Chambre d’agriculture de l’Yonne
Un conservatoire viticole Chardonnay dans l’Yonne
Actualité chargée pour cette session d’avant moissons, où ont été évoqués notamment le projet de Conservatoire du Chardonnay et la réhabilitation du bâtiment auxerrois de la Chambre d’agriculture

Mais comme pour chaque session, c’est par un tour des filières, que le président de la Chambre, Etienne Henriot, a débuté son intervention. En Grandes Cultures, après un printemps sec, le retour à une pluviométrie normale ne s’est pas effectué partout de la même manière et en jovinien, comme sur les plateaux, des pertes de rendement en blé et escourgeon sont d’ores et déjà enregistrées. Globalement un peu partout, des colzas prometteurs et une végétation en avance d’une semaine par rapport à une année «normale». Scénario inverse en viticulture, où la vigne a perdu son avance de trois semaines sur l’année
dernière.
Quelques parcelles touchées par le gel en chablisien et en vézelien, mais on revient de loin ! Plus problématique, les prix élevés constatés, du fait de la réduction des volumes de transaction : chablis de 1 200 à 1 300 € la feuillette, les 1er cru, de
1 800 à 2 000 € ! Avec à la clé, des clients qui pourraient se lasser de variations de prix intempestives, détruisant plus le marché qu’elles ne le construisent, rappelle Etienne Henriot : «à un moment se pose le problème du prix d’acceptabilité du marché, faisant que certains clients peuvent se détourner vers d’autres origines que françaises…»
En secteur laitier, si le niveau de prix a remonté, on sort d’une période de crise grave et les trésoreries des exploitations sont au plus bas. D’autant que les charges amorcent une évolution à la hausse, conséquence d’une augmentation des engrais et aliments achetés. Si globalement, la viande bovine enregistre les niveaux de prix de l’an passé, la problématique départementale demeure : «la valorisation des broutards nous échappe. Comment pourrait-on capter cette valeur ajoutée, qu’il est regrettable de voir partir vers d’autres pays, alors qu’existent les outils de transformation au niveau du département…?» En aviculture, la température départementale se mesure au «thermomètre» Duc : les pertes constatées n’ont pas empêché les actionnaires
principaux de garder confiance en l’entreprise et de recapitaliser à hauteur de 19 millions € sur trois ans.
Non au gel
des terres agricoles !
La Pac toujours au cœur des débats, avec notamment les négociations sur le prochain programme européen Feader qui ont débuté. Seule certitude à ce jour : une enveloppe de 553 millions € pour la Bourgogne sur la période 2014/2020, dont 220 millions€ pour l’agriculture et l’agroalimentaire hors ICHN (275 M), soit un total de 495 M€. A noter, que les sous enveloppes ne sont pas définies et dépendent de la contribution des co-financeurs : Etat, Région, Agence de l’Eau, Conseils généraux.
Concernant la problématique liée à l’application de la réglementation «Zones humides», notamment sur les projets de drainage, le préfet de l’Yonne n’est pas opposé à une démarche de «charte» départementale permettant une analyse pragmatique des dossiers et l’autorisation de certains projets. Une action a été conduite en ce sens auprès du préfet de région, afin d’initier une telle charte, en s’inspirant de ce qui a été entrepris en Saône et Loire sur le sujet depuis plusieurs années. Autre dossier sensible : les Bassins d’Alimentation de Captage. Devant les risques de perte économique qu’entraînerait la systématisation de larges zonages «zéro flux», le président Henriot tire la sonnette d’alarme: «nous sommes opposés à ce qu’on gèle une partie des terres agricoles sur les zones rouges des Bac. Il y a des zones fragiles et il faut en tenir compte, mais le meilleur moyen pour pouvoir trouver des solutions, c’est avant tout le monde agricole. L’Yonne devrait être concernée par la création de 18 nouveaux Bac supplémentaires et quand on voit les difficultés que l’on a eues sur les 14 premiers…! »
Le bâtiment de l’antenne d’Avallon est à vendre
L’opération «arrêt de couvaison» visant à abaisser le nombre de jeunes corbeaux dans la zone Bac de Brienon a été un succès et le président de la Chambre a renouvelé ses remerciements aux partenaires de l’opération : Fédération des chasseurs, lieutenants de louveterie et Conseil général.
Pour des raisons de sécurité et de mise aux normes environnementales, comme la création de bassins de rétention des eaux, l’autoroute A6 va être élargie sur une quinzaine de kms entre les sorties Auxerre Nord et Sud. L’emprise foncière est d’environ 25 ha, dont 15 ha en terres agricoles. Des sondages parcellaires sont en cours et l’enquête DUP est prévue d’être conduite en 2015. Une réunion avec la société Autoroutes Paris Rhin Rhône et les agriculteurs concernés vient d’être organisée par la Chambre, le diagnostique agricole restant à réaliser.
Concernant la rénovation du bâtiment auxerrois de la Chambre d’agriculture, projet mené en commun avec Groupama et la MSA, il a été convenu qu’une étude préalable soit menée rapidement, avec des résultats à la rentrée, pour tout ce qui est parties communes (parkings, chaufferie…)
Propriétaire jusqu’alors du bâtiment de l’antenne d’Avallon, la Chambre d’agriculture a décidé, après un vote à bulletin secret, de le proposer à la vente au CER France Yonne, qui en loue aujourd’hui une partie. Les locaux occupés par les techniciens de la Chambre seraient ensuite, par le fait, loués au CER.
dernière.
Quelques parcelles touchées par le gel en chablisien et en vézelien, mais on revient de loin ! Plus problématique, les prix élevés constatés, du fait de la réduction des volumes de transaction : chablis de 1 200 à 1 300 € la feuillette, les 1er cru, de
1 800 à 2 000 € ! Avec à la clé, des clients qui pourraient se lasser de variations de prix intempestives, détruisant plus le marché qu’elles ne le construisent, rappelle Etienne Henriot : «à un moment se pose le problème du prix d’acceptabilité du marché, faisant que certains clients peuvent se détourner vers d’autres origines que françaises…»
En secteur laitier, si le niveau de prix a remonté, on sort d’une période de crise grave et les trésoreries des exploitations sont au plus bas. D’autant que les charges amorcent une évolution à la hausse, conséquence d’une augmentation des engrais et aliments achetés. Si globalement, la viande bovine enregistre les niveaux de prix de l’an passé, la problématique départementale demeure : «la valorisation des broutards nous échappe. Comment pourrait-on capter cette valeur ajoutée, qu’il est regrettable de voir partir vers d’autres pays, alors qu’existent les outils de transformation au niveau du département…?» En aviculture, la température départementale se mesure au «thermomètre» Duc : les pertes constatées n’ont pas empêché les actionnaires
principaux de garder confiance en l’entreprise et de recapitaliser à hauteur de 19 millions € sur trois ans.
Non au gel
des terres agricoles !
La Pac toujours au cœur des débats, avec notamment les négociations sur le prochain programme européen Feader qui ont débuté. Seule certitude à ce jour : une enveloppe de 553 millions € pour la Bourgogne sur la période 2014/2020, dont 220 millions€ pour l’agriculture et l’agroalimentaire hors ICHN (275 M), soit un total de 495 M€. A noter, que les sous enveloppes ne sont pas définies et dépendent de la contribution des co-financeurs : Etat, Région, Agence de l’Eau, Conseils généraux.
Concernant la problématique liée à l’application de la réglementation «Zones humides», notamment sur les projets de drainage, le préfet de l’Yonne n’est pas opposé à une démarche de «charte» départementale permettant une analyse pragmatique des dossiers et l’autorisation de certains projets. Une action a été conduite en ce sens auprès du préfet de région, afin d’initier une telle charte, en s’inspirant de ce qui a été entrepris en Saône et Loire sur le sujet depuis plusieurs années. Autre dossier sensible : les Bassins d’Alimentation de Captage. Devant les risques de perte économique qu’entraînerait la systématisation de larges zonages «zéro flux», le président Henriot tire la sonnette d’alarme: «nous sommes opposés à ce qu’on gèle une partie des terres agricoles sur les zones rouges des Bac. Il y a des zones fragiles et il faut en tenir compte, mais le meilleur moyen pour pouvoir trouver des solutions, c’est avant tout le monde agricole. L’Yonne devrait être concernée par la création de 18 nouveaux Bac supplémentaires et quand on voit les difficultés que l’on a eues sur les 14 premiers…! »
Le bâtiment de l’antenne d’Avallon est à vendre
L’opération «arrêt de couvaison» visant à abaisser le nombre de jeunes corbeaux dans la zone Bac de Brienon a été un succès et le président de la Chambre a renouvelé ses remerciements aux partenaires de l’opération : Fédération des chasseurs, lieutenants de louveterie et Conseil général.
Pour des raisons de sécurité et de mise aux normes environnementales, comme la création de bassins de rétention des eaux, l’autoroute A6 va être élargie sur une quinzaine de kms entre les sorties Auxerre Nord et Sud. L’emprise foncière est d’environ 25 ha, dont 15 ha en terres agricoles. Des sondages parcellaires sont en cours et l’enquête DUP est prévue d’être conduite en 2015. Une réunion avec la société Autoroutes Paris Rhin Rhône et les agriculteurs concernés vient d’être organisée par la Chambre, le diagnostique agricole restant à réaliser.
Concernant la rénovation du bâtiment auxerrois de la Chambre d’agriculture, projet mené en commun avec Groupama et la MSA, il a été convenu qu’une étude préalable soit menée rapidement, avec des résultats à la rentrée, pour tout ce qui est parties communes (parkings, chaufferie…)
Propriétaire jusqu’alors du bâtiment de l’antenne d’Avallon, la Chambre d’agriculture a décidé, après un vote à bulletin secret, de le proposer à la vente au CER France Yonne, qui en loue aujourd’hui une partie. Les locaux occupés par les techniciens de la Chambre seraient ensuite, par le fait, loués au CER.
Une parcelle en vue à Venoy
Il n’existe pas à ce jour de conservatoire public des deux cépages phare de la Bourgogne viticole que sont le Chardonnay et le Pinot Noir. L’intérêt d’un tel dispositif est double : sauvegarder le patrimoine génétique des cépages en préservant leur diversité, tout en constituant également des réservoirs potentiels pour les sélections clonales du futur. L’Yonne s’est fixée pour objectif de créer un conservatoire du Chardonnay, à charge pour la Côte d’Or d’en développer un second pour le Pinot Noir. Son implantation nécessite toutefois certains prérequis comme : un parcellaire en zone d’appellation autorisant une production commercialisable contribuant à l’équilibre financier de son fonctionnement, des
«terres neuves» n’ayant encore jamais supporté de plantations (ou alors depuis très longtemps) afin d’éviter toutes contaminations ultérieures du végétal, un éloignement suffisant par rapport à des plantations existantes et ce, afin de permettre un «cordon de sécurité» par rapport à la propagation de «pathogènes» aériens.
Les repérages effectués par la Chambre d’agriculture ont permis de trouver une parcelle de 4 ha répondant à ces impératifs, située à Venoy et susceptible de produire ultérieurement du crémant. Les besoins en financement sont de l’ordre de 110 000 €, intégrant l’investissement initial et le fonctionnement. Des recherches de partenariat financier restant à définir, que ce soit avec le BIVB ou le Conseil régional.
Le projet a reçu l’aval de l’assemblée, qui a voté pour la poursuite des démarches entreprises, à partir des éléments présentés. Sa mise en œuvre nécessitant toutefois une décision d’une Session ultérieure en vue de solliciter l’accord de tutelle nécessaire à la signature d’un bail adapté, étape qui engagerait alors irrémédiablement la Chambre d’agriculture