Accès au contenu
Alysé

Un exercice marqué par un contexte difficile

La coopérative Alysé vient de tenir son assemblée générale, sous la présidence d’Alain Boulard, à l’issue d’un exercice difficile pour les éleveurs bovins ou ovins de la zone, tant d’un point de vue économique que fourrager
Par Dominique Bernerd
Un exercice marqué  par un contexte difficile
Marc Belvalette, directeur et Alain Boulard, président d’Alysé (de gauche à droite)
Sur le plan financier, la coopérative a clôturé son exercice avec un résultat d’exploitation stable, mais qui reste négatif, la baisse de la production laitière notamment, ayant fait diminuer les recettes liées au contrôle laitier. Le nombre d’adhérents actifs s’établit à 3633, en diminution constante depuis 2009, où l’on enregistrait 4321 adhérents, pour un chiffre d’affaires de 3,5 millions €. La répartition des différents produits d’exploitation est stable, avec un pôle lait représentant 64 % de l’activité, 19 % pour le pôle environnement/réglementation, 10 % d’activité inter filière et 2 % pour le pôle viande.
[INTER]Baisse de la qualité et de la quantité de lait[inter]
L’activité se concentre principalement autour du secteur [I]«Proxy-lait»[i], qui compte 447 adhérents, pour un nombre de vaches à la hausse, avec 30 422 animaux, répartis de la façon suivante : Yonne (39 %), Aube (27 %), Loiret (22 %), Nièvre (4 %), Cher (5%). Mais, souligne Marc Belvalette, directeur de la structure : [I]«le contrôle laitier est une action qui répond à un appel d’offre national , c’est donc un service public et, il nous faudra en 2015, de nouveau postuler, avec pour concurrents de nombreux organismes privés»[i]. En 2013, les conditions climatiques, du printemps notamment, ont fortement pénalisé à la fois la qualité et la quantité. La moyenne des taux cellulaires sur la zone Alysé s’établit ainsi à 352 000 cellules et reste dans la continuité des 5 plus mauvaises années. Par ailleurs, le pourcentage d’élevages sous la barre des 300 000 cellules de moyenne annuelle continue à augmenter (39,8 %). Il est important d’améliorer ce pourcentage afin d’avoir une zone de sécurité plus grande, compte tenu du durcissement de la réglementation en vigueur depuis le 1er janvier. On note également, que pour la première fois, la production de lait chute de plus de 300 kg en 1 an. Le fourrage de moins bonne qualité expliquant en partie ces résultats. Concernant les machines à traire, l’activité est stable, avec 608 contrôles [I]«Opti traite»[i] et 20 verifications dans le cadre de [I]«Certi traite»[i]. La couverture géographique de la zone engendre toujours un nombre impressionnant de km parcourus à l’année : 672 500, soit 1505 km par élevage ou 22 km par vache.
Concentrée autour de Sancerre et de la zone AOC, l’activité [I]« proxy lait caprins »[i] reste déficitaire, en dépit d’un important potentiel de développement.
[INTER]Deux départements sur trois dépassent le seuil de 50 % de notification électronique[inter]
Le secteur viande repose essentiellement, à 91 % sur l’activité [I]« proxy bovins croissance »[i]. Une activité en légère baisse, avec 103 adhérents, dont 50 réalisent des pesées génisses après sevrage. Au cours de l’exercice, 5283 pointages ont été réalisés, 14 675 pesées de veaux, pour 6836 naissances. L’activité est essentiellement basée sur le département de l’Yonne. Si en 2013 Alysé a enregistré 3 nouvelles adhésions, 7 élevages ont démissionné, dont 4 pour cessation d’activité. La taille moyenne des troupeaux sur la zone reste identique à celle de 2011, avec 66,4 veaux par élevage. Objectif de la coopérative : une augmentation de l’activité de + 30 % sur les trois prochaines années. Plutôt orientée sur la génétique, l’activité [I]« proxy ovins croissance »[i] est stable, avec 8 éleveurs adhérents.
Concernant la répartition du pôle environnement et la réglementation, l’identification bovine est majoritaire à 69 %, suivie à 21 % de l’identification ovine et caprine. Si le nombre de bovins est stable, avec 199 408 animaux présents, le nombre d’exploitations ne cesse de diminuer :
- 4 % en 1 an, pour un total de 2060 exploitations.
Bons résultats en revanche pour le taux de notification électronique, en hausse constante, l’Yonne arrivant en tête avec 54,80 %, suivie du Loiret (54,40 %) et de l’Aube (49 %). Plus difficile en revanche en secteur caprin, et ovins, compte tenu d’une réglementation peu adaptée aux petits détenteurs non professionnels, qui ne se sentent pas concernés.
Rendez-vous en mars, pour la Quinzaine du conseil en élevage, où comme l’an passé, Alysé organisera des visites d’élevage, avec pour fil rouge : les voies d’adaptation par rapport à la PAC 2015. Tous renseignements à venir sur le site de la coopérative : www.alyse-elevage.fr