FDSEA
Un message d’alerte
La FDSEA de Côte-d’Or, réunie vendredi en assemblée générale, a alerté les parlementaires sur les conséquences du retrait de certaines matières actives.

L’impact du changement climatique a été abordé à maintes reprises vendredi à Varois-et-Chaignot. Face à la sécheresse de l’année écoulée, l’important travail syndical de la FDSEA a permis aux agriculteurs de rebondir avec le dossier des calamités, le dégrèvement de la TFNB, le versement anticipé des avances Pac, les déblocages d’une aide à l’UGB régionale et une enveloppe supplémentaire de la MSA. «Les aléas climatiques deviennent une très grande problématique pour le monde agricole, nous n’arrivons plus à vivre du prix de nos produits. Je déplore au passage certaines décisions politiques qui nous compliquent sérieusement la tâche», commente Fabrice Faivre,
Le colza en berne
Le président de la FDSEA regrette le retrait de plusieurs matières actives dans les grandes cultures. Son propos est notamment illustré par les problématiques insectes rencontrées dans le colza : «nous n’arrivons plus à les maîtriser dans cette culture. Le colza se dégrade de plus en plus, c’est très inquiétant. Nous mesurons pleinement les conséquences du retrait d’un certain nombre de molécules. Des milliers d’hectares sont concernés en Côte-d’Or. Le colza est mis en péril, il représente pourtant notre principale tête d’assolement, présente sur environ 55 000 ha dans le département. Notre inquiétude concerne également la moutarde, mais aussi les céréales qui connaissent de plus en plus de problèmes de résistances».
Fabrice Faivre pointe du doigt les orientations du ministre de l’agriculture : «Sur Europe 1, Didier Guillaume a récemment affiché sa position sur le glyphosate, confirmant qu’il fallait interdire son utilisation, tout comme l’ensemble des autres produits phytosanitaires. Selon le ministre, il n’y aura aucune conséquence sur la production ! Celle-ci sera, je le cite : au moins aussi importante qu’avant. Avec ça, croyez-moi, l’agriculture n’est pas prêt d’avancer ». Didier Martin et Fadila Khattabi, les députés LREM présents lors de cette assemblée, ont menacé de quitter la salle après une critique formulée à l’encontre du ministre. Plusieurs minutes «très chaudes» ont alors suivi. Les deux députés ont finalement rejoint leur siège pour assister à la suite de la réunion.
Fabrice Faivre regrette que le glyphosate soit devenu «le sujet principal de notre pays» : «c’est incroyable. Il n’y a pas une journée qui passe sans que l’on en entende parler. Il n’est pas pourtant le produit le plus polluant. Il faudra bien mesurer les conséquences économiques pour les exploitations et aussi les conséquences écologiques, avec des consommations supérieures à prévoir en gazole et en CO2. Des analyses réalisées dans l’Ouche, à la sortie de Dijon, démontre la présence de douze molécules chimiques, dont d’origines médicamenteuses. Faut-il aussi arrêter la chimie pour les animaux et les êtres humains ? Tout cela n’est pas sérieux».
Bien d’autres points ont été abordés lors de ce rendez-vous, notamment l’échec des États généraux de l’alimentation et l’agri-bashing.
Le colza en berne
Le président de la FDSEA regrette le retrait de plusieurs matières actives dans les grandes cultures. Son propos est notamment illustré par les problématiques insectes rencontrées dans le colza : «nous n’arrivons plus à les maîtriser dans cette culture. Le colza se dégrade de plus en plus, c’est très inquiétant. Nous mesurons pleinement les conséquences du retrait d’un certain nombre de molécules. Des milliers d’hectares sont concernés en Côte-d’Or. Le colza est mis en péril, il représente pourtant notre principale tête d’assolement, présente sur environ 55 000 ha dans le département. Notre inquiétude concerne également la moutarde, mais aussi les céréales qui connaissent de plus en plus de problèmes de résistances».
Fabrice Faivre pointe du doigt les orientations du ministre de l’agriculture : «Sur Europe 1, Didier Guillaume a récemment affiché sa position sur le glyphosate, confirmant qu’il fallait interdire son utilisation, tout comme l’ensemble des autres produits phytosanitaires. Selon le ministre, il n’y aura aucune conséquence sur la production ! Celle-ci sera, je le cite : au moins aussi importante qu’avant. Avec ça, croyez-moi, l’agriculture n’est pas prêt d’avancer ». Didier Martin et Fadila Khattabi, les députés LREM présents lors de cette assemblée, ont menacé de quitter la salle après une critique formulée à l’encontre du ministre. Plusieurs minutes «très chaudes» ont alors suivi. Les deux députés ont finalement rejoint leur siège pour assister à la suite de la réunion.
Fabrice Faivre regrette que le glyphosate soit devenu «le sujet principal de notre pays» : «c’est incroyable. Il n’y a pas une journée qui passe sans que l’on en entende parler. Il n’est pas pourtant le produit le plus polluant. Il faudra bien mesurer les conséquences économiques pour les exploitations et aussi les conséquences écologiques, avec des consommations supérieures à prévoir en gazole et en CO2. Des analyses réalisées dans l’Ouche, à la sortie de Dijon, démontre la présence de douze molécules chimiques, dont d’origines médicamenteuses. Faut-il aussi arrêter la chimie pour les animaux et les êtres humains ? Tout cela n’est pas sérieux».
Bien d’autres points ont été abordés lors de ce rendez-vous, notamment l’échec des États généraux de l’alimentation et l’agri-bashing.