Jeunes Agriculteurs 89
Un jour une présidente… ?
Alors que se déroule ce vendredi l’assemblée générale de Jeunes Agriculteurs 89, retour sur deux années de mandature, avec le président, Samuel Legrand et le Secrétaire général, Julien Dromery

Tous deux élus il y à deux ans, à leur poste respectif, Samuel Legrand et Julien Dromery arrivent en fin de mandature. Avec la volonté de continuer à s’investir pour perpétuer les actions menées et faire connaître encore plus le réseau JA et les acquis obtenus.
[G]- TdB : Qui d’entre vous rempile pour la prochaine mandature ?[g]
[G]JA 89 :[g] [I]«On rempile tous ! On ne sait pas encore comment ça va se répartir entre départemental et régional, mais on continue. Nous n’avons pas voulu retrouver la situation d’il y a deux ans, où tout le monde s’en est allé et où l’on repartait de zéro. Le but étant, sans fermer la porte aux plus jeunes, de ne changer que partiellement l’équipe en conservant un noyau «d’anciens». Que ce soit aux postes-clé ou ailleurs, personne n’est meilleur que les autres, mais si l’on prend l’exemple d’Emmanuel (ndlr : Emmanuel Simonnet, le prédécesseur de Samuel Legrand), il a été parachuté directement de membre de bureau à président et ça n’a pas été facile…»[i]
[G]- Quelqu’un arrivant aux JA pourrait devenir président ?[g]
[I]«En théorie, oui, on est pas contre. Mais dans la faisabilité, compte tenu du relationnel à avoir en parallèle avec les autres OPA, c’est tout de même plus facile pour quelqu’un déjà dans le réseau depuis plusieurs années même si, je le répète, tout le monde est capable de faire ce qu’on fait»[i]
[G]- En quoi consiste la fonction de Secrétaire général ?[g]
[I]«Dans les grandes lignes, le président s’implique pour tout ce qui est représentation extérieure, le secrétaire général s’occupant de tout ce qui est vie du réseau, des cantons, le personnel… Un fonctionnement qui repose sur un binôme et qui n’a pas trop mal marché tout au long de ces deux ans. L’un des points positifs étant d’avoir réussi à bien nous répartir les tâches entre nous, depuis le début, que ce soit dans notre organisation de bureau ou au Conseil d’administration.»[i]
[G]- Quel aura été le cheval de bataille de cette mandature ?[g]
[I]«Il est clair que ça a toujours été l’installation, puisque elle conditionne la pérennité même des JA. Aujourd’hui, nous avons des acquis issus de la lutte syndicale, mais il faut que les jeunes se rendent compte que si JA n’était pas là, cette part du gâteau serait mangée… C’est le message que nous avons essayé de faire passer pendant notre mandat, expliquant à quoi servent les JA et pourquoi nous sommes là. Tout un travail mené notamment lors de nos AG cantonales ou en interne dans le réseau, pour rappeler que si les aides existent, si un dispositif à l’installation est en place aujourd’hui, c’est bien parce que des gens se sont battus un jour. Et si demain on lâche du lest, pas sûr que la part de gâteau ne soit pas grignotée !»[i]
[G]- La mobilisation se fait naturellement ou est-ce le fruit d’un long travail ?[g]
[I]«C’est certain que c’est difficile, mais le travail de terrain finit toujours par payer. Pour preuve les 20 % d’adhérents supplémentaires en 2013, par rapport à l’année précédente, même si cela nécessite au bout du compte pas mal de relances… Un travail qui se fait par le bouche à oreilles, mais aussi par notre présence dans les établissements d’enseignement»[i]
[G]- Les faits marquants de cette mandature ?[g]
[I]«En premier lieu, les élections Chambre d’agriculture, où le réseau a su se mobiliser fortement pour montrer toute notre légitimité par rapport à l’administration et le fait que nous soyons aujourd’hui force de proposition en ce qui concerne l’installation. Et même si ce dossier est devenu au fil des années notre fil rouge, on ne lâche jamais… ! Autre satisfaction pour le travail mené autour du foncier où, au travers d’opérations terrain ou de manifestations à la préfecture, on a montré qu’on existait. On n’a pas toujours gagné, on n’a rien révolutionné, mais une interrogation est née, que ce soit au national ou au régional et les politiques ont peut-être plus conscience aujourd’hui qu’il ne faut pas faire n’importe quoi…»[i]
[G]- Où en êtes-vous justement sur l’élaboration de cette charte sur le foncier, menée avec la préfecture ?[g]
[I]«On a mis un peu de temps à l’élaborer, mais elle est en cours de finalisation et sera présentée après les municipales. Même si ce n’est qu’une charte, sans obligation d’être appliquée, l’important était que les gens comprennent que notre discours n’est pas anti-économique, mais surtout anti-absurdité ! Ce que l’on veut, c’est d’arrêter d’artificialiser là où il n’y a encore rien et de ne le faire que lorsqu’il y en a vraiment besoin…»[i]
[G]- Ce dont vous êtes le plus fier après ces deux années… ?[g]
[I]«On a pas mal amélioré notre communication, que ce soit en interne au réseau à travers les 4 pages mensuelles dans JA Mag et notre page facebook, ou en externe, après avoir relancé notre présence sur la foire d’Auxerre, et sur des marchés locaux, dans des échanges avec les MFR ou dans les lycées agricoles… Même si nous sommes une petite structure, l’une des grandes forces de ce mandat, aura été aussi de pouvoir compter sur des animatrices compétentes et autonomes et c’est ce qui fait aussi notre force…»[i]
[G]- S’il devait y avoir des regrets, un goût d’inachevé… ?[g]
[I]«Sans nul doute le manque de mobilisation sur les grandes manifestations comme celles menée à Paris en juin dernier sur l’élevage. Nous étions six du département, dont quatre céréaliers ! Les gens se lassent de tout et ont parfois l’impression de se battre contre le vent, particulièrement en élevage.. Autre regret aussi, avec la PAC, où nous ne sommes pas encore parvenus à la reconnaissance de l’actif et des zones intermédiaires… Nous ne sommes pas contre l’agrandissement, mais aujourd’hui, ce que l’on souhaite avant tout, c’est qu’il y ait des bonhommes dans les campagnes et ça passe aussi par l’installation…»[i]
[G]- La parité ne semble pas de mise aux JA…, à quand une présidente ?[g]
[I]«Dans l’esprit, aucun problème ! (rires) C’est vrai que ça ne s’est pas fait jusque-là, mais aux JA, tout le monde a le droit de s’exprimer et demain, si une candidate est prête à s’investir, la porte est ouverte… Le fait est que nous n’avons que peu d’adhérentes, de l’ordre seulement, de 10 à 15 % sur 200 adhérents. Et sur ce petit nombre, encore faut-il qu’il y ait du monde qui veuille s’engager. Le problème étant qu’au sein d’un cadre familial, on sait bien qu’une agricultrice n’est pas forcément à 100 % sur l’exploitation, du fait de charges de famille, d’activités diverses etc.. C’est aussi un choix de vie.» [i]
[G]- TdB : Qui d’entre vous rempile pour la prochaine mandature ?[g]
[G]JA 89 :[g] [I]«On rempile tous ! On ne sait pas encore comment ça va se répartir entre départemental et régional, mais on continue. Nous n’avons pas voulu retrouver la situation d’il y a deux ans, où tout le monde s’en est allé et où l’on repartait de zéro. Le but étant, sans fermer la porte aux plus jeunes, de ne changer que partiellement l’équipe en conservant un noyau «d’anciens». Que ce soit aux postes-clé ou ailleurs, personne n’est meilleur que les autres, mais si l’on prend l’exemple d’Emmanuel (ndlr : Emmanuel Simonnet, le prédécesseur de Samuel Legrand), il a été parachuté directement de membre de bureau à président et ça n’a pas été facile…»[i]
[G]- Quelqu’un arrivant aux JA pourrait devenir président ?[g]
[I]«En théorie, oui, on est pas contre. Mais dans la faisabilité, compte tenu du relationnel à avoir en parallèle avec les autres OPA, c’est tout de même plus facile pour quelqu’un déjà dans le réseau depuis plusieurs années même si, je le répète, tout le monde est capable de faire ce qu’on fait»[i]
[G]- En quoi consiste la fonction de Secrétaire général ?[g]
[I]«Dans les grandes lignes, le président s’implique pour tout ce qui est représentation extérieure, le secrétaire général s’occupant de tout ce qui est vie du réseau, des cantons, le personnel… Un fonctionnement qui repose sur un binôme et qui n’a pas trop mal marché tout au long de ces deux ans. L’un des points positifs étant d’avoir réussi à bien nous répartir les tâches entre nous, depuis le début, que ce soit dans notre organisation de bureau ou au Conseil d’administration.»[i]
[G]- Quel aura été le cheval de bataille de cette mandature ?[g]
[I]«Il est clair que ça a toujours été l’installation, puisque elle conditionne la pérennité même des JA. Aujourd’hui, nous avons des acquis issus de la lutte syndicale, mais il faut que les jeunes se rendent compte que si JA n’était pas là, cette part du gâteau serait mangée… C’est le message que nous avons essayé de faire passer pendant notre mandat, expliquant à quoi servent les JA et pourquoi nous sommes là. Tout un travail mené notamment lors de nos AG cantonales ou en interne dans le réseau, pour rappeler que si les aides existent, si un dispositif à l’installation est en place aujourd’hui, c’est bien parce que des gens se sont battus un jour. Et si demain on lâche du lest, pas sûr que la part de gâteau ne soit pas grignotée !»[i]
[G]- La mobilisation se fait naturellement ou est-ce le fruit d’un long travail ?[g]
[I]«C’est certain que c’est difficile, mais le travail de terrain finit toujours par payer. Pour preuve les 20 % d’adhérents supplémentaires en 2013, par rapport à l’année précédente, même si cela nécessite au bout du compte pas mal de relances… Un travail qui se fait par le bouche à oreilles, mais aussi par notre présence dans les établissements d’enseignement»[i]
[G]- Les faits marquants de cette mandature ?[g]
[I]«En premier lieu, les élections Chambre d’agriculture, où le réseau a su se mobiliser fortement pour montrer toute notre légitimité par rapport à l’administration et le fait que nous soyons aujourd’hui force de proposition en ce qui concerne l’installation. Et même si ce dossier est devenu au fil des années notre fil rouge, on ne lâche jamais… ! Autre satisfaction pour le travail mené autour du foncier où, au travers d’opérations terrain ou de manifestations à la préfecture, on a montré qu’on existait. On n’a pas toujours gagné, on n’a rien révolutionné, mais une interrogation est née, que ce soit au national ou au régional et les politiques ont peut-être plus conscience aujourd’hui qu’il ne faut pas faire n’importe quoi…»[i]
[G]- Où en êtes-vous justement sur l’élaboration de cette charte sur le foncier, menée avec la préfecture ?[g]
[I]«On a mis un peu de temps à l’élaborer, mais elle est en cours de finalisation et sera présentée après les municipales. Même si ce n’est qu’une charte, sans obligation d’être appliquée, l’important était que les gens comprennent que notre discours n’est pas anti-économique, mais surtout anti-absurdité ! Ce que l’on veut, c’est d’arrêter d’artificialiser là où il n’y a encore rien et de ne le faire que lorsqu’il y en a vraiment besoin…»[i]
[G]- Ce dont vous êtes le plus fier après ces deux années… ?[g]
[I]«On a pas mal amélioré notre communication, que ce soit en interne au réseau à travers les 4 pages mensuelles dans JA Mag et notre page facebook, ou en externe, après avoir relancé notre présence sur la foire d’Auxerre, et sur des marchés locaux, dans des échanges avec les MFR ou dans les lycées agricoles… Même si nous sommes une petite structure, l’une des grandes forces de ce mandat, aura été aussi de pouvoir compter sur des animatrices compétentes et autonomes et c’est ce qui fait aussi notre force…»[i]
[G]- S’il devait y avoir des regrets, un goût d’inachevé… ?[g]
[I]«Sans nul doute le manque de mobilisation sur les grandes manifestations comme celles menée à Paris en juin dernier sur l’élevage. Nous étions six du département, dont quatre céréaliers ! Les gens se lassent de tout et ont parfois l’impression de se battre contre le vent, particulièrement en élevage.. Autre regret aussi, avec la PAC, où nous ne sommes pas encore parvenus à la reconnaissance de l’actif et des zones intermédiaires… Nous ne sommes pas contre l’agrandissement, mais aujourd’hui, ce que l’on souhaite avant tout, c’est qu’il y ait des bonhommes dans les campagnes et ça passe aussi par l’installation…»[i]
[G]- La parité ne semble pas de mise aux JA…, à quand une présidente ?[g]
[I]«Dans l’esprit, aucun problème ! (rires) C’est vrai que ça ne s’est pas fait jusque-là, mais aux JA, tout le monde a le droit de s’exprimer et demain, si une candidate est prête à s’investir, la porte est ouverte… Le fait est que nous n’avons que peu d’adhérentes, de l’ordre seulement, de 10 à 15 % sur 200 adhérents. Et sur ce petit nombre, encore faut-il qu’il y ait du monde qui veuille s’engager. Le problème étant qu’au sein d’un cadre familial, on sait bien qu’une agricultrice n’est pas forcément à 100 % sur l’exploitation, du fait de charges de famille, d’activités diverses etc.. C’est aussi un choix de vie.» [i]