Tuberculose bovine
Un dossier en béton armé
Une démarche de la profession, accompagnée techniquement par l’administration, va permettre de diminuer de 25% le nombre d’animaux abattus dans le département.
«C’est une première en France. Grâce à l’implication de tous, les seuils d’interféron ont été relevés. Moins de monde sera embêté cette année avec la tuberculose bovine» se réjouit Pascal Martens, le président du GDS. De 467 lors de la dernière prophylaxie, les abattages diagnostiques ne devraient pas dépasser la barre des 350 cette fois-ci. «Si l’on se fixe sur les chiffres de l’an passé, la diminution du nombre de cheptels bloqués devrait tourner aux alentours de 20%, cela va faire du bien au département» poursuit Pascal Martens. Le Côte d’orien fait référence au «trop grand nombre d’animaux condamnés pour rien» alors que «seuls 10 d’entre eux étaient réellement positifs l’an passé». En mai dernier, un dossier a été envoyé à l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Ce dernier était appuyé d’un point de vue technique par la Cirev (Cellule inter-régionale d’épidémiologie vétérinaire), la DDPP, le laboratoire département, Étienne Petit (FRGDS) et le Groupement technique vétérinaire. «Il y avait une forte volonté professionnelle de ne pas baisser les bras et de faire remonter les seuils. La situation ne nous convenait pas du tout. Une réponse positive est finalement arrivée en septembre avec grande satisfaction. Les nouveaux seuils sont applicables dès aujourd’hui, alors que la prophylaxie a déjà débuté dans plusieurs cheptels» enchaîne Pascal Martens, qui n’oublie pas d’intégrer les éleveurs et les vétérinaires dans la partie des «remerciements» : «Les premiers qui ont fait le travail, ce sont bien sûr les éleveurs. Ils ont gardé leurs animaux durant quarante-deux jours lors des blocages. Des tests scientifiques ont été réalisés durant ces périodes. Ils sont eux-aussi à saluer, tout comme les vétérinaires pour leurs différentes analyses. C’est un travail collectif qui part de la base et qui porte ses fruits. Le «21» a, en quelque sorte, fait avancer la science. La Côte d’Or est d’ailleurs le seul département français où la situation s’améliore dans le dossier de la tuberculose bovine».
Une avancée certaine
Pascal Martens ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : «il serait bien de tomber entre 5 et 8 foyers cette année pour confirmer les progrès des dernières prophylaxies». Le «combat» est pourtant loin d’être gagné selon lui : «Certes, la baisse du nombre de cas est encourageante. Certes, la hausse des seuils d’interféron est un acquis indéniable. Mais tout n’est malheureusement pas réglé. Les Politiques que j’ai rencontrés ces derniers mois avaient l’air de penser l’inverse. Pour moi, nous ne sommes qu’au milieu du gué». Le président du GDS enchaîne rapidement sur le sujet des blaireaux : «c’est l’éternel problème... Tant qu’il y aura des animaux contaminés, la tuberculose continuera de sévir. Les blaireaux sont clairement responsables, pour ne citer qu’eux, des problèmes de résurgences». Une exploitation ayant été déclarée foyer positif à quatre reprises est notamment citée : «une cinquième fois serait inadmissible. Il faut tout mettre en oeuvre pour ne pas en arriver là» lance Pascal Martens, qui propose des définir des zones «noires» dans lesquelles l’éradication du blaireau serait à prévoir : «des frappes chirurgicales aux endroits que l’on sait très infectés sont nécessaires. C’est notre seule chance de salut. Tous les moyens seront bons pour arriver à l’extermination des blaireaux dans ces zones à risques. Indirectement, on sauvera également l’espèce du blaireau puisque l’on n’éliminera que les animaux atteints de tuberculose !»
Une avancée certaine
Pascal Martens ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : «il serait bien de tomber entre 5 et 8 foyers cette année pour confirmer les progrès des dernières prophylaxies». Le «combat» est pourtant loin d’être gagné selon lui : «Certes, la baisse du nombre de cas est encourageante. Certes, la hausse des seuils d’interféron est un acquis indéniable. Mais tout n’est malheureusement pas réglé. Les Politiques que j’ai rencontrés ces derniers mois avaient l’air de penser l’inverse. Pour moi, nous ne sommes qu’au milieu du gué». Le président du GDS enchaîne rapidement sur le sujet des blaireaux : «c’est l’éternel problème... Tant qu’il y aura des animaux contaminés, la tuberculose continuera de sévir. Les blaireaux sont clairement responsables, pour ne citer qu’eux, des problèmes de résurgences». Une exploitation ayant été déclarée foyer positif à quatre reprises est notamment citée : «une cinquième fois serait inadmissible. Il faut tout mettre en oeuvre pour ne pas en arriver là» lance Pascal Martens, qui propose des définir des zones «noires» dans lesquelles l’éradication du blaireau serait à prévoir : «des frappes chirurgicales aux endroits que l’on sait très infectés sont nécessaires. C’est notre seule chance de salut. Tous les moyens seront bons pour arriver à l’extermination des blaireaux dans ces zones à risques. Indirectement, on sauvera également l’espèce du blaireau puisque l’on n’éliminera que les animaux atteints de tuberculose !»
Réunion GDS
Le GDS organise, jusqu’au 5 décembre, une série de 23 réunions cantonales dans le département, en amont de son assemblée générale qui se tiendra fin janvier-début février à Sombernon. Le directeur de la DGAL sera notamment invité. L’actualité du GDS, c’est aussi une visite vendredi dernier du Cniel, le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière. «Cette délégation, reçue à la Draaf, s’est rendue au laboratoire départemental pour voir le travail réalisé lors des abattages diagnostiques. Le protocole est fiable et nous avions à coeur de leur montrer afin d’éviter certains blocages de produits laitiers, comme cela avait déjà été le cas dans le passé» commente Pascal Martens.