, le manque d'assainissement : «2,6 milliards d'êtes humains sur terre n'ont pas de toilettes...». àvoquant la diminution de terres arables à travers le monde, àrik Orsenna a cette réflexion : «veut-on un système où ne subsisteront que cinq ou six pays «agriculteurs du monde», avec des cargos sillonnant la planète pour la nourrir ? L'enjeu de la Pac est là !». Inadmissible également aux yeux de l'écrivain, «les insultes dont sont victimes les agriculteurs en ce moment. Entendre dire que le fait d'utiliser pour toutes sortes de raisons, certaines avancées de la science, en fait des assassins est insupportable !». Une affirmation ne pouvant que satisfaire les nombreux agriculteurs présents dans la salle.
Autre critère pour expliquer en partie l'accélération économique que l'on connaît : le basculement du monde. «En 1990, l'ensemble des économies chinois, indienne, indonésienne et coréenne, était inférieur à la richesse de l'Italie... Imaginez ce qu'il en est aujourd'hui !». Toujours plus, toujours plus vite... De citer pour exemple ces arbres que l'on faisait pousser autrefois en 50 ans, remplacés de plus en plus dans l'hémisphère sud par de gigantesques plantations d'eucalypytus, que l'on fait grandir de 25 mètres en à peine plus de 5 ans : «de véritables pompes à eau, acidifiant les terres et chassant les oiseaux !».
L'infatigable voyageur qui entamera bientôt son 3ème tour du monde, a cette formule pour évoquer le pessimisme ambiant de ses compatriotes : «il est peut-être temps de donner des coups de pied au c... des enfants gâtés que nous sommes !».
