Tuberculose bovine
Un cheptel de l'Yonne touché par la maladie
L'éleveur dont le cheptel a été touché par la maladie pourra bénéficier du dispositif mis en place depuis 2010, autorisant un abattage sélectif et non plus total de ses animaux.
Alors que le département était indemne de tuberculose bovine depuis 2009, année des deux derniers abattages totaux de cheptels bovins infectés, un cheptel vient d'être reconnu infecté dans une commune de l'Avallonnais déjà touchée par l'épidémie de 2009, mais chez un éleveur différent.
A l'approche de la campagne de prophylaxie 2012/2013, le choix avait été fait il y a deux ans, de réduire sensiblement dans l'Yonne la zone de surveillance de la tuberculose, en la ramenant de 72 à 24 communes. Une zone qui concerne 80 éleveurs pour environ 7000 bovins. Au terme de la campagne précédente, aucun nouveau foyer n'avait été détecté dans le département, alors que plus de 21 000 Intradermo-Tuberculination Comparative (IDC) ont été réalisées sur l'ensemble des bovins de plus de 12 mois, avec comme résultat : 98 cas douteux, 35 cheptels placés sous arrêté préfectoral de surveillance et 28 bovins ayant fait l'objet d'abattage sélectif.
[INTER]Plus d'abattage total mais un abattage sélectif[inter]
L'animal déclaré infecté est une vache de 3 ans, faisant partie d'un cheptel de 90 animaux tous âges confondus dont certains de plus de 12 mois ayant fait l'objet du dépistage systématique. C'est une prophylaxie réalisée en février dernier, qui,a mis en évidence un animal présentant une réaction douteuse occasionnant un abattage diagnostique. Une première observation macroscopique des ganglions de l'animal à l'abattoir, a été suivie d'une analyse PCR en laboratoire. Analyse confirmée par l'ANSES (Agence Nationale Sanitaire de l'Alimentation de l'Environnement et du Travail), organisme de référence. Confirmation en a été faite à l'éleveur le 21 mars dernier, un arrêté préfectoral de déclaration d'infection étant pris dans le même temps.
L'origine de l'infection n'est pas encore déterminée et Frédéric Piron, directeur départemental adjoint de la DCSPP se veut prudent : [I]«on est sur des spéculations, l'idée n'étant pas d'incriminer par principe la Côte d'Or. Mais cet éleveur a tout de même des liens épidémiologiques avec deux anciens foyers de ce département, dans la mesure où, d'une part, il a acheté un taureau reproducteur en Côte d'Or, dans ce qui s'est avéré être un foyer infecté et que par ailleurs, il a comme voisin de pâture, un éleveur de ce département, lui aussi infecté. Pour autant, on ne peut en tirer de conclusions trop hâtives et définitives»[i].
Pour l'heure, l'éleveur concerné pourra disposer du système d'expérimentation mis en place dans les départements de Côte d'Or et de Dordogne depuis 2010. Plus d'abattage total réalisé, dès lors qu'un certian protocole est respecté, mais un abattage sélectif et partiel, appelé aussi «diagnostique». Une douzaine d'animaux vont être abattus, parmi lesquels ceux en contact étroit avec la vache porteuse du foyer infectieux, qui seront soumis à des analyses complémentaires. Après deux dépistages d'assainissement, le reste du cheptel pourra être mis à l'herbe, sous réserve de l'installation d'une double clôture autour de la pâture.
Risques de contamination par la faune sauvage
Grâce au programme «Sylvatub» mis en place depuis 2010 et avec l'aide précieuse de la Fédération Départementale des Chasseurs de l'Yonne, un dépistage actif de la tuberculose sur les gibiers tués a été réalisé. En 2012, 106 sangliers, 20 cerfs et 68 blaireaux ont ainsi fait l'objet d'analyses. Reste à déterminer le lien pouvant exister entre les bovins et la faune sauvage. Là aussi, Frédéric Piron se veut prudent dans sa réponse : [I]«ce qu'on peut dire sans trop se tromper, c'est qu'à l'origine, la maladie était chez les bovins et il est probable que du fait des nouvelles pratiques d'élevage, avec les bâtiments ouverts, les blaireaux viennent manger dans les râteliers. A la faveur de cette proximité, on peut craindre que les bovins puissent se re-contaminer, ce qui expliquerait un phénomène de résurgence, comme en Côte d'Or, où sur la vingtaine de foyers plus de la moitié sont des re-contaminations d'anciens foyers. C'est terrible, car cela démoralise les éleveurs !»[i]
A l'approche de la campagne de prophylaxie 2012/2013, le choix avait été fait il y a deux ans, de réduire sensiblement dans l'Yonne la zone de surveillance de la tuberculose, en la ramenant de 72 à 24 communes. Une zone qui concerne 80 éleveurs pour environ 7000 bovins. Au terme de la campagne précédente, aucun nouveau foyer n'avait été détecté dans le département, alors que plus de 21 000 Intradermo-Tuberculination Comparative (IDC) ont été réalisées sur l'ensemble des bovins de plus de 12 mois, avec comme résultat : 98 cas douteux, 35 cheptels placés sous arrêté préfectoral de surveillance et 28 bovins ayant fait l'objet d'abattage sélectif.
[INTER]Plus d'abattage total mais un abattage sélectif[inter]
L'animal déclaré infecté est une vache de 3 ans, faisant partie d'un cheptel de 90 animaux tous âges confondus dont certains de plus de 12 mois ayant fait l'objet du dépistage systématique. C'est une prophylaxie réalisée en février dernier, qui,a mis en évidence un animal présentant une réaction douteuse occasionnant un abattage diagnostique. Une première observation macroscopique des ganglions de l'animal à l'abattoir, a été suivie d'une analyse PCR en laboratoire. Analyse confirmée par l'ANSES (Agence Nationale Sanitaire de l'Alimentation de l'Environnement et du Travail), organisme de référence. Confirmation en a été faite à l'éleveur le 21 mars dernier, un arrêté préfectoral de déclaration d'infection étant pris dans le même temps.
L'origine de l'infection n'est pas encore déterminée et Frédéric Piron, directeur départemental adjoint de la DCSPP se veut prudent : [I]«on est sur des spéculations, l'idée n'étant pas d'incriminer par principe la Côte d'Or. Mais cet éleveur a tout de même des liens épidémiologiques avec deux anciens foyers de ce département, dans la mesure où, d'une part, il a acheté un taureau reproducteur en Côte d'Or, dans ce qui s'est avéré être un foyer infecté et que par ailleurs, il a comme voisin de pâture, un éleveur de ce département, lui aussi infecté. Pour autant, on ne peut en tirer de conclusions trop hâtives et définitives»[i].
Pour l'heure, l'éleveur concerné pourra disposer du système d'expérimentation mis en place dans les départements de Côte d'Or et de Dordogne depuis 2010. Plus d'abattage total réalisé, dès lors qu'un certian protocole est respecté, mais un abattage sélectif et partiel, appelé aussi «diagnostique». Une douzaine d'animaux vont être abattus, parmi lesquels ceux en contact étroit avec la vache porteuse du foyer infectieux, qui seront soumis à des analyses complémentaires. Après deux dépistages d'assainissement, le reste du cheptel pourra être mis à l'herbe, sous réserve de l'installation d'une double clôture autour de la pâture.
Risques de contamination par la faune sauvage
Grâce au programme «Sylvatub» mis en place depuis 2010 et avec l'aide précieuse de la Fédération Départementale des Chasseurs de l'Yonne, un dépistage actif de la tuberculose sur les gibiers tués a été réalisé. En 2012, 106 sangliers, 20 cerfs et 68 blaireaux ont ainsi fait l'objet d'analyses. Reste à déterminer le lien pouvant exister entre les bovins et la faune sauvage. Là aussi, Frédéric Piron se veut prudent dans sa réponse : [I]«ce qu'on peut dire sans trop se tromper, c'est qu'à l'origine, la maladie était chez les bovins et il est probable que du fait des nouvelles pratiques d'élevage, avec les bâtiments ouverts, les blaireaux viennent manger dans les râteliers. A la faveur de cette proximité, on peut craindre que les bovins puissent se re-contaminer, ce qui expliquerait un phénomène de résurgence, comme en Côte d'Or, où sur la vingtaine de foyers plus de la moitié sont des re-contaminations d'anciens foyers. C'est terrible, car cela démoralise les éleveurs !»[i]
Premier foyer de tuberculose bovine détecté dans l'Yonne depuis 2009
Dansle cadre de la campagne de prophylaxie 2012-2013 dans les cheptels bovins de l'Yonne, un cheptel a été reconnu infecté de tuberculose le 21 mars 2013.
Il s'agit d'un cheptel bovins allaitants d'environ 90 animaux situé dans la zone de surveillance renforcée vis à vis de la tuberculose.
Dans cette zone limitrophe de la Côte d'Or, composée de 24 communes situées entre Ancy Le Libre au nord et Guillon au sud, les 70 cheptels présents sont soumis à un dépistage annuel sur tous les animaux de plus de 12 mois par tests cutanés comparatifs.
La mise en évidence de l'ADN de l'agent de la tuberculose dans un prélèvement réalisé sur un ganglion d'un bovin du cheptel concerné qui avait été abattu pour avoir réagi au test cutané a permis de révéler l'infection.
Cette infection est probablement liée à la présence de cheptels ayant été infectés en Côte d'Or (introduction d'un taureau reproducteur issu d'un ancien foyer de tuberculose ou pâture jouxtant un ancien foyer de tuberculose). Les deux derniers foyers dans l'Yonne dataient de 2009 dont l'un détecté dans la même commune que ce nouveau foyer. A noter qu'il n'y a pas de risque pour le consommateur en raison notamment de l'inspection systématique des carcasses et des abats à l'abattoir par des agents des services vétérinaires. Communiqué Préfecture de l'Yonne