Un début de récolte peu prometteur

Il ne faut pas perdre de temps [I]«on prend presque un point de matière sèche par jour»[i] s'inquiète l'agriculteur, [I]«avec des différences de maturité sur une même parcelle qui compliquent les chantiers de récolte»[i]. Dans [I]«les bonnes veines de terre»[i] les maÏs restent encore un peu vert, mais sur les sols plus légers et caillouteux, [I]«le sec a pris le dessus»[i]. A 35% de matière sèche, contre 32% [I]«en année normale»[i], les promesses du début de l'été se sont vite envolées. Signe révélateur, les chantiers d'ensilage ont commencé au début du mois de septembre cette année. [I]«Il est rare que l'on commence l'ensilage aussi tôt, en général c'est plutôt le 15 septembre»[i] remarque l'éleveur. Le tonnage à l'hectare sur cette zone va être divisé par deux en regard de l'an passé, [I]«7t au lieu de 14t habituellement»[i], témoigne Philippe Vannest en insistant sur le fait que [I]«les éleveurs qui n'ont pas pu faire de réserves l'an passé vont être obligés d'acheter de l'aliment au plus mauvais moment»[i]. A la Filonnière, où l'autonomie alimentaire est privilégiée, le stock d'avance permet de voir venir avec une certaine sérénité et atténuera les conséquences d'une mauvaise année pour le maÏs ensilage. Mais l'actualité du jour, ce n'est pas la récolte en cours, mais plutôt la baisse du prix de lait décidée par Sodiaal, qui alimente les conversations et ride les fronts des éleveurs préoccupés par l'avenir de leur outil de travail.