Un combat à mener collectivement
Suite aux cas de DNC découverts dans le Jura, une partie de la Côte d'Or a été placée en zone régulée. Très rapidement, le GDS s'est mis en ordre de bataille pour informer au mieux les éleveurs concernés. Avec la Chambre d'agriculture et la DDPP, deux réunions se sont tenues la semaine dernière à Pontailler-sur-Saône et à Magny-lès-Aubigny.
Suite aux cas de DNC découverts dans deux élevages du Jura, une partie de la Côte d'Or a été placée en zone de surveillance, ou zone dite régulée. Celle-ci concerne 104 communes situées au sud-est du département et impose un certain nombre de restrictions dont l'interdiction de tous mouvements d'animaux. Très rapidement, le GDS s'est mis en ordre de bataille pour informer au mieux les éleveurs concernés. Avec la Chambre d'agriculture et la DDPP, deux réunions se sont tenues la semaine dernière, le 14 octobre à Pontailler-sur-Saône et le 15 octobre à Magny-lès-Aubigny.
Des éleveurs inquiets mais mobilisés
La petite salle des fêtes de Magny-lès-Aubigny était bien occupée mercredi 15 octobre dernier. Plus de soixante éleveurs avaient en effet répondu à l'invitation du GDS pour la seconde réunion de la semaine consacrée à la DNC. En ouverture de la réunion, le ton était donné. Pour Jean-Luc Chevalier, président du GDS de Côte d'Or, l'objectif est clair : « Pas de foyer chez nous ! ». Et pour ce faire, il a exhorté les éleveurs à travailler collectivement. « Nous avons besoin de sérieux » a-t-il insisté avant de céder la parole à Gilles Rabu. Le technicien du GDS21 a ensuite pris la parole. Dans un propos qui se voulait volontairement clair, simple et pédagogique, il a dressé un rapide historique de la maladie, de son mode de propagation et, surtout, des symptômes qui y sont associés et qui doivent alerter les éleveurs. Gilles Rabu a également rappelé les conséquences de la maladie pour les élevages touchés. D'où l'importance de respecter à la lettre les règles imposées dans la zone régulée : « Tout mouvement d'animaux est interdit ! »
Interrogations et… incompréhensions
Pour les nombreux éleveurs présents, cette règle a rapidement soulevé des interrogations. Notamment sur la nécessité de déplacer les bovins en cas de crue. En effet, la zone concernée est en grande partie située à proximité de la Saône et des inondations qui vont avec. Bien évidemment, les organisateurs de la réunion ont indiqué que des dérogations seront possibles, à l'intérieur de la zone régulée, et seront accordées par la DDPP.
Mais parmi les incompréhensions soulevées par les éleveurs lors de cette réunion, il en est une qui a rapidement pris place dans les débats : les chevaux. Même si les équidés ne sont pas sensibles à la maladie, ils peuvent toutefois en être des vecteurs passifs. Les transports d'animaux peuvent en effet véhiculer les insectes vecteurs de la DNC. C'est pourquoi de nombreuses voix se sont fait entendre dans la salle sur ce sujet. Beaucoup ont plaidé pour des mesures de solidarité pour les détenteurs de chevaux. « Traçabilité des mouvements », « désinsectisation des véhicules lors des concours » voire « mesures de confinement en zone régulée » les éleveurs de bovins se sont largement exprimés pour l'application de mesures de précaution. Une demande entendue par Didier Roose, directeur départemental de la protection des populations (DDPP), présent ce soir-là.
Jacques de Loisy, président de la Chambre d'agriculture, avait également fait le déplacement à Magny-lès-Aubigny. Il a tenu à insister sur l'engagement de la Chambre d'agriculture à être aux côtés des éleveurs. « On fera tout pour vous aider à vous en sortir », a-t-il souligné. « Notre chance pour le moment, c'est que nous ne sommes pas en zone rouge. Il nous faut donc tout faire pour rester en zone verte » rappelait Jacque de Loisy qui a insisté sur le besoin de cohésion indispensable à adopter entre éleveurs. Une cohésion et une solidarité qu'il faudra également mettre en œuvre dans le cadre de la vaccination qui se met en place.