Jeunes agriculteurs
Un forum pour échanger et s’informer
Le forum des métiers organisé par JA 89 avait pour thème cette année le foncier en agriculture. L’occasion de partager l’expérience d’un exploitant du Loiret, qui depuis 3 ans cultive des terres en Ukraine.

Plus d’une vingtaine d’organismes professionnels agricoles présents cette année à la MFR de Villevallier, pour l’édition 2014 du Forum des métiers organisé par JA 89. Et pour les jeunes, une occasion unique de rencontrer en un seul lieu l’éventail des interlocuteurs indispensables pour une future installation ou une activité de salarié agricole. Engrangeant au fil de leur parcours à travers les stands, des informations précieuses pour leur avenir : du point info installation à l’accompagnement des banques, en passant par la défense syndicale, le service de remplacement, la Safer, les organismes sociaux et assurantiels. Présents également, des coopératives, comme 110 Bourgogne, La Chablisienne, la coopérative porcine Cirhyo, ou le volailler Duc, toujours en quête de jeunes agriculteurs désireux de se diversifier sur leur exploitation.
Le forum des métiers est également l’occasion d’échanger chaque année autour d’un thème particulier. Pour cette édition, le foncier était à l’honneur, avec notamment des enquêtes menées par des élèves Terminale Bac pro du lycée La Brosse sur les différents statuts possibles : installation en société ou individuelle, achat ou location, conventionnel ou bio…
[INTER]Les atouts fonciers des pays de l’Est[inter]
Animé par les BTS Acse, un débat s’est tenu l’après-midi, avec pour thème principal : [I]«le foncier à l’étranger, une solution?»[i] Pour en parler : Christophe Parant, exploitant céréalier dans le Loiret, qui depuis trois ans, avec quatre autres partenaires, loue des terres en Ukraine en plus de son activité principale, faute de capacités financières suffisantes pour s’agrandir en France. Ils sont encore peu nombreux à se lancer ainsi dans l’aventure et mieux vaut avoir pour cela une bonne expérience avant de franchir le pas. Le plus difficile selon Christophe Parant : [I]«ne surtout pas vouloir reproduire le modèle français et faire en fonction du modèle local issu du passé, souvent un ancien kolkhoze… »[i] Le statut de fermage n’apporte pas les mêmes garanties qu’en France et bien souvent, les baux n’ont qu’une période de 3 à 5 ans: [I]«impossible avec des périodes aussi courtes, d’envisager installer du drainage ou d’enrichir les sols en phosphate ou en potasse et on ne va apporter que le minimum nécessaire par rapport à nos objectifs de rendement…»[i] A l’image d’autres pays de l’Est comme la Pologne, la Roumanie ou la Hongrie, l’Ukraine a pour avantage de connaître un prix du foncier relativement faible. Même si, dans le cas présent, les terres sont louées : [I]«la location, c’est très simple, les terres ont en l’occurrence, une valeur officielle de 5000 €/ha et nous les louons pour 5 % de cette valeur, payable pour moitié en nature si on le souhaite… »[i] Autre atout d’importance, la qualité agronomique des terres : [I]«nous avons la chance de nous situer à proximité de la Roumanie et de la Moldavie, des terres noires à fort potentiel agricole, avec un climat extraordinaire, plus il fait chaud, plus il pleut !»[i]
En dépit d’atouts financiers et agronomiques, le résultat n’est pas toujours à la hauteur des attentes, faute d’une bonne organisation de la filière agricole et mieux vaut savoir s’entourer sur place d’auxiliaires compétents. L’avenir politique de l’Ukraine ne semble pas inquiéter l’agriculteur du Loiret : [I]«nous avons la chance d’être à l’ouest du pays, même si nous ne sommes pas à l’abri de devoir le quitter demain. Mais si on ne veut pas prendre de risques, il faut rester en France!»[i]
Le forum des métiers est également l’occasion d’échanger chaque année autour d’un thème particulier. Pour cette édition, le foncier était à l’honneur, avec notamment des enquêtes menées par des élèves Terminale Bac pro du lycée La Brosse sur les différents statuts possibles : installation en société ou individuelle, achat ou location, conventionnel ou bio…
[INTER]Les atouts fonciers des pays de l’Est[inter]
Animé par les BTS Acse, un débat s’est tenu l’après-midi, avec pour thème principal : [I]«le foncier à l’étranger, une solution?»[i] Pour en parler : Christophe Parant, exploitant céréalier dans le Loiret, qui depuis trois ans, avec quatre autres partenaires, loue des terres en Ukraine en plus de son activité principale, faute de capacités financières suffisantes pour s’agrandir en France. Ils sont encore peu nombreux à se lancer ainsi dans l’aventure et mieux vaut avoir pour cela une bonne expérience avant de franchir le pas. Le plus difficile selon Christophe Parant : [I]«ne surtout pas vouloir reproduire le modèle français et faire en fonction du modèle local issu du passé, souvent un ancien kolkhoze… »[i] Le statut de fermage n’apporte pas les mêmes garanties qu’en France et bien souvent, les baux n’ont qu’une période de 3 à 5 ans: [I]«impossible avec des périodes aussi courtes, d’envisager installer du drainage ou d’enrichir les sols en phosphate ou en potasse et on ne va apporter que le minimum nécessaire par rapport à nos objectifs de rendement…»[i] A l’image d’autres pays de l’Est comme la Pologne, la Roumanie ou la Hongrie, l’Ukraine a pour avantage de connaître un prix du foncier relativement faible. Même si, dans le cas présent, les terres sont louées : [I]«la location, c’est très simple, les terres ont en l’occurrence, une valeur officielle de 5000 €/ha et nous les louons pour 5 % de cette valeur, payable pour moitié en nature si on le souhaite… »[i] Autre atout d’importance, la qualité agronomique des terres : [I]«nous avons la chance de nous situer à proximité de la Roumanie et de la Moldavie, des terres noires à fort potentiel agricole, avec un climat extraordinaire, plus il fait chaud, plus il pleut !»[i]
En dépit d’atouts financiers et agronomiques, le résultat n’est pas toujours à la hauteur des attentes, faute d’une bonne organisation de la filière agricole et mieux vaut savoir s’entourer sur place d’auxiliaires compétents. L’avenir politique de l’Ukraine ne semble pas inquiéter l’agriculteur du Loiret : [I]«nous avons la chance d’être à l’ouest du pays, même si nous ne sommes pas à l’abri de devoir le quitter demain. Mais si on ne veut pas prendre de risques, il faut rester en France!»[i]